Les montants permis à l'ancienne gouverneur générale ont ravivés le débat

La maladie incurable des dépenses excessives et systémiques de nos gouvernements

Le déluge des dépenses doivent être revu

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Tribun libre

Semaines après semaines, les médias et leurs bureaux d’enquêtes découvrent des petits bijoux de malversations et de dépenses exagérées au sein des gouvernements. Au Québec, nous n’avons qu’à nous souvenir des dépenses de Jacques Chagnon, l’ancien président de l’Assemblée Nationale sous le règne des libéraux qui, lors de ses vacances somptueuses à l’étranger, payait la traite à tout le monde qui l’accompagnait, aux frais des contribuables. Le pire c’était de voir son arrogance quand il était confronté à justifier ses dépenses devant les médias. Ces personnages qui dilapident notre argent à tout vent, ne semblent jamais avoir de remords de conscience. Pourtant, quand ils veulent se faire élire, ils nous implorent de leur faire confiance. Une fois élus majoritairement, ils se cloîtrent dans un système où ils peuvent disposer de l’argent des contribuables à leur gré.


Prenez le cas des gouverneurs-généraux et de leurs lieutenant-gouverneurs. Est-ce que ces postes sont si importants pour le bon fonctionnement du pays? Le gouverneur général a la responsabilité de dissoudre le Parlement avant des élections. Il procède à l’ouverture ainsi qu’à la fermeture des sessions parlementaires. Il s’agit encore là de mesures prises sur l’avis du premier ministre et du Cabinet. Au début de chaque session parlementaire, le gouverneur général lit le discours du Trône (préparé par le premier ministre), dans lequel sont exposés les objectifs du gouvernement pour la prochaine session. Il incombe au gouverneur général de nommer le premier ministre. En pratique, il doit nommer le chef du parti qui remporte le plus grand nombre de sièges à la Chambre des communes à la suite d’une élection générale. Il dispose toutefois d’une certaine latitude lorsque le parti au pouvoir perd la confiance de la Chambre dans le cadre d’un Parlement dont le gouvernement est minoritaire. Le gouverneur général nomme également les lieutenant-gouverneurs, c’est-à-dire les représentants de la Reine à l’échelon provincial. Dans chacune des provinces, leur rôle est similaire à celui du gouverneur général à l’échelon fédéral. Le gouverneur général est nommé par la Reine sur la recommandation du premier ministre et demeure habituellement en poste pendant cinq ans. Il est toutefois advenu que des mandats soient prolongés jusqu’à sept ans. C’est drôle mais moi j’appelle cela un job à temps partiel qui ne mérite pas 296,000$ par année avec un compte de dépenses qui ferait l’envie de la famille Desmarais.


Les gouverneurs-généraux ne sont rien d’autres que des coupeurs de rubans qui sortent de leurs limousines avec leur verre de champagne à la main et qui articulent comme s’ils étaient nés dans le midi de la France. Si les gouvernements avaient vraiment à cœur d’éviter les dépenses inutiles, ils aboliraient ces postes a priori.  


Pendant que cette orgie de « payage de traite » est autorisée par une Constitution dite respectable que nous n’avons pas signée, des personnes âgées dans des CHSLD baignent dans leurs couches parce que des gestionnaires frustrés de ne pas avoir eu les subventions promises, réduisent le nombre de couches à leurs patients incontinents pour essentiellement économiser du petit change. Ils devraient savoir que le système digestif d’un être humain n’est pas tributaire d’un budget comptabilisé  


Je n’en peux plus de voir ces gouvernements qui se targuent de travailler pour la population et qui n’hésitent pas à graisser les comptes de dépenses de leurs gouverneurs généraux pendant que des gens en perte d’autonomie qui paient leurs places, sont injustement maltraités. Pourquoi les gouvernements n’interviennent-ils pas massivement auprès des gestionnaires des CHSLD, en les forçant législativement à donner un service équivalent au nombre au nombre de lits qu’ils s’empressent de louer? Il me semble que c’est évident qu’un seul préposé ne peut pas s’occuper convenablement de 75 personnes. Pourquoi ces êtres humains diminués devraient-ils être soumis à prendre un bain par semaine, après avoir passé la majorité de leur temps dans une couche pleine par souci d’économie?


