Les électeurs devront choisir entre un référendum et des emplois, dit Couillard

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Nul doute que les électeurs de Roberval sauront reconnaître en Couillard un faux bleuet. D'ailleurs, tout est faux chez cet homme

Dolbeau-Mistassini — Avec l’arrivée de Pierre Karl Péladeau sur la scène politique et l’accent mis par Pauline Marois sur la souveraineté, le chef libéral, Philippe Couillard, soutient que la seule question de l’élection (ballot question), c’est de choisir entre les emplois et le référendum.

Lors de son discours d’investiture devant quelque 200 militants, dans sa circonscription de Roberval, dimanche en début d’après-midi, Philippe Couillard y est allé d’une envolée manichéenne. « Tu veux-tu un gouvernement qui va s’occuper avant tout d’économie, d’emploi, de santé, d’éducation, des jobs aux jeunes […] ou tu veux-tu un gouvernement qui nous engage — ils [les péquistes] l’ont dit ce matin, c’était d’une clarté magnifique — sur la voie référendaire. Choisis : un ou l’autre. Y a pus de gris, c’est noir ou c’est blanc, c’est bleu ou c’est rouge. C’est comme ça que ça va se décider », a-t-il déclaré. C’est pour le chef libéral, « la question principale, la question de l’élection ».

Philippe Couillard s’est gardé d’attaquer personnellement Pierre Karl Péladeau. « Toutes les candidatures sont respectables. Il ne faut pas critiquer les personnes qui se présentent en politique. Moi, je trouve ça bien », a-t-il dit à ses militants qui voulaient d’évidence entendre autre chose.

Au cours d’un point de presse en matinée qui portait sur le versement d’une partie des redevances minières et pétrolières aux régions, Philippe Couillard avait réagi stoïquement à la candidature du magnat médiatique.

Le chef libéral n’a pas voulu qualifier la crédibilité de Pierre Karl Péladeau sur le plan économique, se contentant de mentionner que « c’est quelqu’un de connu ».

« Toutes les candidatures sont bonnes, de la même façon que M. Leitao, M. Coiteux, M. Daoust sont des recrues extraordinaires pour notre équipe », a-t-il affirmé. Jeudi, le chef libéral avait présenté son équipe économique, formée de deux économistes Michel Coiteux et Carlos Leitao ainsi que de l’ex-p.-d.g. d’Investissement Québec, Jacques Daoust.

Philippe Couillard n’a pas voulu commenter le poids du propriétaire du conglomérat Québecor dans l’univers médiatique, ni la pression qu’il pourrait exercer à ce titre une fois en politique.

Le PQ se prépare à tenir un référendum, et il y en aura un assurément, juge-t-il, si Pauline Marois obtient une majorité. « On vient d’avoir la réponse hier [samedi]. Vous avez vu le grand spectacle. […] C’était grandiose. Le monde disait : “On veut un pays !”Aye ! On en a un, un pays. Vous êtes citoyens d’un des plus grands pays du monde, une citoyenneté qui est très recherchée. On est fiers d’être Québécois dans ce grand-pays-là », a fait valoir Philippe Couillard.

Bataille difficile dans Roberval

Par ailleurs, le chef libéral a confirmé que la lutte qu’il mène dans sa circonscription contre le péquiste Denis Trottier était « difficile ». Il n’a pas nié qu’un sondage du parti le désignait comme le perdant. « Toutes les batailles de la vie sont difficiles », a-t-il fait observer.

Il aurait pu rester dans Outremont, comme le lui recommandait son entourage. « J’aime Montréal, j’y suis né, à Outremont, j’y ai grandi », a-t-il dit. Mais c’est à Saint-Félicien, d’où vient sa femme, qu’il a choisi d’habiter. « Je n’ai pas de maison ailleurs. C’est ici, chez nous », a rappelé Philippe Couillard, comme il le rappelle aux électeurs de sa circonscription à chaque occasion.


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