Parlant des promesses électorales de Trudeau...

Le «pont du CN» à Québec en lambeaux

Maintien du service à domicile chez Postes Canada

Tribune libre

Le pont de Québec, considéré aujourd'hui comme une œuvre majeure d'ingénierie, a été désigné lieu historique national du Canada en 1995. Propriété de la compagnie ferroviaire Canadien National, le torchon brûle depuis des années entre le CN et les élus des divers paliers de gouvernements relativement aux responsabilités qui incombent à chacun concernant sa réparation, le CN s’étant refusé jusqu’à maintenant à toute forme de contribution financière.

Par ailleurs, les dernières données financières du CN révèlent des profits nets de un milliard de dollars pour le dernier trimestre seulement. Quand les derniers travaux ont cessé sur le pont en 2005, le président du CN avait gagné cette année-là 56,2 millions de dollars. Aujourd’hui, les coûts estimés pour sa rénovation sont de l’ordre de 400 à 500 millions de dollars.

Lors de la dernière campagne électorale, Justin Trudeau s’est engagé à susciter une rencontre entre les dirigeants du CN et les représentants des trois paliers de gouvernements pour tenter de dénouer l’impasse d’ici le 30 juin 2016, à défaut de quoi Ottawa « va prendre ses responsabilités ».

Le pont de Québec, en plus de constituer une entré privilégiée dans la Capitale nationale, représente un joyau d’architecture sans pareil qui s’effrite à vue d’œil depuis des années face à l’inertie scandaleuse du CN dont les profits mirobolants ne cessent d’augmenter. Il est minuit mois quart…À vous de jouer M. Trudeau, il est temps de mettre votre promesse à exécution!

Maintien du service à domicile chez Postes Canada

La « suspension temporaire » du plan de Postes Canada de mettre fin à la livraison du courrier à domicile constitue le premier geste tangible qui augure de l’arrivée en scène d’un gouvernement libéral, Justin Trudeau s’étant engagé en campagne électorale à maintenir le service à domicile.

Toutefois, les villes où l’installation des boîtes communautaires est déjà complétée devront s’y soumettre, seules les municipalités où l’installation était prévue pour novembre et décembre pourront bénéficier de cette suspension temporaire.

Le bras de fer qui se dessine entre Postes Canada et le premier ministre désigné risque de devenir un bon baromètre sur les autres promesses électorales de Justin Trudeau. En conséquence, il devra réussir ce test de crédibilité s’il désire amorcer sa carrière de premier ministre du bon pied, à défaut de quoi Justin prêtera rapidement flanc à la critique bien connue envers les politiciens, à savoir qu’une fois élus, leurs promesses s’envolent en fumée…Une histoire à suivre !

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Henri Marineau2089 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    17 novembre 2015

    Une image encore bien partielle de la dure réalité du pont de Québec.
    https://flic.kr/s/aHsk97jie4.

  • François Ricard Répondre

    29 octobre 2015

    Voici un exemple où les intérêts de l’entreprise privée et ceux de l’État sont totalement à l’opposé.
    Le CN n’ aucune raison d’entretenir ce pont. Il est payé. 1$.
    Il l’utilise sans frais.
    Ce pont, non entretenu, finira par s’écrouler bien plus tôt que prévu.
    À ce moment-là, le CN va demander qu’on lui construise un autre pont ou il s’arrêtera tout simplement sur la rive sud à Lévis. Ce sera aux habitants de Québec d’aller chercher leurs denrées sur la rive sud.
    Voilà pourquoi ponts et chaussées doivent appartenir à l’État et non à l’entreprise privée.
    Et dans le cas du pont de Québec, le gouvernement l'a privatisé au coût d’un dollar à la condition que l'entreprise privée en ferait l'entretien. On l'a fait pendant quelques années. Puis on a décidé de cesser l’entretien. Trop coûteux. Et surtout pas rentable puisque l'on peut utiliser le pont sans débourser un sou noir.
    En ce cas-ci, l'entreprise privée n'a pas respecté l'entente conclue lors de la privatisation. Il ne reste plus au gouvernement qu'à nationaliser ce pont à nouveau au montant d’un dollar.