Le mauvais état des routes ne met pas en danger les citoyens, dit André Fortin

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14,7 milliards $ pour avoir des routes dignes du Tiers-Monde

« Les infrastructures du Québec sont sécures [sic]. Ici, on parle du confort de roulement. On peut l’améliorer », a admis le ministre des Transports, André Fortin, jeudi, lors d’une mêlée de presse à l’entrée du caucus libéral.


Le Journal rapportait jeudi que la santé des infrastructures de transport pique du nez au Québec et que la somme à investir pour qu’elles soient remises dans un état jugé au moins satisfaisant a bondi pour atteindre 14,7 milliards de dollars.



En effet, malgré d’importants investissements, la moitié des 30 900 km de routes du Québec est toujours dans un mauvais ou très mauvais état, et la dégradation des ponts, viaducs et échangeurs s’aggrave.



Plus de la moitié de ces ouvrages sont considérés en mauvais ou en très mauvais état. M. Fortin se fait toutefois rassurant : cela ne veut pas dire qu’ils sont dangereux. « Il y a lieu d’améliorer l’entretien routier au Québec, mais les routes ne sont pas pires ce matin qu’elles ne l’étaient jeudi », a-t-il affirmé. 



M. Fortin a ajouté qu’il avait augmenté les investissements routiers de 4,6 à 4,8 milliards de dollars. En dépit des investissements publics, le passif total du gouvernement pour les routes a atteint 14,7 G$, contre 12,8 G$ l’an dernier.



« Un choix de société »



Pour Benoît Charrette, de la CAQ, il faut prévoir le coût d’entretien des infrastructures dans le budget et améliorer la qualité des travaux. 



« Il faut quand même admettre que les gouvernements qui se sont succédé n’ont pas pris la pleine mesure de cette problématique au fil des ans. Ça explique pourquoi, malgré tous les argents qui sont mis, on peine à revenir à un certain équilibre », a-t-il expliqué en entrevue.



Le député péquiste Martin Ouellet a dit de son côté qu’entretenir les routes est « un choix de société » et que le PQ investirait davantage dans le maintien des infrastructures.



Le député de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois affirme qu’il faut mettre un frein à tout nouveau projet routier et réparer ce qui existe déjà. « Au lieu de promettre des troisièmes liens ou des prolongements d’autoroute, il faut prendre cet argent et s’occuper des routes actuelles », a-t-il dit.