Serment d’allégeance au roi

Le roi est mort, vive PSPP!

De hauts dirigeants de l’Église dans l’eau chaude

Tribune libre

N’eût été de la ténacité et de l’opiniâtreté démontrées par le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon (PSPP), tout au long de la saga portant sur le serment d’allégeance au roi Charles III, tout porte à croire que cette tradition vétuste et caduque serait demeurée obligatoire lors de la cérémonie d’assermentation des députés de l’Assemblée nationale du Québec. Or, tout indique que le serment d’allégeance au roi deviendra facultatif au cours des prochains jours.

À mon sens, PSPP incarne le politicien honnête qui ne déroge pas de ses convictions profondes. Très peu connu des Québécois au début de la dernière campagne électorale, il a su gagner petit à petit ses gallons pour finalement terminer la course avec quelque 14% du suffrage populaire.

En s’engageant dans la voie de l’abolition du serment d’allégeance au roi en pleine campagne électorale, et en déclarant qu’il ne prêterait pas serment d’allégeance à Charles III, PSPP a mis la table pour un débat parlementaire dans la maison du peuple. Une ombre au tableau toutefois, quoique les Québécois soient majoritairement en faveur de l’abolition du serment d’allégeance au roi, aucune manifestation de mobilisation en faveur du blocus de PSPP n’a eu lieu. Dommage!

Quoi qu’il en soit, je lève mon chapeau à PSPP et à ses deux fidèles compères, les députés Pascal Bérubé et Joël Arseneau, pour leur détermination à défendre leurs convictions et, peut-être, à avoir ouvert la voie à « faire de la politique autrement », à savoir en usant d’authenticité et de respect envers les institutions parlementaires.

De hauts dirigeants de l’Église dans l’eau chaude

La liste du recours collectif contre le Diocèse de Québec qui recueille les témoignages de victimes présumées d’agressions sexuelles ne cessent de s’allonger. À cet effet, deux hauts dirigeants de l’Église viennent de s’ajouter à la liste, à savoir Monseigneur Clément Fecteau, ancien évêque auxiliaire de Québec et évêque de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, ainsi que Monseigneur Jean-Pierre Blais, ancien évêque auxiliaire de Québec et actuel évêque de Baie-Comeau, sans oublier le cardinal Marc Ouellet, dans la tourmente d’août dernier, et l’ancien évêque auxiliaire Jean-Paul Labrie. Les faits dénoncés dans le recours collectif visant une centaine de prêtres du Diocèse de Québec remontent à aussi loin que 1942, alors que les plus récents seraient survenus en 2018. 

Du côté des victimes présumées, on en dénombre maintenant 134 qui ont accepté de s’ouvrir sur leur douloureux passé et les nombreuses séquelles psychologiques auxquelles elles sont encore aujourd’hui confrontées. Chaque victime réclame une somme pouvant aller jusqu’à 600 000$ pour les préjudices et les traumatismes qu’ils ont vécus et qu’ils vivent encore aujourd’hui à la suite des agressions sexuelles alléguées. 

Depuis quelques années, de nombreux membres du clergé de l’Église catholique sont impliqués dans des allégations d’agressions sexuelles envers des jeunes qui se sont déroulées pour la plupart il y a quelques décennies. Aujourd’hui, ces jeunes sont devenus adultes et n’hésitent plus à dénoncer leurs agresseurs pour le plus grand bien d’une justice à laquelle ils ont pleinement droit. Que justice soit rendue!


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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