Avant de permettre des dépenses inutiles qui ne leur servent qu’à eux, les gouvernements devraient prioriser le bien-être de nos personnes âgées, tout comme celui des itinérants qui dorment dans la rue à - 35 l’hiver. Tant qu’à y être, ne devrait-il pas également prioriser un combat ultime contre la pauvreté en général avant d’autoriser des comptes de dépenses faramineux aux représentants de la Reine? Si le peuple est la priorité de nos gouvernements comme ils essaient de nous le faire croire, pourquoi ne pas abolir ces dépenses inutiles?  


Qui ne se souvient pas de Lise Thibault comme Lieutenant-gouverneur du Québec et de ses dépenses excessives? Cette femme n’a eu aucune honte à tripoter notre argent pour ses besoins monarchiques. Elle a résisté longtemps avant de reconnaître ses torts pour finalement avouer sa culpabilité. Elle a obtenu une libération conditionnelle après trois mois de détention pour une fraude d’un demi-million de dollars. Je pense que si j’avais fait la même chose qu’elle, j’aurais passé plus de temps en prison qu’elle.


Le 15 novembre 2018, nous apprenions dans le JDM que Madame Thibault, actuellement en faillite, était confrontée aux réclamations du gouvernement du Québec et du Canada. Pour y remédier elle avait décidé de vendre sa maison de St-Hyppolyte à son conjoint Réal Cloutier. La transaction d’une valeur de 556,000$ a été effectuée en juillet 2016. Cela lui a permis d’acquitter la réclamation des gouvernements qui totalisait 300,000$ pour ses dépenses injustifiées. En septembre, la juge à la cour supérieure, Marie-Anne Paquette a conclu que Monsieur Cloutier avait bénéficié d’un prix moins élevé que celui de 556,000$ qui avait été déclaré. La magistrate a condamné le mari de madame à payer au syndic Raymond Chabot, chargé de la faillite de Madame Thibault, la différence entre le prix déclaré et le prix payé réellement, soit 146,000$. Le tribunal a condamné le conjoint de madame à rendre au syndic une somme de 100,000$ qu’elle lui avait versé en octobre 2015. Disons que la madame avait étiré l’élastique et que ça lui a rebondi au visage. Nous sommes en droit de nous demander si ceux et celles qui l’ont précédé, ont eu droit aux mêmes largesses. C’est comme Ben Johnson qui s’est fait prendre dans un test de dopage. Pendant que tous ses adversaires continuaient de prendre des stéroïdes, c’est lui qui a payé pour les autres.  


À Ottawa, Michaëlle Jean, l’ancienne gouverneure-générale impératrice a été la reine des dépensières. Elle n’avait aucune gêne à étaler SA grandeur à nos frais. Qui ne se souvient pas de ses goûts de luxure dignes de la locataire du Palais de Buckingham? Quand elle est devenue présidente de la Francophonie à Paris, Madame Jean avait amené son train-de-vie princier avec elle. Qui ne se souvient pas de ses récriminations contre les médias qui la critiquaient de dépenser de façon excessive? Elle avait dit qu’il n’y avait pas d’eau chaude dans son palais Parisien sur un ton de princesse excédée. Que dire de Daniel Lafond, son conjoint, qui avait droit à une limousine payée, simplement parce qu’il était le mari de Madame.  


