L'UPAC tente de me «museler», dit Guy Ouellette

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La bombe !








«Vous l’avez vu depuis mercredi, on a voulu m’écarter. Je suis le seul obstacle comme président des institutions et par le travail que je fais pour les citoyens du Québec dans le cheminement de l’adoption qui va faire de l’UPAC un corps de police.» 


Guy Ouellette, député de Chomedey et ex-président des institutions



L'Unité permanente anticorruption, l'UPAC, rit des parlementaires et les empêche de faire leur travail.  


C'est ce que soutient le député de Chomedey Guy Ouellette, dans une entrevue qu'il a accordée à notre collègue Bernard Drainville, au 98,5 FM. Il revient d'ailleurs sur les évènements de la semaine dernière durant lesquels on l'a écarté de son rôle de président des institutions.


«Jamais je ne croyais me faire «framer». On m’a piégé. Je ne pensais jamais qu’en 2017 ça pouvait se faire encore… Je dérange probablement le commissaire et je dérange probablement pas seulement le commissaire.»


D'après lui, l'UPAC a voulu le «museler» en l'arrêtant la semaine dernière, dans le cadre d'une enquête sur de possibles infractions d'abus de confiance et d'entrave à la justice.  


Un rapport de neuf pages totalement caviardées


Selon M. Ouellette, on a d'ailleurs voulu laisser croire à un conflit personnel entre lui et le commissaire de l'UPAC, Robert Lafrenière.


«On a voulu laisser penser qu’il y avait une guerre ou un différend très profond entre Guy Ouellette et le commissaire renouvelé de l’UPAC», raconte le député de Chomedey.


«Des demandes lui ont été faites par les partis d’opposition pour connaitre certains faits et avoir certaines informations sur la gestion de l’UPAC à propos d'éléments administratifs qui avaient cours à l’UPAC, des résultats d’enquête de harcèlement portés par des employés de l’UPAC. Vous l’avez vu en début de semaine. La réponse ? Un rapport de neuf pages totalement caviardées. On empêche les parlementaires dûment élus par la population de faire leur travail. On rit tout simplement des parlementaires.»


D'ailleurs, l'opposition péquiste déposera une motion en Chambre mardi pour réclamer que le député Ouellette, devenu indépendant, et le commissaire de l'UPAC, Robert Lafrenière, viennent témoigner devant la Commission des institutions, pour faire la lumière sur les événements récents.


La Coalition avenir Québec et Québec solidaire réclament aussi d'entendre les acteurs de cette histoire fertile en rebondissements.


Enquête sur le financement du parti libéral


Guy Ouellette est-il un lanceur d'alerte ?


Ce dernier se défend d'avoir transmis toute information, notamment pour influencer l'enquête visant Jean Charest et le collecteur de fonds Marc Bibeau.


«On laisse clairement entendre que j’ai transmis de l’information dans une enquête en cours fameuse (Mâchurer) à un média identifié, déplore Guy Ouellette. Je suis redevable devant les citoyens du Québec. Vous l’avez vu depuis mercredi, on a voulu m’écarter.


»Je suis le seul obstacle comme président des institutions et par le travail que je fais pour les citoyens du Québec dans le cheminement de l’adoption qui va faire de l’UPAC un corps de police.»