La Commission Bastarache ou la Commission sur la Construction ???

Tribune libre


Note: Pour la bonne compréhension du texte, il vaut mieux avoir bien écouté le contre-interrogatoire du premier ministre Charest. En cas contraire, il se peut que vous vous perdiez dans les méandres de ce texte tout comme je me suis souvent perdu dans le suivi des travaux de la Commission "Charest-Bastarache".
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Zzzzzzz Rrrooooooon ZZZZZZzzz faisait le bon peuple ronronnant de quiétude devant le téléviseur allumé.
Tout d'abord, au centre de l'écran apparut le visage rougeaud et apparemment "neutre" du commiss(ionn)aire, l'ancien judge of Supreme Court of Kénéda, Me Y'en arrache. Soudain, tout bascule dans ma tête à cause d'un rapide zoom out immédiatement suivi d'un zoom in sur le visage replet de Charest.
Moi qui, depuis cinq semaines, étais déjà troublé à la perspective de devoir un jour déterminer qui dit vrai et qui dit faux !!
Or, j'étais maintenant prêt à tirer l'évidente conclusion, celle qui ne sera jamais écrite par le mercenaire-en-chef de cette Commission.
Allons voir cela de plus près...
Ce jour, comme bien d'autres jours passés, Monsieur Charest a fait la preuve de sa grande habileté à endormir le bon peuple par la multiplication de longues phrases vantant les mérites vrais et faux de son gouvernement.
Pour être franc, par moment je ne savais plus si j'assistais à une commission d'enquête ou à une réunion politique partisane.
D'ailleurs, je n'ai pas encore compris pourquoi Me Bertrand (le procureur de Me Bellemare) laissait parler et digresser Jean-John-James Charest sans l'interrompre d'une manière courtoise bien sûr, ce à quoi Me Bertrand aurait consenti de bon gré; afin d'appliquer sur-le-champ la leçon moralisatrice provenant de Me Ryan, le procureur de notre chauffeur j'ai-les-deux-mains-sur-le-volant alias l'honorable Premier (et seul) ministre J.J.J. Charest.
Bref, la leçon portait sur l'apparente non-courtoisie de Me Bertrand à l'égard du Premier ministre. Tout cela bien sûr alors que les deux protagonistes (le contre-interrogateur et le témoin) souriaient de leur plus belle denture et en était presque rendu au "tu" et à "toi" en se passant subrepticement la même pastille contre les maux de gorge. Notons pour les zotéristes avertis que tout cela est directement relié au karma alloué aux menteurs (certains diraient aux procureurs, mais cela ne constituerait que paroles malveillantes à l'égard de la noble profession d'avocat).
Maintenant... Qui crois-je ?
En fait, je crois que la vérité se situe quelque part entre les dires de Me Bellemare et de Me Charest (si fier de se présenter tel pour dire à quel point il s'intéresse à la magistrature).
En clair, je crois que Me Bellemare embellit les choses déformant ainsi la réalité, et que Me Charest ment carrément sur le fond, en nous en mettant plein la vue sur les apparences.
Serge Longval,
Longueuil


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