La semaine dernière, nous avons appris que l’ancienne gouverneure-générale Adrian Clarkson qui a régné à Rideau Hall de 1999 à 2005, recevait encore à ce jour, 100,000$ par année en frais de bureau. Partant du principe que les gouverneurs généraux ne prennent jamais vraiment leur retraite, le gouvernement leur accorde une pension à vie pour leurs dépenses de bureau et frais de déplacements, par le biais d'un programme existant depuis 1979. Quel employé a droit à de telles conditions dans notre société, à part les grands patrons de Bombardier et d’Hydro-Québec? Qui va mettre fin à ces dépenses inutiles? Madame Clarkson aurait eu droit à 1,3 millions de dollars puisqu’elle n’est plus en poste depuis 2005. Peut-on se demander si tous les autres gouverneurs-généraux ont eu droit aux mêmes faveurs qu’elle? Le Premier Ministre Trudeau a déclaré que le gouvernement fédéral réexaminerait ce programme, afin de déterminer les « meilleures pratiques » pour soutenir financièrement les anciens gouverneurs généraux. Il a soutenu que ces personnes avaient offert « des services extraordinaires à notre pays », mais il a admis que les Canadiens s’attendaient « à un certain niveau de transparence et de responsabilité ».


Monsieur Trudeau n’a pas de leçons à donner personne sur l’économie des dépenses. Les passagers qui l’ont accompagné lors de ses deux premiers voyages à l'étranger après son élection, ont apparemment été bien nourris. En réponse à une question écrite soumise par les conservateurs, le gouvernement avait révélé que le coût pour les repas et les boissons servis à bord de l'Airbus du gouvernement avait atteint un peu plus de 1300 $ par personne. Le voyage « désastreux » en Inde du premier ministre Justin Trudeau et de son entourage a coûté 1,5 million $ aux contribuables canadiens.   


 Voici quelques-uns des frais payés par les contribuables durant le voyage de Trudeau aux Indes.


Hôtel


La facture la plus chère (excluant le prix de l’avion du premier ministre) est définitivement celle de 89 147,35 $, payée au Taj Palace Hôtel pour la « location d’hébergement ».


Vins canadiens


Ottawa a dépensé 5100,91 $ pour « l’achat de vins canadiens à usage officiel ».


Fruits et légumes


6754,81 $ pour la réception à la résidence officielle.


Viande, poulet et poisson


5635,27 $ pour la réception à la résidence officielle.


Mumbai


38 713,91 $ pour la réception Business Networking à Mumbai.


Cadeaux


3581,84 $ en présents officiels.


Impression


4273,21 $ pour les coûts d’imprimerie du programme officiel.


Chef cuisinier


Le gouvernement a invité, toutes dépenses payées au coût de 17 044,21 $, le chef canadien d’origine indienne Vikram Vij à venir concocter un repas au haut-commissariat du Canada en Inde.


Langue


Les coûts d’interprétation ont été de 7181 $.


Communications


Les frais de téléphones cellulaires ont grimpé à 5235,92 $.


Transport


Plusieurs factures de location de véhicules avec chauffeurs pour un total de 58 807,95 $.


Le Premier ministre Trudeau dépense l’argent des contribuables sans compter et fait des déficits annuels dépassant les 10 milliards sans aucun plan de redressement des finances publiques. Depuis la prise de pouvoir en octobre 2015, la dette fédérale brute a augmenté de 56 milliards en raison notamment des lourds déficits qui s’accumulent.


Souvenez-vous également de l'embauche d'un photographe pigiste français pour documenter le séjour de la ministre de l'Environnement Catherine McKenna lors de la Conférence de Paris en 2016 qui avait coûté 6662 $ aux contribuables. Même les « porteux de valises » du Premier ministre sont atteints de la même maladie que lui. 


Pourquoi les gouvernements accordent-ils des comptes de dépenses aussi faramineux à des gens qui n’amènent rien à notre société? Il y a d’autres priorités qui urgent. La santé et l’éducation, combattre la pauvreté ne devraient pas être des promesses en l’air, faites dans l’unique but de se faire élire. On se fait répéter constamment par eux que l’économie est LA PRIORITÉ. Si c’est vrai, qu’ils commencent par cesser de gaspiller notre argent comme s’il leur appartenait. Les gouvernements se suivent et se ressemblent tous. Il serait temps que les bottines suivent les babines.


 


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