Louise Mailloux, prise 2

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Les divagations de Lise Ravary

RAPPEL : Je n’en ai rien à cirer que la candidate du PQ et militante de la laïcité aime ou non les Juifs, les Catholiques, les Musulmans, les étudiants ontariens ou les nains de jardin. Ce qui m’importe c’est qu’un grand parti ait accueilli dans ses rangs une candidate dont certaines idées frisent l’intolérance. Mon doigt est pointé vers Pauline Marois qui tolère cette situation pour le moins ambiguë.

Maintenant, le texte.

Après s’être excusée – mais sans retirer ses propos – la candidate du Parti Québécois dans Gouin, dont le militantisme anti religieux – et non pas seulement pro-laïcité – et les théories fumeuses au sujet d’une supposée taxe cachère dont l’argent irait à financer des mouvements religieux et politiques juifs, ici ou en Israël, font sourciller, rides again.

Hier, sur son blogue personnel et sa page Facebook de campagne, Louise Mailloux se réjouissait d’avoir obtenu l’appui de l’économiste Rodrigue Tremblay, ex-député de Gouin de 1976 à 1981, ancien ministre du parti Québécois et professeur émérite à l’université de Montréal. Rodrigue Tremblay qu’on peut lire notamment sur Vigile.net et dont l’anti américanisme aussi primaire que virulent étonne pour un intellectuel de ce calibre.

Mes recherches sur cet économiste iconoclaste m’ont menée en quelques clics vers le site de l’ex- leader du KKK David Duke, où est archivé, depuis 2006, un texte étonnant signé… Rodrigue Tremblay. Bon, une fois n’est pas coutume, et rien n’indique qu’il a autorisé cette publication, mais il est clair que certaines de ses idées trouvent grâce aux yeux du plus célèbre antisémite américain.

Dans cet article, qu’on retrouve aussi sur son site thenewamericanempire.com, l’économiste québécois allègue qu’Israël contrôle les États-Unis par biais de l’Aipac (l’American Israel Public Affairs Committee), un «gouvernement parallèle» à Washington, écrit-il. Bref, la bonne vieille théorie du complot juif.

Il est tout à fait légitime de questionner, et même de condamner l’étendue de l’influence des grands lobbys américains pro-israéliens, comme il est approprié de s’inquiéter des liens étroits entre les États-Unis et l’Arabie saoudite. Là n’est pas la question. La liberté d’expression, ce n’est pas pour les nains de jardin.

Mais alléguer que ce qu’il appelle «Le Lobby» contrôle le bureau du vice-président américain, le Pentagone et toute la politique étrangère américaine, sans oublier les médias et les membres du Congrès – «aucun politicien US ne peut oser ignorer ses demandes sans craindre d’être détruit» – indique une pensée inquiétante.

Tout comme le lien qu’établit Rodrigue Tremblay entre le Bureau de lutte à l’antisémitisme du Département d’État américain et l’Inquisition espagnole.

Dans un article sur la crise en Ukraine du 8 mars dernier, repris sur le site de théories du complot français Guerre à la guerre, Rodrigue Tremblay affirme que Victoria Nuland, la Secrétaire adjointe aux affaires européennes et euroasiatiques au Département d’État des États-Unis, est l’éminence grise du coup d’État en Ukraine. Non sans nous avoir fait comprendre que le vrai nom de madame Nuland est Nudelman et qu’elle vient d’une famille d’immigrants juifs russes. Une Secrétaire adjointe au Département d’État aurait monté le coup d’État en Ukraine ? Dur à avaler. Mais surtout, dans le cas qui nous intéresse, en quoi ses origines sont-elles importantes dans la compréhension du dossier ?

On trouve aussi les textes de Rodrigue Tremblay sur mondialisation.ca, le pendant francophone de globalresearch.ca, deux sites friands de folles théories du complot de toutes sortes, fondé par Michel Chossudovsky, un économiste de gauche controversé de l’université d’Ottawa.

Avant de se gargariser d’être appuyée par l’ex-ministre Rodrigue Tremblay, qu’incidemment René Lévesque ne portait pas en très haute estime si on en croit ses mémoires, Louise Mailloux aurait dû vérifier la liste des accointances web de l’ex-député de Gouin.


