Le PQ au pouvoir n’aide pas l’avènement de l’indépendance

Tribune libre 2008

Je ne vois aucune éclaircie pour encore bien des années. Même si le PQ
prenait le pouvoir en décembre prochain, comme il continue d'agir comme il
a toujours agi à l'exception de la gouverne de Parizeau, ça ne changera
strictement rien quant au projet de l'indépendance du Québec. Il est faux
de croire qu'il faut "commencer" par prendre le pouvoir et qu'ensuite, on
sera en meilleure position pour procéder. C'est faux, l'histoire du PQ le
confirme.
Sitôt le PQ arrivé au pouvoir, c’est le début de la fin, la ferveur
nationaliste chute inéluctablement dans la population, les gens sont
rassurés, ils considèrent être allés assez loin en installant un
gouvernement souverainiste. Rappelez-vous les époques de gouvernance
péquiste. Involontairement, parce qu’on a instillé dans la tête des gens
qu’il faut se méfier du PQ, celui-ci empêche lui-même l’émergence
d’éventuelles conditions gagnantes. C’est la quadrature du cercle. Pourquoi
alors le PQ s’entête-t-il à agir encore et toujours de la même façon
(prendre le pouvoir et attendre les conditions gagnantes) ? Depuis ses
débuts le PQ prend le pouvoir avec 30% ou 40% de sympatisants. Il lui en
faudrait 70%. Comment espère-t-il logiquement faire mieux une fois aux
commandes de l'État mais sans utiliser l'argent public ni les moyens de
l’appareil gouvernemental ? Sans jamais rien provoquer. Au pouvoir, on est
sous les feux de la rampe, on est exposé aux critiques. Et la critique
anti-péquiste est furieusement organisée. Etre un bon gouvernement est un
minimum pour tous les partis, ça n’aide pas à convaincre les gens de la
nécessité du pays.
Ce que je dis ici, je ne le dirais pas dans une lettre au Devoir par
exemple, ou dans une tribune télévisée. Je ne cherche pas à démobiliser ni
à dénigrer pour dénigrer. Quand on regarde la réalité en face on voit que
le PQ, par son comportement, nuit plus qu’il n’aide à l’avènement de
l’indépendance. Cependant, comme je ne me résigne pas à ne pas voter, comme
il faut bien se débarrasser de l’équipe de saboteurs actuelle, je voterai
PQ quand même. Le député péquiste de mon comté sera élu de toute façon. Et
puis, Raymond Poulin a raison dans son texte « Parer au plus pressé», nous
n'avons pas d'autre choix que d'être pragmatiques dans cette élection
inutile. Il s'agit de se défendre en quelque sorte. Je suis quand même
d'accord avec le commentaire de Grégory Vézeau à ce texte, la direction du
PQ est totalement inconsciente.
Dans cette optique, afin qu’il se réveille enfin de sa torpeur, il
vaudrait peut-être mieux que le PQ subisse une râclée mémorable pour jeter
dehors tous ses bureaucrates encroutés qui ne voient plus rien d’autre que
la gestion de leur parti. Mais ça n’arrivera pas encore cette fois-ci,
c’est pourquoi on en a pour plusieurs années encore à tourner en rond.
Je ne veux pas que le PQ promette de tenir un référendum dans son premier
ou deuxième mandat. Je m’en fous du référendum. Je veux surtout que le PQ
contruise quelque chose, qu’il cesse de laisser aller les choses. Par
exemple, la proposition de Louis Lapointe (des vrais gestes de
souveraineté), qui rejoint celle de plusieurs autres sur Vigile, devrait
être entendue par les autorités du PQ. Mais il est clair que jamais Mme
Marois n’ira dans cette direction, elle est contaminée depuis longtemps par
le bon-ententisme. Bourrassa aurait pu faire l’indépendance à l’époque de
Meech, c'était plus sûr (près de 70%) qu'en 95. Comment ça se fait que le
PQ ne comprend pas cela ? Confrontons directement le Droit canadian, celui
de cette Constitution imposée de force. Prenons donc position à un moment
donné. Que fait donc le PQ, qu'a-t-il donc fait pendant toutes ces années ?
Pourquoi niaise-t-il encore, que lui faudra-t-il pour allumer ? L’objectif
de l’indépendance demande un minimum d’abnégation, un peu d’imagination et
beaucoup de détermination.
*****
Je suis heureux de lire les propos de Dominic Desroches, « La politique
comme réservoir et déversement de la colère ». La plus belle réussite des
commandos fédéralistes est d’avoir annihilé tout sentiment de colère chez
les Québécois. Outre la brève époque de Meech (auparavant j’étais trop
jeune), je n'ai jamais vu poindre de colère chez les Québécois par rapport
à leur condition au Canada. La grande majorité est convaincue que les gens
en colère ont des problèmes, qu’ils ne sont pas sereins et qu’ils ne
méritent pas d’être écoutés. Le seul moyen pour faire naitre le pays du
Québec a été disqualifié.
Depuis l'époque de Lucien Bouchard, s'indigner est péjoratif pour un
politicien québécois. Ce n'est pas politiquement correct. Voilà un réflexe
automatique grossier que les lobbyistes politiques ont su imposer dans les
médias. Avant Bouchard, Jacques Parizeau s'indignait aussi, Robert
Bourassa, René Lévesque aussi, ... même Claude Ryan. Nous avions le droit
de manifester notre indignation devant le scandale. Aujourd'hui, le
scandale passe plus facilement parce qu'on s'attache à dénoncer
l'indignation. C'est un conditionnement. C'est l'antidote à la colère
libératrice.
Il faut attiser la colère, cette colère-là, celle du palestinien qu'on
dépouille de sa maison, il ne faut pas la contraindre. Dit comme ça, je
sais bien que ça écorche les oreilles de ceux qui parlent d’adversaires
politiques et refusent de les nommer en ennemis qu’ils sont. Ils voudraient
faire la révolution gentiment sans peiner personne. C’est d’un ridicule
inouï.
Je ne parle pas de violence physique mais ça n'empêche pas qu'il faut se
défendre, qu'il faut confronter ses ennemis quand c'est nécessaire. Ça me
défait de voir des gens comme Michel David, Bernard Landry, Pauline Marois,
des souverainistes avoués mais tellement frileux, encourager cette
mentalité bon ententiste qui nous tue. Ces gens-là comprendront-ils un jour
?
Je voterai PQ comme d’habitude, mais jamais je n’ai été aussi désespéré de
la cause. J’ai bien peur que Pauline Marois fasse plus de tort que ses
prédécesseurs si elle accède au pouvoir. J’ai bien peur qu’elle accélère
notre mort lente, en toute inconscience.
*****
Nous les militants souverainistes, cessons donc nos combats internes.
Cherchons ensemble, entendons le point de vue de l'autre sans
nécessairement l'accepter ; si l'autre est sincère dans son désir de
liberté, il n'y a pas lieu de le condamner pour sa manière. Respectons-nous
svp. Et plus que ça, essayons de nous aider malgré nos désaccords. Par
exemple, comment ramener la grande région de Québec à un esprit de corps
avec la nation Québécoise, comment la sortir de son individualisme
malencontreux ? Pourquoi le cœur de notre nation est-il tant à
contre-courant de Montréal ? N’est-ce pas parce que Montréal, justement,
est dans sa bulle et ne comprend pas le reste du Québec ?
Pierre Bouchard, Escoumins

