Lucien Bouchard: fidèle à lui-même

Tribune libre

Un indépendantiste ne saurait se laisser déstabiliser par ce fossoyeur de la Nation qu'est Lucien Bouchard. Les sautes d'humeur de ce démissionnaire, incapable de mâcher de la gomme et marcher en même temps, n'ont vraiment aucune importance. Ce «Brutus» de Parizeau ayant refusé de contester le vol référendaire de 1995 et lâchement abandonné le NOUS au lendemain de l'adoption du Clarity Bill n'a aucune crédibilité.

Le Premier ministre Bouchard n'aura su incarner que pleutrerie, couardise, lâcheté et impuissance. Son manque de courage, de détermination et de résolution à défendre les siens marqueront son passage au commande de l'État du Québec. Son obsession du déficit zéro NOUS aura coûté cher. Les problèmes en santé et en éducation que vit le Québec sont largement tributaires de ses coupures massives néolibérales ayant bafoué l'intérêt supérieur de notre Nation.

Le voir aujourd'hui se porter à la défense de son frère Gérard, véritable moraliste de la dénationalisation accélérée du NOUS, ne fait que confirmer son insignifiance. Bouchard, en appuyant le multiculturalisme, les accommodements religieux, le statut juridique différencié des extrémistes et intégristes religieux, tels les Hassidiques, Islamistes et Sikhs, se range dans le camp des ennemis de la Nation. Un vrai raciste inversé quoi!

Finalement, Bouchard n'aura été qu'un éteignoir des forces vives de la Nation. Il aura fait perdre 15 ans au mouvement indépendantiste. Dans le fond, ses propos ne font que confirmer qu'il n'est rien de plus qu'un «loser» comme les Canadians les aiment. Dire que certains ont cru voir en lui un libérateur de la Nation.

Pour cesser de tourner en rond et faire du Québec un pays libre bien à NOUS, pour NOUS et par NOUS, joignez les rangs du P.I., le seul parti indépendantiste du Québec.

