OTTAWA – Alors que le gouvernement assure vouloir redonner au Canada l’image d’un pays gardien de la paix, CBC News a obtenu plusieurs documents qui prouvent une nouvelle fois la vente d’armes à des pays situés en zone de guerre.
Le Groupe Streit, une entreprise canadienne fortement critiquée par les Nations Unies, aurait ainsi vendu des véhicules blindés.
Son usine, basée au nord de Toronto, aurait expédié des centaines de blindés au Sud-Soudan et en Lybie.
Ces camions seront ensuite équipés par les militaires libyens et les milices sud-soudanaises.
Vendre un équipement a priori courant pour ensuite être utilisé comme arme de combat est une pratique fermement interdite par le droit international.
Des associations de défense des droits de l’Homme exigent une enquête fédérale pour déterminer si ces ventes ont violé les sanctions économiques adoptées à l’encontre du Soudan ou l’embargo sur la Libye.
Le ministre de la Défense, Harjit Sajjan, aurait demandé aux entreprises concernées de prendre leurs responsabilités et aurait rappelé que la politique étrangère du Canada a pour but de stabiliser les pays en zone instable.
La semaine dernière, Affaires mondiales Canada avait expliqué que les offres de vente du Groupe Streit ne relevaient pas du régime d’exportation des armes du Canada, car la plupart des véhicules vendus ont été expédiés via la branche de l’entreprise basée aux Émirats Arabes Unis.
Interrogé par CBC, le Groupe Streit n’aurait pas souhaité commenter cette affaire.
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