14 novembre 2008
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


Laissez un commentaire



19 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    16 novembre 2008

    @ Pierre Bouchard
    Merci pour votre respect, c'est réciproque. Merci pour vos conseils. Mais je ne crois pas étre le seul à n'être pas suffisamment concis, ce qui n'excuse rien et j'y travaille. Je vous comprends de passer outre, je n'ai pas de problème avec ça. C'est bien vrai que c'est fastidieux tout ça. Cela, autant quand on tente de décortiquer tout ce qu'engage la discussion politique, ici et ailleurs, autant quand on s'applique à suivre ce que d'autres convoquent. Nous sommes d'accord.
    Madame Marois est une excellente cheffe. La question ne me semble pas d'espérer mieux. La question est de savoir comment faire mieux, nous, pour la cause qui nous est chère. Cela en cessant d'attendre un messie sauveur, voire, en cessant même de l'espérer ou d'y rêver. À chaque fois qu'on a cru pouvoir avoir mieux, à chaque fois qu'on pensait le tenir, en invitant les uns et les autres à laisser la place, on n'a pas mieux fait, nous, chacun de nous n'a pas mieux fait, et... forcément nos messie non plus... On a jeté René Lévesque, on a cru un temps en Lucien Bouchard et on a jeté Jacques Parizeau pour ce faire, et ainsi de suite...
    Si un messie, un sauveur survient... il sera toujours temps de lui faire de la place. Entretemps... il faut faire avec ce que nous sommes, avec ce qui se présente à nous, avec ce que nous avons...
    Oui, ce lieu doit être un lieu de parole, de questionnements, encore faut-ils que ce soient les bons questionnements... Celui du chef me semble ne pas être de ceux-là. Comme vous dites, de toutes façons il est trop tard. Or, propager l'idée que madame Marois n'est pas celle qu'il nous faut, induit l'idée qu'on ne peut rien faire, ni obtenir quelqu'avancement utile, ni quoique ce soit de valable et congruent. Ce qui est faux. Ce ne l'est que parce qu'on se justifie ainsi de ne pas faire ce qu'il faut pour l'appuyer, pour appuyer en fait notre cause. Comme s'il fallait attendre le chef idéal pour l'appuyer, pour nous mobiliser. Comme s'il fallait toujours critiquer pour participer à la victoire. Comme si les prêches, appelez-ça comme vous voulez, comme si la défense et l'illustration de notre cause, l'enthousiasme, n'avaient pas de valeur. Comme si pour sentir quelque chose il fallait que ce soit dans la critique.
    Pour gagner une campagne électorale, il faut plus qu'un appui mitigé des militants. Or, en cette absence, autant rendre la tablier maintenant. Je constate que ce n'est pas ce que vous désirez. Tant mieux.
    Votons en Bloc pour le PQ de Pauline Marois.
    On peut encore gagner.
    OUI, nous le pouvons.
    Le PQ au pouvoir aide l'avancement de la cause du peuple souverain du Québec.
    Ne serait-ce que parce que le repli, est tout sauf un avancement.
    Tout sauf, favoriser l'avènement de l'indépendance de l'État du peuple souverain du Québec, contrairement à ce que votre titre laisse entendre. Malheureusement.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 novembre 2008

    Bonjour aux intervenants,
    Je savais le moment mal choisi pour ce texte, nous sommes en élections, j'aurais dû l'écrire bien avant. Comprenez que je veux que le PQ fasse l'indépendance. Mais comme il n'agit pas, je souhaite ardemment qu'il y ait des changements en son sein. Malgré ce qu'en dit Maude Levasseur, je ne parle pas en mal de l'indépendance, je veux son avènement. Et je précise bien ne pas vouloir démobiliser ; Vigile est bien un groupe de souverainistes convaincus n'est-ce pas ? Y a-t-il des gens ici à qui je fais peur ?
    Mme Levasseur, croyez-moi, je ne veux pas saboter le PQ. Les lecteurs de Vigile ne viennent pas ici pour lire des trucs en langue de bois. Faire de la propagande ici sur Vigile, ce serait déplacé. On est là pour se parler dans le blanc des yeux s'il le faut. Je trouve que madame Marois manque de jugement (la liste est déjà longue de ses étranges déclarations). Sa façon de voir les choses m'effraie. Dire ceci sans rien ajouter est injuste pour elle, il faudra en reparler. Je ne veux pas lui nuire, ni au PQ, je veux que les intervenants ici sur Vigile comprennent ce qui se passe selon moi. L'appel à tous se rassembler derrière le PQ, et juste ça, c'est quasiment insultant pour un gars de 43 ans qui n'a toujours entendu que ce genre de choses du PQ. Beau parleur mais petit faiseur. Vous espérez quand même, Mme Levasseur, mais moi je n'espère plus. Pas de la cause, du parti tel qu'il est actuellement.
    Une élection est déclenchée alors il faut se défendre. Votons pour le Parti Québécois, oui. Mais ne nous faisons pas des accroires. Avoir le PQ au pouvoir est très nettement insuffisant. J'espère ne pas vous choquer, Mme Levasseur, j'ose espérer ne pas empirer à vos yeux ; je suis de bonne volonté et j'apprécie tous les efforts de ceux qui sont sincères, quoi qu'ils fassent.
    Il faudra quelqu'un d'autre comme chef du PQ, quelqu'un que les gens voudront suivre naturellement, un chef inspirant, qui parle du fond du cœur et dit réellement les choses. Mme Marois ne l'a pas. Tout le parti n'est pas mauvais mais il est complètement passif. On dirait vraiment qu'une équipe de fonctionnaires convoite les postes de ceux qui les occupent présentement, que c'est là leur seul objectif. Lorsque le PQ reprendra le pouvoir, dans quelques jours ou dans 4 ans, on fera du surplace en ce qui concerne la question nationale. Il y a des chances que ça dure 2 mandats. C'est ça qu'il faut comprendre. Mme Marois agit comme Landry avant elle mais elle le dit carrément, il faut la féliciter pour ça : il n'y a pas de doute, la souveraineté n'est pas à l'ordre du jour. Elle ne le sera pas sous le règne de Marois à moins que par accident, les circonstances finissent par s'y prêter. La population est invitée à comprendre que le PQ n'aura pas de vélléités séparatistes s'il prend le pouvoir. Le PQ dit cela explicitement. Moi, et d'autres vilains mange-PQ disons cela également. Les seuls qui peut-être ne comprennent pas encore sont ceux qui invitent tout le monde à suivre Mme Marois aveuglément, puisqu'elle est la chef du seul parti potentiellement libérateur. Ou bien ils ne comprennent pas qu'on nous invite à danser en rond pendant encore 10 ans, ou bien ils pensent sans le dire que ce sera déjà ça de pris, qu'on aura des souverainistes au gouvernement, qu'on répondra aux attaques du fédéral, etc. S'accomoder en attendant que … quoi, attendre quoi ?
    Comme Gilles Verrier le dit, "il est indispensable d’engager le processus d’accession à la souveraineté avant et pendant l’élection afin que le mandat soit sans équivoque et que le processus, déjà entamé, puisse s’accélérer après l’élection." Il a raison, et plusieurs choses sont possibles. Plusieurs propositions sont discutées sur Vigile.
    *****
    Une petite précision : il y a des adversaires politiques, oui, mais notre problème, la question nationale, met en scène un dominant, qui veut continuer à dominer, et un dominé. Ils ne sont pas adversaires dans une compétition politique, ils sont ennemis parce que l'un veut dissoudre l'autre. Mon emploi de ce terme, "ennemi", relève de cette interprétation.
    Pour finir, j'aimerais dire à M. Archambault, en tout respect, que votre discours est une prêche. La première fois, c'est beau mais à la longue, ça lasse, alors je zappe. Ne vous vexez pas. Votre verve vous exalte, votre éloquence déborde ; vous auriez avantage à être plus concis (je suis mal placé pour dire aux autres qu'ils font de trop longs textes). Ceci dit, votre volonté et votre vaillance vous honorent.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 novembre 2008

