Le front du refus anglo

Le français langue commune

Nos efforts, la réalité

Tribune libre

Tout ce qui concerne la cause du français au Québec me touche profondément car cela provient de notre ADN et l'identifie socialement et politiquement. Depuis fort longtemps je ne compte plus mes interventions pour faire avancer cette belle et noble cause. J'ai toujours dit que nos écrits reflètent notre personnalité et nos connaissances. Bref, c'est un portrait qui parle aussi fort, sinon plus, que notre
photo.

La présence et surtout la popularité grandissante de la langue anglaise sur notre territoire ( Montréal et sa région ), la démographie anglophone sans cesse croissante, le manque de respect du français au travail et dans la rue ajoutés au désintéressement du français par nos jeunes qui se contentent de peu à ce niveau. Le résultat n'est pas compliqué, on recule, on se fait tasser chez-nous. Oui, chez-nous! Peut-on parler de gangrène très active au niveau de notre société? Personnellement, je crois que oui. Vivement un remède de cheval et une
vitamine d'éléphant pour éradiquer ce fléau.

Pour le manque de respect, je prendrai comme exemple la compagnie d'aviation Air Canada qui, surtout dans l'ouest, engage à tour de bras des employés unilingues anglophones. Cette compagnie, sans cesse au banc des accusés pour les manques au bilinguisme envers sa clientèle francophone, est à l'image de bien d'autres compagnies. Pendant ce temps, le francophone, lui, doit être absolument bilingue pour obtenir le même poste. Les exigences de l'emploi changent selon que l'on soit anglophone ou francophone!. Est-ce normal? C'est d'une aberrante stupidité qui s'éloigne de notre logique. On repassera pour la volonté réelle de nous respecter. Mais cela n’est qu’une goutte dans l'océan.

Cette réalité linguistique en est une essentiellement Montréalaise et sa région. Ailleurs en province cela n'existe pas, si quelqu'un parle anglais il est touriste. Les réalités et besoins sont très très diversifiés dans le Québec. On ne peut parler d'une seule solution. Nos amis de Montréal sont face à un défi colossal que même des lois ne parviennent pas à freiner. C’est vous dire...! L’ampleur augmente à vue d’oeil. Nous devons comprendre que le Québec n'est absolument pas monolithique.

Remarquez qu'un anglophone n'a jamais besoin de forcer pour se faire parler dans sa langue, cela où qu'il soit au Québec. C'est choquant car il ne ressent pas du tout les conséquences de ne pas parlera langue du milieu, le français!

Mais au-delà de tout ceci, je me demande vraiment si les jeunes Québécois d'aujourd'hui à la vision internationale possèdent l’amour de notre pays ( le Québec ) au point de combattre avec nous? Peut-être ont-ils besoin de voyager pour mieux découvrir le Québec au retour? J'aimerais vous répondre!

Un des nombreux problèmes parmi tant d’autres demeure et demeurera la mollesse et l’indifférence des jeunes Québécois face à la qualité du français écrit et parlé. À mes yeux, c’est une tristesse immense et désolante. Les jeunes entrent à l’université avec un niveau de français écrit nettement insuffisant qui s'approche à peine de la 4è année au primaire de notre temps, pis encore! On peut donc s'interroger sur l'importance de l'enseignement du français par le ministère de l'Éducation face aux élèves Québécois; nos propres enfants. Pourquoi tolérer une telle disgrâce?

Peut-être que ce qui suit est utopique? Pourrions-nous exiger de nos gouvernements ( provincial et municipal ) d'obliger les immigrants de parler obligatoirement dans la rue et au travail en français. Dans le cas contraire ou un refus, ils n'entrent pas ici. Cela peut paraître drastique mais nous en sommes là. Pourquoi accepter des immigrants ici, chez-nous, alors qu'ils désirent nous poignarder dans le dos ( au sens imagé ) en utilisant l'anglais contre nous alors que nous les accueillons? Pourquoi ne vont-ils pas à Toronto dans ce cas-là?


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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 janvier 2015

    Vous y allez une peu fort avec : « Pourrions-nous exiger de nos gouvernements (provincial et municipal) d’obliger les immigrants de parler obligatoirement dans la rue et au travail en français. »
    Ce que nous pourrions faire est offrir à tous ceux qui ne parlent pas le français un interprète et cela à ses frais partout dans les services de nos gouvernements (provincial et municipal) ou leurs organismes... de franciser aussi tous les répondeurs téléphonique de tout ce beau monde...
    Etc... etc...
    De cette façon ils sauraient qu'au Québec c'est en français que cela se passe !

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    28 décembre 2014

    " Pourrions-nous exiger de nos gouvernements ( provincial et municipal ) d’obliger les immigrants de parler obligatoirement dans la rue et au travail en français. "
    Pour çà, il faut être un PAYS libre! Il faut donc une population qui veut sa langue! C'est pas le cas au Québec...

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    27 décembre 2014

    "Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde." (Albert Camus)
    La langue commune ou de partage ne veut rien dire, toutes les langues le sont.
    Le français est en fait la langue de l'État depuis l'Édit de création de 1663. Ce statut n'a jamais été abrogé ou modifié depuis.
    Le problème tient au fait que nous pensons et nommons les choses comme des provinciaux, plutôt que d'utiliser le langage statutaire.
    Il faut revenir à une doctrine d'État claire si on veut en changer le statut.
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    26 décembre 2014

    Je suis tout à fait d'accord avec votre texte. J'ajoute que plus on s'enfonce dans le multiculturalisme plus on dilue la langue française. Depuis la défaite référendaire on se fait parler sans honte et avec mépris en anglais par les enfants d'immigrants italiens,grecs,Juifs, portuguais.....qui à la base n'ont rien à voir avec la langue du conquérant.
    Bravo M.Beaumont