La rente annuelle de 450 000 $ de l’ex-PDG d’Hydro-Québec vient de donner un argument de plus aux détracteurs de la société d’État. Samedi, ils étaient une centaine à manifester pour dénoncer «la retraite dorée» de Thierry Vandal.
«On refuse les nouveaux compteurs, mais surtout, on refuse que de riches PDG se remplissent les poches en nous refilant la facture», a martelé le porte-parole du mouvement Debout contre Hydro-Québec, Marc-André Perrin.
C’est d’abord pour s’opposer aux compteurs intelligents que des groupes de citoyens venus de partout au Québec se sont réunis hier devant le siège social d’Hydro-Québec, à Montréal.
Mais le montant approximatif de la rente de M. Vandal, révélé jeudi par Le Journal, a jeté de l’huile sur le feu et fait bifurquer le débat.
«On parle d’une rente de presque un demi-million par année qui, en plus, sera indexée jusqu’à la fin de ses jours», a dénoncé un manifestant, Michel Lefebvre.
Le résident de Saint-Hyacinthe estime que le premier ministre Philippe Couillard fait «deux poids, deux mesures» en fermant les yeux sur la rente du PDG démissionnaire.
«Il laisse faire ça et compense en gelant les salaires des fonctionnaires. C’est complètement illogique», a-t-il insisté.
« Inacceptable »
Même son de cloche du côté de Madeleine Richard, qui a manifesté hier en brandissant l’article de notre Bureau d’enquête.
«Dans un contexte d’austérité, une retraite dorée comme celle-là, c’est inacceptable», a-t-elle dit.
«Il faudrait se serrer la ceinture et accepter que notre facture double ou triple à cause des nouveaux compteurs pendant que Thierry Vandal se la coule douce? Je refuse», a renchéri l’organisateur de la manifestation, Marc-André Perrin.
Non aux compteurs
L’inspecteur en construction de Repentigny affirme que sa facture a explosé, passant à 1400 $ pour deux mois, depuis qu’on a installé un compteur intelligent chez lui.
Plusieurs des manifestants rencontrés hier ont carrément barricadé leur compteur analogique pour empêcher la société d’État de le remplacer par un modèle intelligent.
Les factures d’électricité plus élevées et l’émission de radiofréquences font partie des raisons invoquées par le mouvement Refusons les compteurs, également présent à la marche d’hier.
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