    @ M. GV
    « l’attrait partagé par plusieurs pour les modestes ambitions provinciales ne me rejoint pas. »
    Nous sommes d'accord. Moi non plus je n'ai pas d'attrait pour de « modestes ambitions provinciales ». Si je pensais une seule seconde qu'il n'est question que de ça, je voterais pour le PLQ. C'est lui le parti des « modestes ambitions provinciales ».
    En votant PQ, je vote pour de bien plus grandes ambitions. Je vote pour un parti souverainistes. Un parti appuyé par Jacques Parizeau. Un parti qui donnera un jour à ce peuple souverain l'occasion de fonder l'État qu'il désire. Un État fondé par et pour le peuple souverain du Québec. Ce qui n'est pas le cas de l'État actuel, ce qui n'est pas l'intention du PLQ canadianisateur.
    Que cette élection ne soit pas l'occasion rêvée de fonder cet état peut être objet de déception, mais en aucun cas ne peut justifier le découragement ni le détournement de l'objectif qui est le nôtre. Ni le repli vers une position stationnaire. Le repli revanchard et boudeur de la querelle et de la rivalité.
    Cette élection est l'occasion de sortir le PLQ du gouvernement du peuple souverain du Québec. L'occasion unique de défaire un gouvernement provincialiste pour lui substituer un gouvernement souverainiste. Cela est enthousiasmant. En soi.
    Imaginez le contraire. Imaginons l'insoutenable découragement à la suite d'un 8 décembre qui nous ferait voir, par notre seule faute de désunion, ce gouvernement provincialiste élu à nouveau pour poursuivre la canadianisation du Québec. 4 ans de reculs, de propagande agissante, d'emprise encore plus grande sur nos institutions. C'est ça votre politique de libération. Sous prétexte que votre enthousiasme est déçu. Sous prétexte que nous n'êtes pas mobilisé par ce que l'on vous présente. Sous prétexte que vous ne savez pas vous mobiliser vous-mêmes pour la cause qui vous est chère.
    Si votre enthousiasme est tributaire de si triviales circonstances, si votre enthousiasme est circonstanciel, je vois mal comment nous pourrons fonder cet État du peuple souverain qu'on espère. Il faut se détourner de la politique du repli. Il faut mettre de l'avant la politique du débordement, de la surenchère.
    La politique du débordement, de la surenchère, contre celle du repli
    La Perestroïka n'était pas l'aboutissement de la libération de l'Allemagne de l'Est. Si les libérateurs s'étaient contentés de bouder Gorbatchev parce qu'il ne représentait pas l'absolu enthousiasme rêvé, ils n'auraient pu être élu. Élu. On ne s'est pas non plus contenté de le bouder, de se replier dans la bouderie. On a plutôt surenchéri. On a pris toutes les occasions données pour abonder, pour surenchérir. C'est ce débordement d'enthousiasme qui a fait que ce mouvement supposé loin de l'idéal, a été finalement débordé.
    Nous devons viser plus loin. Plus haut. Nous devons le faire en prenant appui non pas sur nos rêves, mais sur ce qui se présente à nous maintenant, cela en nous propulsant en avant dans un débordement d'enthousiasme communicatif. Le contraire d'attendre qu'on nous communique l'enthousiasme dont nous sommes dépourvu, tout en nous disant des militants pour une cause qu'on ne parvient pas à faire lever, en nous d'abord, faute d'enthousiasme. Comment la faire lever dans les autres, si nous ne parvenons pas nous-même à être autonome et indépendant à l'égard de ce qui nous passionne et enthousiasme ? Nous sommes le peuple. Nous sommes le peuple souverain du Québec.
    Le mur de Berlin est tombé le jour où les Berlinois de l'Est se sont mis à scander « Nous sommes LE peuple ». Entendant cela le Berlinois de l'Ouest ont scandé, « Nous sommes UN peuple »
    Nous sommes un peuple. Nous sommes le peuple souverain du Québec
    Nous sommes UN peuple, UNI contre le Canada unilatéral s'imposant d'autorité et sans consulter le peuple. Seule l'union peut faire notre force. Seule l'Union et l'enthousiasme peut faire notre victoire. L'enthousiasme du peuple ne doit pas attendre qu'il descende d'en haut. Le peuple de l'Allemagne de l'Est n'a pas été à la remorque de chefs inspirants. Le peuple d'Allemagne de l'Est s'est enthousiasmé lui-même. Chaque Allemand de l'Est trouvait en lui, dans ce qui se présentait à lui, l'enthousiasme débordant de la liberté qui s'offrait à lui, hors le découragement de l'empêchement des conditions qui n'étaient pas idéales. Ce peuple a surenchéri. Ce qui a créé un débordement qui a emporté Gorbatchev. Mais c'est grâce à l'incomplétude de ce qu'il réussissait à installer, que tel débordement a pu survenir.
    Pour cela, l'unité du peuple doit se faire à travers l'action politique. Cela diversement dans chaque situation particulière.
    La nôtre, qui promettait il n'y a pas si longtemps le Bloc à la défaite, a vu un mouvement de fond s'imposer dans la victoire. Le PQ pourrait contre toute attente défaire un gouvernement canadianisateur provincialiste. Grâce à l'enthousiasme débordant d'un peuple qui rêve de liberté. Grâce à l'unité souverainiste permettant de défaire ce gouvernement.
    L'enthousiasme doit s'opposer à la morosité propagandiste que l'on tente de nous imposer. La morosité n'est que l'arme fatale que dardent sur nous les canadianisateurs. Nous devons lui opposé le bouclier de notre enthousiasme.
    Le conformisme nous incite à abonder dans le cynisme et la morosité boudeuse. Il faut lui opposer un autre conformisme. Celui qui forme le renversement de la morosité. L'enthousiasme tue la morosité. Il faut travailler à puiser en nous ce qui nous enthousiasme. Pour ma part, c'est que ce peuple souverain du Québec renverse ce gouvernement de l'arrogante pacotille canadianisatrice du PLQ.
    Cela est bien suffisant pour maintenant. Et, nous pouvons le faire.
    OUI nous le pouvons. Il faut voter en BLOC pour le PQ.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 novembre 2008

    @ M. Grégory Vézeau
    Le PI a failli. Il n'a pas réussi à faire mieux que le PQ. C'est normal dans le contexte, vous avez raison. Ce qui n'empêche pas d'être lucide. La lucidité ne doit pas être un outil d'analyse à géométrie variable. Si on est lucide quand il est question du PQ on doit aussi l'être pour le PI.
    Le PI a failli, pour le moment. Il est sans moyen, on n'entend pas parler de lui, sinon parce qu'il sème la division. Où sont, qui sont ses candidat(e)s ? Il a failli pour cette échéance électorale. Il n'est pas prêt. Son seul porte-étandard le moindrement connu a refusé d'y adhéré après que ses dirigeants eurent refusé de s'en référer à ses membres pour valider leur autorité. Il n'a pas failli en soi, ni pour toujours. Et, ce n'est pas le PI qui a failli. C'est nous, le peuple souverain qui manque à ses devoirs envers lui-même. Ce sont nous, les souverainistes qui manquent à leurs devoirs envers ce peuple souverain.
    Le PI a failli. Nous avons failli. Nous n'avons pas réussi en 8 mois à faire mieux que le PQ, à nous organiser mieux. Nous devons en tirer les leçons et assumer les conséquences de notre incurie. Nous avons failli parce que nous n'avons pas su nous fédérer dans ce parti.
    C'est le problème des peuples colonisés. Ils parviennent difficilement à se structurer dans l'État parce que les colonialistes fondent leur pouvoir sur la déstructuration du peuple qu'ils colonisent. Cela en détruisant l'estime de soi du peuple dont ils abusent. Cela en détruisant l'estime que le peuple peut avoir en ses propres institutions, puisque les institutions de l'État que l'abuseur impose ne repose pas sur le peuple.
    Ce qui livre le peuple à la concurrence entre différentes élites, groupes, personnes, en rivalité. Ces élites parvienne difficilement à s'élever au-dessus de leurs rivalités pour se situer au niveau de l'État et la dignité de la mission de cet État. Cela parce l'État n'émane pas du peuple. L'État n'est qu'une coquille vide, vidée.
    Ce qui nous fait discréditer l'État du Québec tel qu'il est, au lieu de l'investir comme étant l'État du peuple souverain. C'est le cercle vicieux de la déliquescence de l'État. Or, pour briser se cercle vicieux, il faut pouvoir mettre au dessus de ses découragements, de nos divisions, l'intérêt supérieur de la nation.
    Cet intérêt commande la rigueur. Le PI n'a pas été rigoureux, les militants ne l'ont pas été. Ils ont laissé ce parti s'auto-détruire. Les militants n'ont pas exigé d'être consultés. Résultat, le PI a failli. Pour le moment. Le PI n'est pas parvenu à se constituer en tant que mouvement souverainiste crédible maintenant. Pour constituer une force capable de participer valablement à ces élections-là, qui se tiennent maintenant.
    Il sera temps après les élections de voir si le PI peut parvenir à mieux. C'est possible. Mais maintenant il faut être lucide et prendre acte de sa faillite. C'est la rigueur qui nous l'impose.
    Ce qu'il nous faut c'est combattre les canadianisateur. Il faut renverser leur gouvernement de pacotille. Nous pouvons le faire. OUI nous pouvons, si nous faisons BLOC. Nous ne pouvons le faire ni dans le PI, ni dans l'Union du peuple souverain du Québec. Nous pouvons le faire à travers le PQ.
    Le PQ est un parti souverainiste qui propose de fonder l'État du peuple souverain du Québec. Cela passe par prendre le pouvoir, par déloger les canadianisateurs, cela passe maintenant par faire l'unité de nos forces. Cela passe par l'enthousiasme.
    La facilité est du côté du manque d'enthousiasme. La rigueur et la difficulté passe par le fait de surmonter le découragement, les contrariétés, la rivalité. La rigueur est du coté de l'union, du rassemblement. Ce n'est pas facile. Même le PI n'y parvient pas. Comment donc se contenter de tancer le PQ. Là est la difficulté. Le PI prouve que ce n'est pas facile. Il faut donc affronter la difficulté. Cela passe par le rassemblement. Ce n'est pas cette fois dans le PI que cela peut se passer. Une autre fois peut-être, si nous sommes plus sérieux et rigoureux. Si nous pouvons l'être un jour, nous pouvons l'être maintenant.
    Maintenant, c'est l'heure du rassemblement autour du PQ. C'est la rigueur de notre lucidité qui l'impose.
    À charge de revanche cependant. Pour les prochaines élections. Maintenant c'est trop tard. Il faut renverser le gouvernement canadianisateur. Seul le PQ peut y parvenir, dans l'Union du peuple souverain du Québec, dans une entente électorale de désistement. On peut le faire maintenant.

