À monsieur Nick Payne

La prochaine bataille se gagnera ou se perdra sur la toile

Tribune libre

Bonjour monsieur Payne,
Vous m'avez reproché à quelques reprises de ne pas répondre sur le fond de vos arguments et vous avez raison. En fait, tout ce que vous soutenez présentement, je soutenais grosso modo la même chose lors de « La saison des idées » à Bernard Landry. Pour vous dire combien nous sommes proche de la lumière :-) !
Et je ne prends pas la peine de contester vos idées de fond parce que pour la plupart d'entre elles, je les partageais hier et considère donc inutile de m'obstiner avec vous. Mais à mon avis, ce qui était vrai en 2006 ne l'est plus tout à fait aujourd'hui, et le moins que l'on puisse dire est que la situation a changé.
En '80, la frilosité de René Lévesque allait de soi avec le personnage, mais aussi avec une première tentative de libération. En '95, Parizeau-le-fonceur nous a dit «c'est par là qu'on s'en va » et je l'ai suivi aveuglément. J'aimais tout de cet homme, autant sa force de conviction que le personnage de «monsieur» ; autrement dit, il avait de la stature le général ! Mais il avait aussi Meech derrière, ce que n'a pas Pauline Marois. En plus, les boumers avaient 16 ans de moins ; aujourd'hui, z'ont l'air pas mal plus maganés...
Mais pas tous. Et je ne vous parle pas de mondialisation, ni de ces merveilleux jeunes avec leur I POD braqué sur l'universel, ce qui ne signifie pas pour autant qu'ils sont moins indépendantistes qu'avant, question d'approche peut-être ( en ce sens, je crois que la prochaine bataille se gagnera ou se perdra sur la toile et c'est pourquoi Vigile est si important).
Mais revenons au PQ et à Pauline Marois. À mon avis, il faut regarder son approche à partir d'aujourd'hui, et non pas d'hier. Je suis un grand supporteur du « Cadre stratégique » de Robert Laplante, et si le plan Marois ne reprend pas tout, reste qu'à mon avis, c'est dans cette direction qu'elle s'en va, mais elle y va à sa façon, « à la féminine » pourrait-on dire.
Autre chose. Je dis et répète qu'il y a URGENCE NATIONALE, et que si jamais Giovanni Caretti ou un quelconque successeur reprenait le pouvoir lors de la prochaine élection, alors il faudra remballer nos rêves et espoirs, nos stratégies et combats qui seront alors devenus tout à fait inutiles, et penser plutôt à un voyage en Louisiane la-la-l'ère.. avec croisière dans le golfe du Mexique.
Attendons donc le résultat du congrès monsieur Payne, et lundi prochain, on s'en reparlera. Il me semble présentement inutile de jouer du tambour ou de sortir les trompettes, ni même d'entamer un chant du cygne comme je viens de le faire à propos d'une possible croisière dans le Golfe du Mexique. Il ne faut jamais boucher l'à-venir et après nous, il n'y aura pas le déluge.
Et de toutes façons, peu importe le résultat de ce congrès, je sais que vous serez des prochains combats, et moi aussi...
Mes respects,
André Vincent


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9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    17 avril 2011

    Monsieur O,
    C'est en effet assez formidable ce score de 93.08 % d'appui. Je m'attendais plutôt autour de 85. Alors voilà ! la générale en chef est conforté dans sa façon de faire, elle a bien travaillé, bien mérité ce qui lui (nous) arrive.
    Et maintenant: aux barricades citoyens ! Comme pour nos Glorieux, le plus dur est à venir !
    Ave

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    16 avril 2011

    Monsieur Ave,
    Comme y disent dans "Le temps d'une paix": Vous pouvez le répéter! Ne pas gaspiller ses munitions. Et avec un appui record de 93%, la chef pourra affronter tous les sarcasmes de la gang à Giovanni Carlotto (Jean Ch). Et elle aura besoin d'appui massif devant l'offensive sur la "radicalisation" du parti qui voudra "détruire les cegep anglais!" On avait craint qu'elle ne bride Curzi dans ce projet, mais non! On voudra lui dire qu'on ne vise pas la bonne cible, en comparant avec la langue de travail. Eh bien on peut maintenant lui laisser le bénéfice du doute pour savoir marcher et mâcher sa gomme en même temps: au moment venu, il sera temps de légiférer plus serré sur la langue de travail, d'affichage, d'accessibilité à la citoyenneté québécoise par les nouveaux arrivants...

  • Archives de Vigile Répondre

    16 avril 2011

    Notre bon curé de Matane vient de me faire parvenir ce gentil courriel privé :
    ____________
    URGENCE NATIONALE: ça fait 40 ans que l'on entend; ne trouvez-vous le disque usé jusqu'à la corde? Hé, on est au 21e siècle. les séparatwitts semblent l'avoir oublié et de toute façon il y a longtemps qu'ils sont dépassés.
    -- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
    ___________
    Je crois que pépé Nestor n'est pas à son mieux. Que Dieu le garde...
    et le plus longtemps possible !
    Ave

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    16 avril 2011

    Ave! On aime ça, A.V. Vous l'avez sans doute utilisé avant, mais avouons que c'est génial:
    Ave, Caesar! Morituri te salutant!
    Les combattants de la dernière heure, face aux Giovanni Caretto de tout acabit, fonceront avec l'énergie du désespoir, leur I-Pad à la main.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 avril 2011

