Afghanistan: le Québec diffère du reste du pays

NON à l'aventure afghane


Les nombreuses divergences entre le Québec et le reste du Canada à propos de la présence canadienne en Afghanistan paraissent très nettes dans les résultats d'un sondage Strategic Counsel publié jeudi.



Ainsi, les Québécois sont bien moins nombreux que leurs compatriotes des autres provinces à penser que la contribution canadienne sera significative pour la reconstruction et le développement de l'Afghanistan. Ils sont aussi les moins nombreux à croire que les Afghans désirent la présence du Canada et des autres pays étrangers pour chasser les talibans.
D'autre part, davantage de Québécois que de Canadiens des autres provinces estiment que l'importante présence canadienne en Afghanistan provoque une négligence d'autres pays du monde qui ont eux aussi besoin d'aide internationale.
Le Québec est par ailleurs moins craintif que le reste du pays à propos de possibles nouvelles attaques terroristes contre le monde occidental.
À peine 48 pour cent des Québécois sont fiers du rôle de protection des droits et des libertés en Afghanistan que tient le Canada, comparativement à 70 pour cent des Ontariens et 71 pour cent des habitants de l'Ouest du pays.
À peine 32 pour cent des Canadiens croient que leurs militaires devraient rester en Afghanistan pendant une décennie, mais seulement 16 pour cent des Québécois pensent de même.
Le sondage mené auprès de 1000 Canadiens entre les 12 et 15 juillet révèle par ailleurs que les répondants appuieraient davantage la mission s'ils étaient convaincus qu'elle protégerait les droits des femmes et des enfants afghans. Les deux tiers des Canadiens pensent aussi que les missions de leurs militaires devraient revenir à leur rôle traditionnel de maintien de la paix sous l'égide des Nations unies.
Le «Globe and Mail» publie aussi un rappel de pourcentages d'appui des Canadiens à la mission afghane dans des sondages menés de mars 2006 à aujourd'hui. Le bilan révèle que la faveur actuelle des répondants est l'une des plus faibles en un an et demi.
La marge d'erreur du sondage également publié par le réseau de télévision CTV est de 3,1 pour cent, 19 fois sur 20.


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