Société et politique

La place réservée à la politique chez notre jeunesse

Tribune libre

Nombreux sont les commentaires à l’effet que les jeunes portent peu d’intérêt à la politique. Or récemment, à la suite du Parlement jeunesse du Québec, un quotidien a rencontré six participants sur quelques sujets liés à l’actualité, et leurs arguments démontrent de toute évidence une connaissance et une pertinence certaines à l’égard des quelques dossiers sur lesquels ils ont été interrogés.

Sur le degré d’inquiétude suscitée par l’arrivée de Donald Trump et les tarifs qu’il se propose d’imposer, «Je crois qu’il y a un danger évident pour nos importations québécoises et canadiennes et exportations qui vont aux États-Unis. C’est sûr que si ces tarifs entrent en vigueur, ça serait dévastateur et on entrerait en récession.» argue un étudiant en droit à l’Université de Montréal. Un autre perçoit l’arrivée de Trump au pouvoir comme une occasion de redéfinir nos relations avec nos partenaires américains en s’ouvrant à d’autres marchés économiques pour ne plus dépendre exclusivement d’un seul partenaire qui, imprévisible, peut décider sur un coup de tête de couper les liens.

En relation avec les dangers suscités envers la démocratie par la polarisation politique alimentée par les algorithmes sur les réseaux sociaux, une participante argue que plusieurs utilisateurs partagent des opinions très extrêmes et, conséquemment, dénuées de toute nuance. «Plus les gens vont vers les extrêmes, plus les gens vont être divisés et plus ça a des répercussions, comme on voit aux États-Unis avec le recul par rapport à l’avortement. Plus la polarisation est extrême et plus la démocratie est fragilisée», affirme une autre participante.

Au sujet des craintes liées à la croissance à vitesse grand V de l’intelligence artificielle (IA), «Je crois que l’IA va permettre d’automatiser certaines tâches. Ça va surtout affecter les cols blancs et souvent les tâches qui seront automatisées sont les plus ennuyeuses. Ça va peut-être libérer du temps pour faire autre chose qui a davantage une valeur ajoutée», déclare un participant. En revanche, une participante exprime son désaccord en alléguant qu’une diminution du temps de travail supposément causée par l’arrivée de l’IA s’est avérée sans fondement, une augmentation de la tâche s’étant révélée dans la réalité.

Enfin en lien avec le déclin du français au Québec, une participante déplore qu’à la faculté de droit, les enseignants ne corrigent plus les fautes de français dans les examens et qu’ils doivent lire les réponses à voix haute pour comprendre les réponses des étudiants qui écrivent au son. «Le français, c’est tellement une belle langue et je pense qu’aussi complexe qu’elle soit, elle mérite d’être apprise. Je crois aussi que la qualité de la langue écrite et parlée est en chute libre et que l’on est de plus en plus laxistes avec ça. C’est notre devoir, je crois, en tant que nation, de bien parler et bien écrire notre langue», affirme une participante.


Henri Marineau, Québec



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1 commentaire

  • François Champoux Répondre

    30 décembre 2024

    30 décembre 2024


    Désolé M. Marineau, mais je pense que vous vous êtes laissé berné par le texte que vois avez lu.


    Être intéressé à la politique c’est se demander ce que l’on peut faire pour notre société et s’engager envers elle pour contribuer à améliorer le sort de tout un chacun, le sien inclus.


    Cette façon de vivre en société n’a pas d’âge, mais exige que notre système d’éducation (parents et écoles primaires et secondaires) nous y sensibilise très tôt.


    La citation la plus incroyable de laxisme que vous nous avez rapporté est celle concernant notre langue française abandonnée à l’Université de Montréal. Est-ce la vérité ce que vous nous avez écrit là? Elle aussi (notre langue) exige un souci constant et la politique en ce sens va très au-delà de toutes les lois du système politique. Nos institutions d’enseignement qui s’en lavent les mains, ça dénote un système politique absolument ignorant de ses prérogatives et obligations, géré par des gens qui n’ont absolument pas été à la bonne école de ce que doit être la politique : je le répète: SE DEMANDER CONSTAMMENT CE QU’ON PEUT FAIRE POUR NOTRE SOCIÉTÉ ET S’Y ENGAGER À VIE.


    François Champoux, Trois-Rivières