    @ monsieur Payne,
    C'est drôle, mais moi je pense que la stratégie de madame Marois est présentement la meilleure : On ne « leur » dit pas ni où ni quand ni comment, on ne dit que ce que nous allons faire en prenant le pouvoir provincial. Mais pendant qu'on l'a, on fourbit nos armes, on affute nos stratégies, on se donne une constition, on renforcit la loi 101, on travaille sur une carte d'électeur (pour ne plus se faire fourrer une autre fois), on adopte les lois nécessaires sur l'identité, on revoit la loi sur l'émigration... ect.
    Et au bon moment, on fait un « référendum d'aboutissement » (que je souhaite basé sur la constitution que nous aurions écrite ensemble).
    Et si je me trompe, eh bien j'aurai affiché mes couleurs, défendu mes positions et serai capable de me dire que je me suis planté !
    Autre chose : Je crois que la bataille de notre souveraineté politique passe plus par le coeur que par la tête, relève plus de l'émotion que d'arguments économiques par exemple, et beaucoup plus par les couilles, par notre identité collective, par nos valeurs humaines... que par de savants arguments bien «songés»
    au plaisir,
    Ave

  • Archives de Vigile Répondre

    16 avril 2011

    C’est sur le net et la T.V. que la game se joue s’tie !»
    Exact monsiweur Haché ! et comme on ne peut pas dire que la TV nous soit très favorable...
    À moins d'être sourd ! Mais ce qui me fait le plus chier je vais vous dire, c'est d'entendre la grosse Brazzo en couple avec le petit Mario commenter l'actualité, ou alors la mouette de Havre-aux-Maisons faire son p'tit comique avec Arcand (le frère du ministre) le matin à la radio. Et de les sentir... content-contant, satisfait de leur petites personnes, et sûrs de leur grande intelligence.
    Il ne le savent peut-être pas, mais derrière leurs rires et moqueries, il ne faut pas gratter longtemps pour découvrir la honte du bouffon de service »
    Ave

  • Archives de Vigile Répondre

    16 avril 2011


    M.Vincent,
    Merci de m'écrire.
    Il ne s'agit certainement pas de rester accrochéau passé. Par contre, en tirer des leçons pour mieux envisager l'avenir, me semble utile.
    Quant à l'époque 2005, nombreux sont ceux qui remarquent que le PQ y prenait un engagement indépendantiste plus ferme qu'aujourd'hui. Certains pensent encore que cela provoqua la défaite de 2007, après laquelle le parti remisa cet engagement, sans pourtant récolter davantage de votes en 2008, ou très peu. On sent que ce sentiment, qui est pourtant difficilement justifiable par une démonstration hors de tout doute, conditionne encore l'élite péquiste.
    Pour ce qui est de l'indépendance mise en péril par Jean Charest, sans discuter de cette affirmation proprement dite, je pense qu'elle serait certainement mal servie par un PQ s'enlisant indéfiniment au pouvoir, même à coups de mesures nationalistes.
    Cordialement,
    N.P.

  • Marcel Haché Répondre

    16 avril 2011

    Je crois que c’est la Toile qui a sauvé l’idée d’Indépendance, ce n’est pas le tract, qui a perdu beaucoup de sa charge révolutionnaire.
    La récente pétition demandant la démission de Jean Charest est exemplaire d’une méthode. Ce n’est pas le plus important que Charest soit demeuré en poste ou non : celui-ci s’est fait dire directement par les citoyens ce qu’ils pensaient de lui.
    Que ce premier ministre en sursis se rabatte plutôt sur les sondages « officiels » ne changera pas la donne qu’il est en perdition. La Toile, c’est bien plus qu’un sondage.
    Les ennemis de Vigile ne s’y sont d’ailleurs pas trompés…
    S’agit donc de ne pas surestimer la force de Vigile, mais surtout, surtout, surtout ne pas la sous-estimer.
    C’est dans cette perspective que les grands indépendantistes et souverainistes devraient privilégier Vigile pour s’adresser au public. Je suis souvent agacé par cette manière très « élitiste » de Jacques Parizeau de s’adresser aux indépendantistes par un texte fourni au Devoir. Radio Canada y fait écho. Les « commentateurs » des grandes chaînes y font aussi écho. Est-ce que personne ne ferait écho au même texte s’il était fourni en priorité à Vigile ? J’en douterais beaucoup. Les temps ont changé.
    Il y a une grande différence, par exemple, entre écrire Mafia Inc et le driver sur internet. C’est toute la différence qu’il y a entre simplement fabriquer un cocktail Molotov et le lancer…
    Et les ennemis de Vigile ne s’y sont pas trompés…
    Il y a sur Vigile des indépendantistes convaincus,bien plus de conviction que de « conclusion », certains ont même été ministres, et qui rehaussent la crédibilité et la renommée de Vigile. Pourquoi cela ne pourrait-il pas être renforcé par la présence d’autres grand « ténors » ? C’est sur le net et la T.V. que la game se joue s’tie !

  • Archives de Vigile Répondre

    16 avril 2011


    Congrès en direct sur le net :
    http://pq.org/endirect
    Ave