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Paul Roy - C'est sous les applaudissements et les cris d'encouragement de milliers de Québécois que les 2000 soldats de la base militaire de Valcartier s'apprêtant à partir pour l'Afghanistan ont défilé, hier, dans les rues de Québec.

On attendait des manifestants. Il y en a eu quelques centaines, mais ils ont été tenus à distance durant tout le défilé, qui s'est étiré de 20h30 à 21h15. Les policiers, nombreux, se sont assurés qu'ils ne viennent jamais en contact direct avec les militaires.
Quelques dizaines de manifestants ont tout juste réussi à s'approcher au moment où les derniers soldats entraient dans le Centre des congrès de Québec. Trop tard. Deux groupes distincts manifestaient: la coalition Québec pour la paix, qui avait prévu se tenir en retrait, et la coalition Guerre à la guerre, qui voulait faire sentir sa présence et son opposition de façon plus insistante, et dont certains membres étaient masqués.
Antoine Carrier, 27 ans, arborait une pancarte opposant les termes «militaire» et «humanitaire».
- De quelle coalition faites-vous partie?
- Les deux je ne sais pas. Je ne suis pas contre les soldats, je suis contre les décisions politiques et les stratégies militaires prises en fonction d'intérêts économiques.
Si les manifestants ont fait moins de bruit que ce à quoi certains s'attendaient, les gens venus encourager les soldats, eux, ne se sont pas gênés pour distribuer les «bonne chance», les «merci» et les «voulez-vous un câlin?»
Les militaires s'étaient pointés avec leurs familles au Centre des congrès en début d'après-midi, où les attendaient clowns et jeux gonflables. En fin d'après-midi, ils avaient défilé à l'intérieur devant leurs familles et des dignitaires, dont le premier ministre du Québec. «Vous êtes des libérateurs», leur a dit Jean Charest.
Après le défilé commençaient les vacances pour les militaires. La majorité d'entre eux seront déployés en Afghanistan en juillet et en août, pour six mois.