J’aimerais compléter mon commentaire avec les différents tableaux des élections par rapport aux électeurs inscrits suite à ma lettre du mois dernier (http://www.vigile.net/La-grande-tromperie-des-sondages). Ce tableau contient les votes en faveur du PLQ depuis la défaite du premier référendum. Entre les parenthèses, le pourcentage du vote libéral en comparaison des électeurs sur la liste électorale.
Votes en faveur du PLQ.
-* 1981 - 1.65 m. (37.6)
-* 1985 - 1.91 m. (41.7)
-* 1989 - 1.70 m. (36.5)
-* 1994 - 1.73 m. (35.5)
-* 1998 - 1.74 m. (33.7)
-* 2003 - 1.75 m. (32.0)
-* 2007 - 1.31 m. (23.3)
-* 2008 - 1.36 m. (23.8)
-* 2012 - 1.36 m. (22.9)
Électeurs sur la liste électorale ainsi que le taux de participation aux élections entre les parenthèses.
-* 1980 - 4.36 m. (85.6)
-* 1981 - 4.41 m. (82.5)
-* 1985 - 4.57 m. (75.6)
-* 1989 - 4.67 m. (74.9)
-* 1994 - 4.89 m. (81.5)
-* 1995 - 5.08 m. (93,5)
-* 1998 - 5.25 m. (78.3)
-* 2003 - 5.49 m. (70.4)
-* 2007 - 5.63 m. (71.2)
-* 2008 - 5.73 m. (57.4)
-* 2012 - 5.91 m. (74.6)
Ces chiffres prouvent que le vote libéral ne progresse pas, même si la population en âge de voter ne cesse de grimper, malgré la variation importante du taux de participation d’une élection à l’autre. Le PLQ a atteint son sommet en 1985. Après cette victoire, son ratio par rapport aux électeurs inscrits n’a cessé de chuter jusqu’à l’élection de 2012. Nous nous devons d'admettre au moins une qualité aux libéraux. Ce sont des gens qui se déplacent pour voter.
En surveillant les élections comportant le même taux de participation et des résultats similaires, on constate quand même la chute lente et progressive des défenseurs inconditionnels du Canada. Par exemple, malgré un taux de participation de presque 20 % supérieur à l’élection de 2012 et de 18 000 électeurs de plus sur la liste électorale en quatre ans, les libéraux obtiennent le même résultat que l’élection de 2008 qui n’avait qu’un taux de participation de 57%.
Vous remarquerez aussi une soudaine chute entre le vote du PLQ de 2003 et celui des élections suivantes. 2007 correspond à la soudaine popularité de l’ADQ de Mario Dumont. On dirait que le principal parti fédéraliste n’a pas réussi à récupérer le vote volé par les adéquistes Il existe une très faible possibilité que Couillard récupère ce vote le temps d’une élection, mais selon moi, il devrait se contenter des résultats de Charest des derniers scrutins.
L’élection de Couillard ne serait pas la catastrophe annoncée par certains chroniqueurs puisque le PLQ ne ferait probablement aucun gain sur l’ensemble des électeurs. On peut le constater facilement en regardant les tableaux. Il serait très surprenant que nous assistions à une soudaine remontée spectaculaire de ce parti. Si jamais le beau docteur obtenait une victoire par une marge très importante, ce ne pourrait être qu’un vote circonstanciel. Même à la fin du mandat du PQ en 2003, avec les très impopulaires fusions municipales, la longue chute du PLQ s’est poursuivie même si son vote avait augmenté quelque peu. Il n’y a aucune raison pour que le scénario diffère la prochaine fois.
Ce que ces chiffres démontrent également c’est que le mythe voulant que le nouvel arrivant se joigne automatiquement au PLQ est totalement faux. Plusieurs le font évidemment, mais ils ne sont pas assez nombreux pour augmenter le vote. Ils ne font que remplacer ceux qui quittent. Quelqu’un de mauvaise foi pourrait répondre que c’est la même chose au PQ. Il aurait raison si celui-ci représentait la seule option indépendantiste. Le PLQ est le seul parti à défendre le fédéralisme tel qu’il existe. Voilà pourquoi sa lente agonie est si intéressante. L’idée fédéraliste est en train de disparaître lentement de l’imaginaire collectif. Le Canada ne fait désormais plus rêver.
Politique fiction et sondages.
En connaissant ces chiffres, il est possible de calculer les appuis des libéraux avec une certaine exactitude, mais aussi simuler des élections selon les sondages que nos médias fédéralistes transmettent à la masse et ainsi, déjouer leurs mensonges. Si les sondages de La Presse sont exacts en donnant 38 % aux libéraux, le PLQ obtiendrait ces résultats suivants selon le taux de participation. À vous de juger si ces chiffres peuvent s’avérer crédibles. Veuillez noter que ce sont mes propres chiffres et que je suis loin d’être un statisticien.

-* 80% 1.78 m.
-* 75 % 1.67 m.
-* 70 % 1.57 m.
-* 60 % 1.34 m.
Et avec 31 % des voix comme lors de l’élection de 2012.
-* 80% 1.46 m.
-* 75 % 1,37 m. (2012 =74% avec 1.36 m. en faveur du PLQ)
-* 70 % 1.28 m.
-* 60 % 1.09 m.
Comme constaté plus haut, le PLQ n’a pas atteint 1.7 millions d’électeurs depuis 2003. Il serait, selon moi, très improbable que le parti de Couillard atteigne ce plateau avec ce que nous entendons à la commission Charbonneau. Il est aussi très improbable que le PLQ baisse sous la barre du 1.3 millions. Il y a donc deux réponses possibles face aux derniers sondages. Je me trompe ou quelqu’un ment en pleine face à la population.
Le vote du PLQ ne semble pas suivre la courbe de la participation électorale puisque son vote reste stable malgré une très grande variation de ce même taux. Un signe que ceux qui ne votent pas ne sont pas des libéraux et une autre preuve qu’ils se déplacent nombreux pour voter. Voilà pourquoi le mensonge est si grossier de la part des médias et des sondeurs.
Comme le vote du PLQ est si stable depuis plusieurs années, qu’il ne descend ou ne monte pratiquement pas, il est seulement possible de deviner son résultat en pourcentage si on connaît d’avance le taux de participation à l’élection. On sait maintenant, grâce à ces statistiques, que le taux de participation n’a qu’un effet de baisse ou de hausse sur les autres partis. Connaître le pourcentage qui voterait libéral s’avère donc une farce monumentale puisque nous connaissons à peu près le nombre d’électeurs qui voteraient pour eux. Même André Pratte, malgré ses grands talents, ne peut connaître le nombre d’électeurs qui se rendront aux urnes.
Tout ça pour dire que le mensonge organisé par La Presse, Radio - Canada et ses journalistes serviles peut être facilement démontré. Le message de l’oligarchie fédéraliste à travers le prisme des médias sert à cacher la vérité aux citoyens. Malheureusement, une partie de la population tombe dans le panneau de la propagande. Nous pourrons vérifier, lors du prochain scrutin, la véritable nature des mensonges de ces médias. Je saurai alors si j’ai raison de me réjouir.
Marius Julien – Montréal
Source - http://www.electionsquebec.qc.ca/francais/provincial/resultats-electoraux/elections-generales.php?e=27&s=2#s
http://www.quebecpolitique.com/elections-et-referendums/