Le Manitoba refuse d’être laissé pour compte

Elle aussi victime de la fermeture d’Aveos, la province négocie un arrangement avec Air Canada

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S'il fallait que le Manitoba obtienne un règlement plus avantageux que le Québec...

La commande d’Air Canada pour des avions de Bombardier a des répercussions jusqu’au Manitoba, où le gouvernement, encore irrité par la fermeture d’Aveos, veut lui aussi obtenir des garanties d’emploi liées à l’entretien futur des appareils.

Le Manitoba accompagnait le Québec dans les procédures juridiques contre Air Canada depuis la fermeture d’Aveos en 2012, mais le gouvernement Couillard a surpris tout le monde en retirant sa poursuite mercredi, car Air Canada s’engage à ce que l’entretien lourd des avions CSeries soit effectué au Québec.

« Nous négocions avec Air Canada au sujet des emplois pour le Manitoba », a affirmé le premier ministre manitobain, Greg Selinger, dans une entrevue publiée jeudi par le Winnipeg Free Press. Invitée à confirmer cette information, une porte-parole d’Air Canada, Isabelle Arthur, a confirmé par courriel que « nous avons eu des discussions avec le gouvernement du Manitoba ».

Sur les 2600 personnes qui ont perdu leur emploi dans la débâcle d’Aveos en mars 2012, 1800 travaillaient à Montréal et 400 à Winnipeg. Les ateliers situés dans la capitale manitobaine pouvaient démonter en même temps jusqu’à sept avions.

Les appareils lorgnés par Air Canada, des CS300, seraient livrés à partir de 2019. L’entretien lourd est une opération majeure qui ne se fait pas toutes les trois semaines, mais tous les cinq ou six ans.

Milliers d’heures

Ces négociations, a précisé le quotidien manitobain, se déroulent depuis « plusieurs semaines ». Cela signifie que les pourparlers entre le Manitoba et Air Canada avaient vraisemblablement lieu au moment où les procureurs des deux provinces, qui ont investi des milliers d’heures dans le dossier depuis 2012, mettaient la dernière touche aux arguments pour convaincre la Cour suprême d’entendre leur cause.

Air Canada, qui a essuyé des défaites successives en Cour supérieure et en Cour d’appel du Québec, s’est tournée vers la Cour suprême le 30 décembre 2015 en lui demandant de se pencher sur le dossier à son tour. Le procureur général du Québec a soumis sa réplique le 3 février.

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