  • Grégory Vézeau Répondre

    15 novembre 2008

    Monsieur Archambault,
    Vous dite que le P.I. à failli?
    Pourquoi persistez-vous à dire de telles choses?
    Pour quelqu'un aussi patient que vous qui est prêt à attendre encore longtemps avant de voir le P.Q. agir en faveur de l'indépendance. Vous qui parlez contre l'impatience de ceux qui ont décidé d'agir maintenant. Je trouve que vous êtes très contradictoire dans vos propos affirmant que le P.I. a failli à peine 8 mois après sa naissance officielle. Vous ne lui accordez même pas une chance.
    Sachez un chose, le P.I. est présent dans ces élections et ses membres sont unis. Si nous sommes en élections, c'est parce que l'organisation fonctionne parfaitement et que chaque jour nos appuient vont en augmentant. En fait, pour certains le simple fait de prendre connaissance de l'existence du parti indépendantiste les motivent à aller voter au lieu de s'abstenir.
    Dans quelques années monsieur Archambault, nous en reparlerons. Et l'on verra si le P.I. échoue. Mais il est beaucoup trop tôt pour ce prononcer.
    À l'heure actuelle nous avons le choix entre un parti naissant et un parti qui à échoué à maintes reprises. Et tout semble indiqué qu'il échouera encore malheureusement, ayant pris la pire direction qu'il pouvait prendre sous la gouverne de madame Marois.
    En ce qui concerne les indépendantistes qui parlent contre l'indépendance, je crois qu'il faut dire les indépendantistes qui parlent conte le P.Q.
    C'est primordiale de ne pas mélanger ces deux choses. Si plusieurs se prononces contre le parti, c'est qu'ils croient, et pour d'autres savent, qu'il ne porte plus la cause de l'indépendance.
    Personnellement je l'ai entendu de la bouche de madame Marois le 14 avril dernier. Date qui restera à jamais dans ma mémoire comme le jour où l'indépendance est morte officiellement au parti québécois.
    Ce jour là elle s'est échappée ayant été surprises par la question qu'une dizaine de membres lui avait posée. Ce n'est pas surprenant que nous soyons peu à l'heure actuelle à ne plus croire un mot de sa part. Elle ne doit pas s'échapper souvent.
    Bon je retourne à ma campagne.
    Grégory Vézeau

  • Archives de Vigile Répondre

    15 novembre 2008

    Monsieur Archambault,
    Pour un indépendantiste, cette élection prend du sens que dans la mesure où elle fait progresser la cause de l'indépendance. Si vous voulez faire campagne pour renverser Jean Charest, c'est légitime et je ne vous le dispute pas, faites-le. Retenez toutefois que les indépendantistes veulent quant à eux faire progresser l'unité des Québécois autour de l'idée forte que le premier ministre du Québec n'est pas le coeur du problème (ce n'est pas une question de personnalité!). Le véritable problème c'est le fédéralisme et c'est à l'existence de ce régime comme forme de gouvernance qu'il faut d'abord s'attaquer. Si vous voulez combattre pour cette cause, on peut se donner la main. En ce qui me concerne, l'attrait partagé par plusieurs pour les modestes ambitions provinciales ne me rejoint pas.
    GV

  • Jacques Bergeron Répondre

    15 novembre 2008

    Si en élisant le Parti Québécois on «conservait la pays» en attendant que «nous» ayons convaincu nos frères et nos soeurs du bien-fondé de l'indépendance, nous aurions peut-être un vrai pays à offir à nos descendants le jour venu de l'indépendance?On ne doit jamais oublier que laisser le PLQ au pouvoir, ou y placer l'ADQ, c'est plus que probablement un pays «altéré et massacré» dans son «économie»,sa société sociale et culturelle que nous aurons à offrir à nos enfants le jour de l'indépendance; si??
    ,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,

  • Archives de Vigile Répondre

    14 novembre 2008

    @ M. Gilles Verrier
    Je veux bien croire que les impatients soient nombreux. Mais pour l'heure ils sont indisciplinés et dispersés. Je veux bien croire qu'il faille que s'organise cette mouvance. Pour l'heure le PI a failli. Pour l'heure donc, nous n'avons pas le choix. Pour que cette mouvance impatiente s'exprime dans l'urne, il faudrait peut-être qu'il aient fait ce qu'ils nous disent de faire, à savoir organiser comme il se doit ce qui doit l'être dans un parti qui se tienne et qui offre une alternative forte, déjà ça. Mais ce n'est pas le cas. Ils n'ont pas su s'organiser et nous accuse de ne pas l'être. Nous le sommes suffisamment pour défaire un gouvernement fédéraliste.
    Ensuite on pourra toujours voir ce qui peut se faire pour faire l'Union du peuple souverain d'ici le 8 décembre. Pour l'heure, il est trop tard. Il n'y a pas d'alternative crédible au PQ. Pour peu qu'il en faille une. Pour l'heure, les élections précipitées n'offrent rien d'autre que l'expression électorale des souverainistes dans les seuls partis ouvertement souverainistes, soit le PQ et QS. Pour le PI c'est trop tard, leur belle paroles sont restées lettres mortes. Quant à QS il faudra voir ce qui peut être fait pour que la division du vote souverainiste ne fasse pas élire des fédéralistes de manière à défaire ce gouvernement canadianisateur.
    M. Verrier nous offre d'être leurs alliés objectifs en ne votant pas pour le PQ et QS. Ce M. Verrier veut, ce que veulent ceux qui nous invitent à ne pas voter pour le PQ, c'est détruire le PQ, alors qu'ils ont été incapables de former un parti qui se tienne debout. Ce à quoi nous invitent les canadianisateurs, former des partis qui ne se tiennent pas, ni en soi, ni ensemble. On pratique ici la politique du pire. La pire des politiques.
    Nous n'avons pas affaire à des indépendantistes, nous sommes en présence des sirènes du vide, qui dans le vide de leur désorganisation n'offrent rien d'autre que du vide de sens. À terme, si on est sensible à leurs chants, il n'y aura de résultat et de sens, le 8 décembre, que dans le vide de la défaite et de la soumission au plein canadianisateur qui inlassablement revient à la charge pour diviser, pour décourager l'union souverainiste, toujours dans la diffamation et le dénigrement. C'est la cinquième colonne, l'éléphant de l'écrasement qui se déguise en cheval fringant de l'indépendance factice. L'indépendance de la dépendance à l'illusoire vide d'organisation. Ces parades auraient un sens si un PI solide avait pu naître. Ce qui n'est pas le cas, en cette absence, une seule politique : le ralliement. Quitte à former plus tard quelque chose de solide qui soit une vraie alternative. Pour l'heure il est trop tard.
    D'autant que, c'est pure diffamation que de dire que le PQ ne s'oppose pas au statut quo de l'enfermement canadien et qu'il ne parle pas de pays à faire. C'est pure propagande démissionnaire que de dire que l'élection de ce gouvernement souverainiste du PQ ne pourra pas nous faire faire de grands pas vers ce que souhaite le peuple souverain du Québec, à savoir, un État souverain qui émane de lui.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 novembre 2008