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6 commentaires

  • Laurent Desbois Répondre

    16 avril 2014

    Et voilà ceux qui financent le NDP, les alliés progressifs de QS, le NDP!!!
    Bay Street et ses néobouddhistes d’Ottawa - 2e partie
    http://www.lequebecois.org/chroniques-de-bernard-desgagne/bay-street-et-ses-neobouddhistes-dottawa-2e-partie
    Mulcair et ses patrons de Bay Street
    Déjà, lors de la campagne électorale fédérale de 2011, il était évident que les moyens financiers et les appuis médiatiques dont disposait le NPD étaient disproportionnés comparativement à ses effectifs de 1 700 membres au Québec.
    “Vous ne serez pas surpris que je ne suis pas un adepte du nationalisme ethnique! » Bob Rae
    “It will come as no surprise that I am no fan of ethnic nationalism.”
    Certains sur la gauche politique estimaient que le NPD de Bob Rae mettait trop d'emphase sur l'ethnicité au détriment des considérations de classes.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Bob_Rae

  • Fernand Lachaine Répondre

    15 avril 2014

    Je n'ai rien contre les produits casher sauf que lorsqu'on m'impose un produit casher ex:le lait et le beurre et que je n'ai pas le choix de me les procurer non casher.
    il y a là un problème sérieux lequel les politiciens ne veulent pas regarder comte tenu de la puissance de ces entreprises rabbiniques.
    J'ai écrit à maintes reprise aux gouvernements Charest et Marois: Rien n'a été fait. On continue à nous imposer des produits et aliments casher.
    Les entreprises rabbiniques font des millions par année et possiblement que ces gens fournissent largement aux cagnottes des partis politiques.
    De plus étant des institutions religieuses, c'est possible qu'elles ne payent pas d'impôts comme les autres institutions religieuses.
    Pour ceux et celles qui seraient intéressés, consultez les sites américains concernant les produits casher, vous constaterez la puissance des entreprises religieuses (rabbiniques) et autres.
    Madame Mailloux avait tout à fait raison de se plaindre.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 avril 2014

    Liz ne fait que démontrer son ignorance , dans le cas des produits kasher , depuis au moins 20 ans que l'on sait , pas elle bien sur . quand on est invité pour débattre à radiocan avec la gang de la presse ça dit quand même kek chose comme disait ma mère

  • Archives de Vigile Répondre

    15 avril 2014

    «UNE TAXE SUR LA NOURRITURE
    C’est une taxe cachée que nous payons sans le savoir lorsque nous achetons des produits alimentaires identifiés par les lettres COR, MK, K ou U sur leur étiquette. Ces produits kasher ne sont pas de meilleure qualité que les autres.
    Chaque année, au Québec seulement, des millions de dollars sont soutirés à l’industrie alimentaire par une minorité religieuse sous forme de taxe rabbinique. À notre insu, cette taxe nous est ensuite refilée par les fabricants. Les fabricants qui refusent de céder à cette forme de chantage risquent de voir leurs produits bannis des tablettes des marchés.
    La Commission Bouchard-Taylor a reconnu le problème mais sans suggérer de correctifs, se contentant de minimiser l’arnaque. Ainsi, la communauté juive réussit à imposer à tous ses règles alimentaires, et à nos frais.»

