Le 100 mètres haies sans haies

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Les dégâts du pédagogisme





C’est fou, toutes les acrobaties qu’on est prêt à faire pour rendre le processus d’éducation plus facile, plus agréable.


Incitatif monétaire, disparition des notes, abrogation de la notion d’échec, utilisation d’écrans numériques, etc.


Comme m’a dit fort justement mon ami Denis Gravel l’autre jour, à CHOI RadioX: «C’est comme si on demandait aux jeunes de faire un 100 mètres haies, mais qu’on enlevait toutes les haies pour leur rendre la vie plus facile...»


Plus haut, plus loin


Pourtant...


S’il y a quelque chose que la vie m’a montré, c’est que les enfants aiment qu’on les pousse, qu’on les stimule, qu’on les encourage à se dépasser.


Ils ne veulent pas que nous soyons complaisants avec eux, au contraire, ils veulent que nous soyons exigeants.


Il n’y a que les pédagogues patentés qui souhaitent la disparition des cadres. Les enfants ne veulent pas moins d’encadrement, ils en veulent plus!


On traite les enfants comme si c’était des petites choses fragiles, comme s’ils allaient s’effondrer à la moindre critique, au moindre échec, à la moindre difficulté.


Or, ce n’est pas un service à leur rendre que de les mettre à l’abri de la compétition, de l’affrontement.


La vie n’est pas un long fleuve tranquille ou un séjour en colonie de vacances: c’est un parcours semé d’obstacles et d’embûches.


Il ne faut pas protéger les enfants de l’échec, il faut les aider à apprendre de leurs échecs, à les surmonter.


Dans la vie, si tu ne fais pas un effort, tu coules.


Plus tôt tu sais cela, mieux tu vas te débrouiller dans la vie et plus tu vas être capable de tirer ton épingle du jeu.


Dans la piscine


L’école devrait te préparer à la vraie vie, pas t’en protéger!


Plus tôt tu es jeté dans la piscine, mieux tu vas apprendre à nager.


On dit qu’on assiste à une crise de l’autorité, à l’école. Les élèves — et les parents — ne respectent plus les professeurs, ils les confrontent, les engueulent, remettent leur jugement en question, lorsqu’ils ne les menacent pas carrément...


Se pourrait-il que ça soit parce que les profs ont, justement, abdiqué leur rôle de représentants de l’autorité?


Quand tu te comportes en copain, on te traite en copain, avec familiarité, impertinence et effronterie (cela s’applique aussi aux policiers qui s’habillent en clowns)...


Mon fils fréquente une école hyper exigeante.


C’est le plus beau cadeau que nous lui ayons fait, ma femme et moi.


Il y apprend le sens de l’effort, la discipline, le respect, toutes ces valeurs considérées maintenant comme rétrogrades et réactionnaires.


Les savants fous de la pédagogie


L’école est maintenant rendue un laboratoire où l’on multiplie des expériences toutes plus farfelues les unes que les autres sur des enfants-cobayes.


La pédagogie est devenue le pire ennemi de l’éducation.


Peut-on, s’il vous plaît, arracher nos écoles des mains des technocrates fous pour les remettre dans celles des professeurs?


Replacer le sens de l’effort et la notion de mérite au cœur du système éducatif?


Arrêter de croire que tout ce qui est nouveau est bon, et tout ce qui est ancien est mauvais?


Et cesser de considérer nos enfants comme des poupées de porcelaine?




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