    Je crois que pour l'ensemble des souverainistes, c'est un mouvement d'impatience qui se fait sentir. Notre impatience ne doit pas mener à la violence, encore moins au doute des uns des autres et encore moins au dénigrement entre-nous.
    Il faut se servir de notre impatience comme force motrice constructive. Pour tous les pays qui ont acquis leur indépendance, ça ne s'est pas fait rapidement et facilement et c'est normal, on ne peut pas être prêts tous en même temps comme peuple.
    M.Bouchard, peut-être que vous avez l'impression de bien faire en vous prononçant contre le PQ, mais moi je pense que ces choses là doivent se dire en privé, entre souverainistes convaincus, pour ne pas alimenter la peur et donner raison au 50% de Québécois qui hésitent à faire un pays.
    Ce n'est pas en sabotant les efforts de ceux qui sont convaincus que vous allez convaincre, au contraire vous jetez de l'huile sur le feu et vous semez le doute.
    Depuis que je lis vigile, je suis très étonnée de lire des indépendantistes, de parler en mal de l'indépendance. Où voulez vous en venir au juste avec ça? Aussi bien dire que vous retournez l'arme contre vous, je trouve que c'est à peu près la même chose.
    Moi quand je veux faire avancer une cause, je m'associe à ceux qui défendent la même cause et j'acepte que tout ne soit pas fait à ma manière, mais je dis quand même ce que je pense et seulement aux personnes concernées pour ne pas leur nuire et nuire au groupe qui me représente. Me semble que c'est logique...non.
    Vraiment là ca me dépasse le comportement des indépendantistes qui se plantent eux-même, qui parlent contre eux-même et qui s'activent dans le mauvais sens...Arrêtez ça SVP.
    L'histoire du PQ confirme que c'est normal, comme tout ceux qui ont fait un pays avant nous, qu'il ne l'ont pas fait en moins de 40 ans. Revoyez l'histoire du monde, ça pourrait vous aider à comprendre les cycles de l'histoire et comment se bâtit un pays.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 novembre 2008

    Merci monsieur Bouchard de nous donner l'occasion de vous lire, vos réflexions sont toujours appréciées. Il y a naturellement peu de rapport entre l'indépendance et le Parti québécois. Crier au loup parce que l'on n'aime pas les politiques de Charest, si ce n'est que pour remplacer partiellement ces politiques par d'autres aux couleurs différentes est certes fort louable sur le plan de l'ordre actuel des choses mais ne nous rapproche nullement de la libération.
    Comme d'autres l'ont souligné avant moi, il est indispensable d'engager le processus d'accession à la souveraineté avant et pendant l'élection afin que le mandat soit sans équivoque et que le processus, déjà entamé, puisse s'accélérer après l'élection. N'importe quelle autre «stratégie» mériterait difficilement notre attention. Il est donc important que les indépendantistes s'unissent et démontrent au Parti québécois, à Québec solidaire et à l'ensemble de la société québécoise qu'ils constituent plus que quelques unités de pourcentage des électeurs. Voter pour le Pq ou Québec solidaire ne veut rien dire au regard de l'indépendance. Ceux qui nous disent le contraire font de la propagande électorale, forts en gueule pour convaincre les badauds que nous sommes mais incapables de convaincre les instances de leur propre parti de devenir indépendantistes. C'est pourquoi je vous prie de reconsidérer votre décision et de ne pas voter pour ni l'un ni l'autre de ces partis.
    Gilles Verrier

  • Raymond Poulin Répondre

    14 novembre 2008

    En général (ne chipotons pas sur les détails), d'accord avec votre manière de voir les choses, monsieur Bouchard, mais je ne me résigne pas à désespérer. Vous non plus d'ailleurs, sinon vous auriez cessé d'écrire.
    Par ailleurs, petite précision pour monsieur Bousquet: 40% des Québécois ne paient pas d'impôts parce qu'ils gagnent trop peu pour en payer. Pas des Palestiniens, certes, mais pas forts-forts non plus. La supposée prospérité économique et la société de consommation sont loin d'expliquer à elles seules la frilosité des Québécois à faire l'indépendance.
    Oui, monsieur Julien, des états généraux au plus sacrant, mais, pour y arriver, il faut autre chose que des batailles de chapelles. Le mouvements indépendantistes en général n'en sont pas encore à la maturité (qu'ils injurient tant qu'ils le peuvent ceux qui le prétendent ne transformera pas la réalité), et le PQ probablement encore moins que les autres, certain qu'il est de détenir un droit d'aînesse et l'expérience. Tout n'est cependant pas à rejeter de ce parti.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 novembre 2008