  • Pierre Desaulniers Répondre

    25 mars 2014

    Ça concerne un texte précédent (introuvable sur vigile.net) de Lise Ravary et hostile à Louise Mailloux. Une amie m'a envoyé ce qui suit en précisant que le Journal avait refusé de publier sa lettre, et que Lise Ravary n'a pas daigné lui répondre:
    Ignorance crasse de Lise Ravary…?
    Rabbins et imams imposent leurs ponctions kascher et halal sur nos aliments. Ce n’est pas un canular ni une chose imaginée par Louise Mailloux, mais une vérité.
    Avant de traiter Mme Mailloux de toxique, Lise Ravary aurait dû faire un minimum de recherche.
    En 2011, La Presse évaluait à 632 milliards le marché des produits halal.
    Produits HALAL en plein essor: un marché de 632 milliard
    http://www.lapresse.ca/actualites/national/201106/12/01-4408558-produits-halal-en-plein-essor-un-marche-de-632-milliards.php (juin 2011)
    Si, comme les rabbins, les imams prélèvent ne serait-ce que 5% sur ces milliards (% évoqué ci-dessous), ça fait un joli magot…!
    Quand aux aliments KASCHER, vous trouverez ci-dessous des liens vers un reportage télé, et vous apprendrez que :
    «…des centaines d’entreprises d’ici doivent dépenser des millions de dollars pour satisfaire les exigences de la cashérisation…
    …des entreprises doivent payer des employés à temps plein, juste pour cela…
    …À Montreal Koscher, cent trente (130) personnes à Montréal gagnent leur vie dans cette industrie de la bénédiction / certification kascher…
    …laquelle consiste à contrôler les aliments : bénir les matières premières, les lignes de production…
    …dans les produits d’épicerie courants 75% des aliments au supermarché étaient déjà kascher en 2007 selon un employé attitré à ce genre de produits…
    (Un rabbin prétend que le consommateur a le choix, alors qu’il est difficile voire impossible de ne pas en acheter quand 75% des aliments étaient bénis en 2007. On est rendu à quel % en 2014 : 80%, 85%…?)
    …Même des légumes emballés, comme des minis carottes sont lavées de manière à les rendre kascher (!), selon le même employé…
    …Il faut souvent chercher sur les emballages et s’arracher les yeux pour voir les logos religieux ou sceaux de certification…
    …Environ 35,000 personnes mangent kascher au Québec selon Montreal Koscher, soit un micro marché dans une population de 7 millions [laquelle entière population est soumise à ces ponctions religieuses] …
    …Obtenir la certification kascher peut coûter des milliers de $ …
    …Par exemple ça coûte à 'Capillano Labonté' en frais annuels et en salaire d’au moins 25,000$ à 30,000 chaque année…
    …'Brasseur Transport' a dû bénir les citernes par un rabbin leur a couté 35,000$ + des frais de 15,000$ chaque année pour maintenir la certification / bénédiction kascher…
    …Johanne Labrecque des HEC n’est pas naïve, car elle nous dit, en bout de ligne, que ce sont les consommateurs qui paient les nombreux millions que coûtent ces certifications…
    … ces certifications existent pour plaire à un petit nombre de fanatiques religieux mais le coût est absorbé par tous les consommateurs…
    …En 2007, après 3 ans d’existence la certification halal [a rapporté?] 2,5 millions de $ seulement à Mtl et ils espèrent rejoindre ce que le kascher récolte…»
    …Au Québec, 35 000 juifs québécois (35% de l'ensemble de la communauté) se nourrissent exclusivement de mets kascher, un micro marché qui ne peut expliquer à lui seul la surabondance de produits labélisés kascher sur les tablettes de nos épiceries…»
    Mme Ravary a raison d’affirmer que les bénédictions religieuses ne sont pas un complot. Et comme elle croit que les taxes religieuses ne coûtent à peu près, eh ben, alors allons-y gaiment, et incitons les bouddhistes, cathos, protestants (…), à imposer, eux aussi, leur bénédictions sur nos aliments.
    Trêve de plaisanterie, ces taxes ne relèvent pas d’un complot mais sont partout à cause de notre bêtise ou nonchalance d’avoir laissé ces arnaques religieuses se répandre partout.
    Je crois que c’était dans un autre reportage de J.E. que j’ai entendu que la taxe kascher rapporte environ 150 millions aux rabbins annuellement, et impose un coût additionnel de 5% à 7% à nos aliments.
    Si leur foi était sincère et non mercantile, rabbins et imams béniraient nos aliments sans encaisser des fortunes chaque année.
    Pourquoi ne sont-ce pas eux qui paient, comme les compagnies paient pour pouvoir apposer un logo-santé sur leurs emballages…?
    http://tva.canoe.ca/emissions/je/reportages/19259.html (2007)
    http://tva.canoe.ca/cgi-bin/player/player_preroll.pl?titre=Reportage%20J.E.&emission=je&video=44971458001&reseau=TVA§ionlevel=§ionvaleur=&player=43787007001&publisher=43787007001&width=480&height=306
    Julie H.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 mars 2014

    Divagations est le mot juste.
    Ravary est une petite sayanim inconsciente de très bas niveau. Elle utilise toujours les mêmes mots à toutes les sauces. En effet, faute d'arguments intelligents, on la reconnaît trop souvent à son utilisation répétitive de la sémantique complotiste. Incapable de débattre raisonnablement, elle se réfugie derrière la calomnie et ses habituelles accusations nauséabondes.