L'opposition à Québec veut empêcher le SPVM d'intégrer le hijab et le turban

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Les libéraux appuient l'idée, le PQ et la CAQ s'y opposent

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ne devrait pas pouvoir permettre à ses employés de porter le hijab ou le turban, ont affirmé mercredi le Parti québécois et la Coalition avenir Québec.


Lancé la veille, le débat sur la tenue vestimentaire des agents du SPVM a rebondi à l'Assemblée nationale, mercredi. La porte-parole de l'opposition officielle en matière de laïcité, Agnès Maltais, s'explique mal que la mairesse Valérie Plante se soit montrée ouverte à l'idée.


« À part le Parti libéral, tout le monde s'est rallié autour de l'idée que les personnes en situation d'autorité ne devraient pas porter des signes religieux, a affirmé Mme Maltais. Je ne comprends pas que la mairesse Plante n'entende pas le signal. »


« Ce n'est pas au SPVM de décider, a-t-elle ajouté. C'est une décision qui touche l'unicité de l'État, pas seulement l'île de Montréal et ça va avoir un impact ailleurs. »


 


Le chef caquiste, François Legault, a abondé dans le même sens sur son compte Twitter.


« Les policiers ne doivent pas porter de signes religieux, a-t-il écrit. Comme les juges, les procureurs et les gardiens de prison, les policiers représentent l'État. Il est temps de régler cette question de façon responsable une fois pour toutes. »


La loi le permet


Le gouvernement Couillard a adopté l'an dernier le projet de loi 62, qui interdit à un employé de l'État de donner des services le visage couvert. Cette disposition aurait pour effet de proscrire le port d'un voile intégral pour une policière.


Mais « un turban ou un hijab ne couvrent pas le visage », a-t-on convenu au cabinet de la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée. Autrement dit, rien dans la loi n'empêche le SPVM d'autoriser le port de ces vêtements religieux.


La porte-parole de la ministre, Isabelle Marier-St-Onge, affirme qu'il n'a jamais été question d'interdire le port du hijab ou du turban dans un corps policier.


« Si on avait légiféré dans ce sens, ça aurait été discriminant pour les individus en vertu de la Charte des droits et des libertés, a-t-elle résumé. De ne pas autoriser le port de signes religieux, ça contrevient à la Charte. »


Le débat a été lancé par le conseiller Marvin Rotrand, selon qui le SPVM doit emboîter le pas aux services de police de Toronto, d'Edmonton, ainsi qu'à la Gendarmerie royale du Canada, qui autorisent le port de ces signes religieux dans leurs rangs.


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