    @ M. Pierre Bouchard
    Pourquoi préjuger que la défaite de notre cause sera la conséquence de notre victoire. Du moins de celle du PQ de Madame Marois ? Pourquoi penser que l'Histoire ne fait que se répéter ? L'Histoire ne se répète jamais. Ainsi, rien ne permet de penser que cette fois ne sera pas la bonne. Tout au contraire pourrait nous inciter à être aussi espérant que vigilant.
    Pourquoi ? Parce que l'histoire ne se répète jamais. Parce que M. Parizeau continue d'appuyer le PQ de Madame Marois. Je fait confiance à ce grand stratège. Jamais il ne lui accorderait son appui s'il ne pensait pas que quelque chose de bien puisse advenir avec cette Histoire qui avance, forte de nos expériences passées.
    Rien n'est pareil.
    Il y a quelque chose de fort qui se mobilise et qui bouge. Le Bloc était promis à l'effondrement. Il n'y a pas une semaine on croyait encore ce que l'on tente de nous faire croire, le PLQ seraient réélu haut la main, voire même emporterait la majorité. Les sondages montrent aujourd'hui que cette majorité n'est que mirage. Si la tendance ne se renverse pas, mais s'avère, c'est au renversement des canadianisateurs que nous assisterons. Cela m'enthousiasme et me soulève.
    Le mépris n'aura qu'un temps. Et le temps, c'est maintenant !
    Comment en ces circonstances penser que rien ne pourra advenir de cette résurgence militante. Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Le PQ ne gagnera pas tout seul, mais bien parce que nous l'aurons appuyé. En Bloc. C'est le temps de le faire. Je constate que vous le ferez. Fort bien ! Mais il faut aussi emporter l'adhésion des autres. Est-ce la bonne manière de le faire si on en est presque dépité ?
    Je ne le crois pas.
    Vive l'indignation : la mort de la colère.
    Vous parlez d'indignation. J'en suis. Ce qui n'est pas de la colère. La colère c'est autre chose. C'est l'expression explosive et temporaire d'un sentiment d'impuissance qui ne trouve pas de chemin politique pour s'incarner dans une lutte, dans une stratégie réfléchie et efficace de longue haleine.
    L'indignation a la même constance que ce qui la provoque. Elle perdure tant et aussi longtemps que les indignes canadianisateur nous prive de notre dignité d'être, dans l'État, peuple démocratique et souverain.
    J'ai tenté de m'en expliquer dans un titre qui tente de répondre à cette romantique explication de l'Histoire, dans un précédent titre. Réplique à Dominic Desroches - L’apologie douteuse de la colère comme principe politique de libération - Tribune libre - 2008 11 14
    Je constate qu'elle porte. Malheureusement mes craintes étaient justifiées. Elles trouvent dans votre langueur la pire des conséquences. Oui, le Canada manoeuvre fort bien. Comment nous en étonner ? Il est notre adversaire. Il nous attaque avec insistance, mais en prenant bien soin de ne pas solliciter notre colère. Pour le moment, car il pense nous endormir. Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Quand il a suscité notre colère, c'était pour mieux l'instrumentaliser pour nous achever. Il l'a fait avec la Révolte des Patriotes, il l'a fait en infiltrant le FLQ, nous ne posions pas de bombes, les forces occultes canadianisatrices le faisaient sans nous, pour nous contrer. Y avons-nous gagné au change. Non. Jamais. Y gagnerions-nous maintenant, je ne crois pas. Car, ce que redoute le plus les canadianisateurs, c'est le calme et patient entêtement du Québec, du peuple démocratique, pacifique et souverain du Québec, à résister. Ce peuple n'a pas, n'a jamais adhéré au Canada de la Conquête. Il n'a pas et n'adhère toujours pas au Canada unilatéral du statut quo, jamais soumis à l'approbation du peuple souverain du Québec. Il n'y adhèrera jamais en l'état.
    C'est l'impasse pour le Canada, son seul espoir étaient que l'endormissement fonctionne. Après que l'écrasement de la colère eut fonctionné. Il a longtemps provoqué cette colère parce jamais il croyait que toutes contraintes, baffouement, ne parviendrait pas à la faire se manifester. Il ne peut plus maintenant ce faire, il ne peut plus même susciter le moindre agacement. Ça ne passe plus. C'est notre victoire.
    Nous sommes maintenant, dans le calme, en train de prouver que l'endormissement n'est qu'un illusion, qu'un rêve que rêve un Canada endormi. NOUS, nous sommes éveillés. Une militance active est éveillée au possible, elle est aux aguets, comme jamais, et elle dispose d'outils pour se manifester, Vigile en est un. L'information circule, comme jamais. Y compris le découragement, ou le doute, il faut donc s'obliger à plutôt opposer la confiance. La confiance que nous avons dans la sagesse, la vigilance, le résilience, la force, de ce peuple souverain du Québec. Elle ne date pas d'hier et ce n'est pas aujourd'hui ni même demain qu'elle lâchera prise. Et, ce n'est pas la colère évacuée qui serait l'aulne auquel se mesurerait notre réfractaire désir de ne pas adhérer au Canada actuel d'un statut quo aussi entêté que stupide.
    « J’ai bien peur que Pauline Marois fasse plus de tort que ses prédécesseurs si elle accède au pouvoir. J’ai bien peur qu’elle accélère notre mort lente, en toute inconscience. »
    Cette peur n'est pas fondée. Si elle l'est, elle n'est fondée que sur la propagande canadianisatrice qui voudrait couper le Parti québécois des forces vives de la souveraineté, en droite ligne avec cet argument qui ferait de la souveraineté une affaire dépassée de vieillards vieillissants, coupés de la jeunesse. Or, cette cause n'est pas dépassée. Or l'action actuelle est tout ce qu'il faut pour parcourir les quelques pas de la longue marche du peuple souverain du Québec vers l'État qu'il espère. Les forces vives doivent s'unir dans l'allégresse. Les canadiansiateurs n'espère que ça, faire passer le Bloc pour dépassé, « même pas assez souverainiste »... C'est de la propagande. « Le PQ n'est pas assez souverainiste », c'est de la propagande canadianisatrice démobilisatrice.
    La seule expression de cette propagande suffit à démontrer l'enthousiasmant blocage auquel font face les canadianisateurs. Ils pensent que nos militants seront épuisés après la campagne du Bloc, ils veulent nous prendre de court.
    Élisons sans peur et sans reproche le PQ. Parlons de souveraineté. Mobilisons notre enthousiasme perdu à même ce qui se présente à nous, à même la réalité du ici et du maintenant. Une fois élu, ne démobilisons pas. Résistons à la crise économique. Dénonçons les canadianisateurs. Exigeons un État qui émane du peuple. Un État autre que le Canada actuel, qui lui n'émane pas du peuple. Cet État-là, cet État du peuple démocratique et souverain du Québec est à notre portée. Avec force enthousiasme il faut maintenant s'en emparer. Le PQ élu avec la plus enthousiaste majorité, unité souverainiste à l'appui, est la condition première du dépassement auquel nous somme aujourd'hui convié. Un tel enthousiasme portera fruit une fois élu le PQ. Le contraire, la morosité, ne pourra engendre que la morosité que le défaut d'enthousiasme. Cet enthousiasme doit d'abord émaner du peuple, pour ce faire il doit émaner des militants. Il ne faut pas attendre que l'enthousiasme vienne d'en haut pour qu'il descende vers la base. Il faut qu'il monte de la base, emportant avec lui le haut. C'est ça la force et le pouvoir du peuple. C'est lui qui gouverne. C'est à lui de gouverner. Nous sommes le peuple.
    Nous sommes le peuple souverain du Québec.
    Nous sommes le peuple souverain du Québec enthousiaste à la perspective de le voir bouter hors du gouvernement un Premier ministre canadianisateur démissionnaire. Nous sommes le peuple et nous le mettrons au chômage de l'Histoire. C'est nous le peuple qui mettons au pouvoir le PQ. Ce sera nous le peuple souverain qui mettra au monde l'État que ce peuple espère émaner de lui et non plus imposé d'autorité par la force d'inertie du statut quo. Le statut quo est mort. Il se meurt avec l'élection du PQ, il meurt avec le peuple souverain qui prend la parole et impose les actions qui s'imposent.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 novembre 2008

    Et les Libéraux et l'ADQ au pouvoir ! aident encore moins ! Voilà le dilemme de tous les indépendantistes. Il faut savoir choisir le moindre de maux. Soyons pratiques SVP. J'ai quand même plus confiance dans un gouvernement du PQ qu'un gouvernement libéral collabo ou un ADQ autonomiste vendu à Harper. Vous allez devoir apprendre à être stratégiques et pragmatiques. Nous avons comme nationalistes et indépendantistes quand même plus de chance avec Pauline Marois qu'avec Charest. Et croyez-moi ! Ce n'est pas parce que je ne suis pas hyper critique face au PQ, mon parti, qui ne semble pas convaincu. Au moins avec le PQ comme avec le BLOC, nous obtenons le respect. On ne peut pas en dire autant avec le CLOWN à Charest et Dumont !

