Ce n’est pas seulement l’Arabie saoudite qui est censée être « la vache à lait » des Américains. C’est aussi ainsi que l’Amérique voit l’Europe.
Les États-Unis s’opposent en effet au développement du gazoduc Nord Stream alors que le projet South Stream a été aussi abandonné en 2014 aux dépens des pays européens.
L’abandon du projet de gazoduc South Stream représente en réalité une défaite stratégique pour l’Europe, selon les experts consultés par Sputnik. Ces experts affirment : « Il y a quelques années, South Stream était considéré comme la solution optimale, permettant de construire le gazoduc en contournant l’Ukraine et de renforcer les relations avec la Russie, mais aujourd’hui ce projet est abandonné. C’est une grande perte pour les entreprises européennes. L’Europe est devenue l’arène de la confrontation politique entre les États-Unis et la Russie. »
La Russie avait abandonné en décembre 2014 le projet de gazoduc South Stream, destiné à acheminer du gaz vers la Bulgarie en passant sous la mer Noire et à desservir la Hongrie, l’Autriche et l’Italie, en raison de la position hostile de l’Union européenne.
Récemment, le président américain Donald Trump a signé la loi imposant de nouvelles restrictions contre la Russie. Selon le texte, le président peut imposer des restrictions aux personnes qui comptent investir plus de cinq millions de dollars par an ou un million de dollars d’un seul coup dans la construction de pipelines d’exportation russes, ou bien qui envisagent de fournir des technologies, services ou d’accorder une assistance aux réalisateurs de ces projets énergétiques. Dans le même temps, les États-Unis continueront à s’opposer à la pose du gazoduc Nord Stream. Les restrictions américaines frappent notamment les nouveaux projets pétrogaziers réalisés en Arctique et sur le plateau continental où les entreprises russes détiennent au moins 33% des parts. Ces sanctions frappent aussi de grands fournisseurs pétrogaziers que sont l’Iran et le Venezuela. Les observateurs constatent que les nouvelles restrictions de Washington contre la Russie, l’Iran entre autres incitent l’Europe à acheter du gaz américain à prix élevé plutôt que du gaz bon marché.
Avec Sputnik
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé