CSERIES

1 milliard $US. Pas un sou de plus!

Québec n’investira pas davantage, même si Ottawa devait ne pas répondre à l’appel de détresse de Bombardier

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Précisions utiles pour la bonne compréhension de l'état du dossier

Le gouvernement Couillard n’a pas l’intention d’investir davantage que le milliard de dollars américains annoncé en octobre 2015 afin de prendre une participation de 49,5 % dans le programme d’avions CSeries. Mais l’attente de la décision d’Ottawa commence à se faire sentir : à l’Assemblée nationale, la CAQ a demandé ce qui se produira le 1er avril, date prévue du versement d’une première tranche de 500 millions.

Le ministre Jacques Daoust, qui a conservé le dossier Bombardier après son passage au ministère des Transports, a affirmé avoir « bon espoir qu’au cours des prochains jours on en arrive à une annonce du côté du fédéral ».

Québec s’est engagé en octobre 2015 à verser 1 milliard de dollars américains — versés en deux tranches de 500 millions, le 1er avril et le 30 juin 2016 — pour prendre 49,5 % du programme d’appareils CSeries. À cela s’est ajouté un investissement de 1,5 milliard de dollars américains de la Caisse de dépôt et placement dans la division de matériel roulant, celle qui génère des profits. Le gouvernement Couillard n’a jamais caché qu’il aimerait aussi la participation d’Ottawa.

« C’est une négociation qui a lieu actuellement entre Bombardier et le gouvernement fédéral, mais je répète que la réceptivité que nous avons eue du gouvernement fédéral, c’était très positif, il faut voir dans quel modèle on ira avec cette intervention-là », a dit le ministre lors de la période de questions à l’Assemblée nationale.

« Nous ne faisons pas de commentaires », a dit une porte-parole de Bombardier, Isabelle Rondeau.

Invité à dire ce que ferait Québec si Ottawa décidait de ne pas investir, M. Daoust, toujours à la période de questions, a ajouté : « Si au 31 mars, le gouvernement fédéral n’était pas présent, le gouvernement du Québec aurait une décision à prendre. Mais on a toujours appuyé Bombardier et on va continuer à le faire »,car l’entreprise est un fleuron de l’économie.

Québec, toutefois, n’a pas l’intention d’en injecter davantage. « Pour nous, le troisième partenaire était souhaitable, mais on a toujours dit que ce n’était pas essentiel au succès de la CSeries », a indiqué au Devoir l’attachée de presse de M. Daoust, Mélissa Turgeon. « Pour le moment, nous avons une entente à deux, et nous ne mettrons pas d’argent de plus. »

Entre l’attente d’un investissement de la part d’Ottawa, l’action qui ne cesse de perdre de la valeur et les états financiers qui doivent être publiés le 17 février, la pression sur Bombardier s’accumule. Les commandes fermes d’appareils CSeries sont coincées à 243 depuis l’automne 2014.

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