  • Archives de Vigile Répondre

    14 novembre 2008

    À M. Denis Julien qui m'écrit : « Mais, à quoi peut bien servir pareil raisonnement que vous nous servez régulièrement sur le site de VIGILE ? À quoi voulez-vous bien en venir ?»
    Je vais vous le dire, c'est pour démontrer la difficulté supplémentaire du PQ de vendre la souveraineté du Québec aux 50 % de Québécois qui en ont peur financièrement et/ou qui se croient encore plus Canadiens que Québécois. Si le ROC agissait envers nous comme Israël envers les Palestiniens, je vous prie de me croire que nous aurions obtenu OUI à 80 % en 1995 ou demain matin. Je pourrais aussi citer le Darfour ou quelques autres endroits sur terre mais je reviens à la Palestine parce que le Canada est ami avec Israël qu'il approuve en tout ce qu'il fait incluant son agression du Liban, il n'y a pas si longtemps. Est-ce que le Canada ferait de même avec le Québec ?
    En résumé, c'est l'état généralement confortable du Québécois moyen qui ne le porte pas trop à la colère parce qu'il ne voit pas qu'il endure un génocide ou la torture de la part du ROC...vu ?

  • Archives de Vigile Répondre

    14 novembre 2008

    Si Charest reste au pouvoir ce sera interprété comme un refus du pays québécois et les hésitants vont se jeter du bord des fédéralistes. Il faut donc nous regrouper derrière madame Marois et, avec l'électorat des autres partis indépendantistes qui nous reviennent , pousser les événements vers le pays que la nation québécoise attend dans le coeur de chacun. Toute division mène à l'élection de forces fédéralistes et nous fait reculer de 10 ans. Blasé d'attendre? Ça fait juste 50 ans que je milite et je ne suis pas fatigué. Alors les émotifs, les fatigués, ressaisissez-vous un peu le québécois si vous voulez gagner les olympiques nationales du Québec souverain.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 novembre 2008

    Monsieur Bousquet, sommes-nous toujours obligés de nous comparer au pire?
    Vous nous servez toujours cet exemple des Palestiniens. Tant qu'à faire, on pourrait dire comme les fédéralistes. De quoi on à se plaindre les québécois. On a la bedaine pleine et même pour certains extra-pleines.
    Les magasins vont bientôt être bondés de gens qui dépenseront des fortunes de produits plus inutiles les uns que les autres pour la période des fêtes.Les restaurants regorgeront de convives et le vin et autres élixires alcoolisés couleront à flot. Sommes-nous plus heureux comme peuple?
    D'abord, j'aimerais bien vous demander si les Palestiniens sont légitimés de vouloir leur état indépendant?
    Et pour le reste, c'est certain que personne viendra faire sauter une bombe chez-moi ce soir comme en Afghanistan. Il est aussi peu probable que je me couche le ventre vide ce soir ou qu'un kamikase m'égorge dans mon lit comme au Darfour. Mais, à quoi peut bien servir pareil raisonnement que vous nous servez régulièrement sur le site de VIGILE? À quoi voulez-vous bien en venir?

  • Archives de Vigile Répondre

    14 novembre 2008

    Au risque de me répéter, il est urgent d'organiser les premiers états-généraux sur la souveraineté. C'est le seul moyen de mettre une fin à toutes nos divergences sur le comment et le pourquoi de faire la souveraineté en dehors de tout cadre partisan.Ce n'est pas un luxe; c'est une nécessité absolue!
    Les souverainistes doivent savoir où ils vont.
    Nous devons nous réunir pendant 3 jours et sortir de cet exercice de brain storming avec des résultats concrets. C'est la seule façon de nous remotiver et nous remobiliser.La seule démarche électorale ne suffit plus. On constate cela depuis 1995. Il n'y a que ceux qui refusent de voir qui nient cette réalité.
    Je le redis, cet exercice doit réunir tous ceux et celles qui désirent faire du Québec un pays souverain. On doit mobiliser toutes la société civile. On doit ratisser très large.
    MNQ, SSJB, Centrales syndicales, PQ,QS, Verts, RIQ, Action Nationale,les gens de VIGILE, les Jeunes Patriotes, tout le monde sans exception.
    On pourrait recréer le mouvement que Lévesque avait initié lors du référendum de 1980, des groupes associés pour le pays comme les entrepreneurs pour le pays, les enseignants pour le pays, les artistes pour le pays, les producteurs laitiers pour le pays, les internautes pour le pays. On n'a pas à attendre une campagne référendaire pour cela. On peut initier ce mouvement dans le sillage des états-généraux sur la souveraineté. Pouvons-nous pour une fois innover? Pouvons-nous faire la promotion du pays autrement?
    On peut s'inspirer de la campagne d'Obama qui a mobilisé des millions de jeunes et qui a permis de ramasser pas mal de frics.
    Nous devons trouver de moyens originaux pour que les gens se sentent impliquer.Monsieur Cloutier a déjà traité de l'importance du réseautage pour rejoindre les gens.
    Il nous faut combattre le cynisme.
    Le PQ ne doit pas bouder cette idée d'états-généraux sur la souveraineté. Il doit au contraire saisir cette occasion et y participer avec enthousiasme parce qu'en bout de ligne, c'est tout le mouvement souverainiste qui va en sortir grandi. C'est tout le Québec qui va gagner!
    Donc, on passe à travers ce rendez-vous électoral avec élégance. On vote pour le Parti québécois. On s'assure de faire élire le plus de députés du PQ à l'Assemblée Nationale. Cela aura le mérite de bloquer les fédéralistes et éviter qu'ils ne fassent plus te tort au Québec.
    Nous avons un rendez-vous en 2009 avec l'histoire.C'est le 250 ème anniversaire de la bataille de Québec. (Plaine d'Abraham, 13 septembre 1759.) Les états-généraux sur la souveraineté nous fourniront l'occasion de reprendre le combat pour notre libération nationale.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 novembre 2008

    Je suis d'accord avec une bonne partie de votre raisonnement mais...si le pouvoir n'aide pas l'avènement de l'indépendance, c'est quoi qui va l'aider M. Bouchard ? M. Charest au pouvoir à Québec ? Peut-être M. Dumont au pouvoir qui se casserait les dents sur le mur fédéral d'Ottawa avec ses demandes d'autonomie du Québec comme "collecter tous les impôts et ne remettre au fédéral que ce que nous considérons lui devoir" et autres choses dans son programme. Est-ce que ça serait alors suffisant pour fouetter le nationalisme québécois ?
    D'accord avec vous pour l'indignation mais pas pour l'inutile colère mauvaise conseillère qui fait agir de la mauvaise façon "agir sous l'emprise de la colère" ne donne pas souvent de bons résultats.
    C'est bien beau de déclarer qu'on refuse la constitution canadienne mais ensuite...on fait quoi ? Faut être clair pour savoir comment ça peut réellement se faire.
    On a 3 chefs partis politiques qui nous promettent des investissements de milliards de dollars canadiens pour gagner l'élection du 8 décembre. Le Québécois ne peut pas être en colère comme un Palestinien, occupé, déporté, colonisé et emmuré qui manque actuellement de vivres pour vivre et sans travail.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 novembre 2008

    Vous diagnostiquez bien la maladie du PQ. Et vous allez continuer à voter pour le malade.
    Je n'y comprends rien.
    P.B.