Éric Tremblay
Chef du Parti indépendantiste

www.parti-independantiste.org


Laissez un commentaire



2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    17 février 2010

    Voici ce que j'avais écrit en juillet 2008 sur VIGILE.
    611 personnes avaient lu le message.
    Je changerais quelques lignes, à la fin. Merci de me relire...
    NT
    -----------------------------------------------------
    L’indépendance du Québec doit-elle se réaliser avec le Parti québécois ?
    La seule façon logique de répondre à cette question est de faire un peu l’histoire du Parti québécois qui se prétend toujours être le seul porte-étendard de la cause indépendantiste.
    J’ai devant moi le programme officiel du PQ, édition de 1970. Le texte de 125 pages, intitulé LA SOLUTION, est signé de la main de René Lévesque. A la page 21 on peut y lire ceci : « (…) L’État québécois négociera, au moment de l’avènement de la souveraineté, ou dès que le climat sera favorable, des accords d’association économique avec le Canada. L’accord sur les modalités d’une association n’est pas une condition sine qua non de l’accession du Québec à son indépendance, (…). Substantiellement, le programme du PQ de 1973 n’a pas dérogé à ce programme initial : le Québec doit faire son indépendance avant de négocier quoique ce soit avec le reste du Canada. Pas question de référendum dans l’esprit des dirigeants du PQ de l’époque. Le PQ étant un parti indépendantiste, les électeurs savent qu’en votant pour lui, lorsqu’il prendra le pouvoir, il déclarera l’indépendance nationale.
    L’idée d’un référendum sur quelque chose qui était loin d’être précis, fut introduite au Congrès de 1974 (Patro Roc Amadour- Québec). Au cours des deux premiers scrutins (1970 et 1973), je me suis égosillé à dire à mes électeurs ce que Réné Lévesque nous avait dit de répéter constamment : le fédéralisme est une maison de fous. Le Québec ne peut être un bon gouvernement dans la Fédération actuelle. Avec un tel discours, comme candidat du PQ dans la circonscription de Matane, j’ai réussi, en 1970 à obtenir 23 % du vote populaire, à atteindre 38 % des suffrages en 1973 ou 7,250 votes. (Note : A l’élection de mars 2007, le PQ, dans ma circonscription, a obtenu environ 300 voix de plus qu’en…1973. Et en ne parlant jamais de l’indépendance du Québec. Tirez vos propres conclusions).
    L’élection de novembre 1976 a donné le coup de grâce au mouvement (car, à l’époque il y en avait un…) de l’indépendance du Québec. René Lévesque, abandonnant ce qu’il avait dit pendant six ans (« On ne peut pas être un bon gouvernement dans la fédération canadienne actuelle ».) affirma tout le contraire pendant la campagne électorale. « Le 15 novembre (1976), élisons un BON GOUVERNEMENT et par la suite, pendant le mandat, on vous consultera sur l’avenir politique du Québec ». Le gouvernement de René Lévesque fut un excellent gouvernement. Le PQ avait réussi à tout faire ce qu’il avait fait en étant dans la Fédération, pourquoi faudrait-il la quitter pour faire autre chose, sans être assuré de faire mieux en dehors du cadre constitutionnel actuel ?
    Le référendum de 1980 ne porta pas sur l’indépendance du Québec, mais la création d’un authentique Confédération canadienne. Je vous rappelle la question : « Le Gouvernement du Québec a fait connaître sa proposition d’en arriver, avec le reste du Canada, à une nouvelle entente fondée sur le principe de l’égalité des peuples ; cette entente permettrait au Québec d’acquérir le pouvoir exclusif de faire ses lois, de percevoir ses impôts et d’établir ses relations extérieures, ce qui est la souveraineté, et, en même temps, de maintenir avec le Canada une association économique comportant l’utilisation de la même monnaie ; aucun changement de statut politique résultant de ces négociations ne sera réalisé sans l’accord de la population lors d’un autre référendum ; en conséquence, accordez-vous au Gouvernement du Québec le mandat de négocier l’entente proposée entre le Québec et le Canada ? » Oui ou Non ? La question, si on sait encore lire, présuppose que le Québec, ayant acquis son indépendance, entamera des négociations avec le reste du Canada en vue de réaliser une association économique. Or, comment une province qui n’a pas acquis ce statut, peut-il aller négocier avec un autre État souverain une union économique particulière qui engagerait les deux, le Canada et un État qui n’est pas encore né ? Cela n’a aucun sens.
    Lévesque, prudent, avait prévu un autre référendum afin de sanctionner les négociations avec le reste du Canada. Vingt-huit ans plus tard, force est de constater que le Canada anglais n’aurait jamais voulu négocier une telle entente à l’intérieur du statut politique actuel. Lévesque n’aurait donc jamais fait de deuxième référendum ou, s’il en avait fait un second, il aurait été obligé de poser carrément la question suivante : « Acceptez-vous que le Québec devienne indépendant et souverain », comme l’avait si bien suggéré Louis Bernard lors d’une certaine course à la chefferie.
    Bref, en 1980, les Québécois, en répondant OUI à la question posée, ne sortait pas du pays. Il ne faisait que demander une permission de négocier des arrangements économiques avec un statut politique qui ne lui permettait pas de faire une telle opération. Une province, qui qu’elle soit, peut-elle demander ce que le Québec demandait en 1980 ? La réponse est NON. Si on veut négocier d’égal à égal, il faut d’abord avoir acquis politiquement ce statut d’égalité. Ce que le Québec n’avait pas en 1980. Je passe rapidement sur le court passage de Pierre-Marc Johnson à la tête du PQ. Retour à l’affirmation nationale, démission des ténors indépendantistes du PQ, période d’incertitude qui permet l’arrivée du seul chef indépendantiste que le PQ a eu dans son histoire : Jacques Parizeau.
    Le retour de Bourassa au pouvoir a bien failli changer la donne. L’échec de Meech relança plus que jamais le débat national. Bien des libéraux, au lendemain de cet échec historique, manifestaient clairement leur adhésion à la thèse indépendantiste ou tout au moins, la thèse de la souveraineté-association. En relisant le très beau livre de Georges Matthews L’ACCORD – Comment Robert Bourassa fera l’indépendance, 1990, Éditions du Jour, on peut se rendre compte que, historiquement parlant, c’est un chef fédéraliste qui a mené le plus loin possible l’adhésion à l’indépendance du Québec. Les sondages de l’époque montraient que Robert Bourrassa aurait obtenu 65 % des suffrages à la question du référendum de 1980 et qu’avec une question portant carrément sur l’indépendance, 56 % des électeurs lui auraient dit « OUI »…La population faisait confiance à Bourassa. Au PQ ?...moins !
    En 1992, se rendant à Bruxelles, il avait proposé une question qui étonne aujourd’hui dans la bouche d’un supposé fédéraliste. Le chef libéral Robert Bourassa avait, au grand dam de son entourage, évoqué la possibilité d’un référendum portant sur une souveraineté assortie d’une union économique avec le reste du Canada. Il avait dit alors que la question soumise pourrait avoir le libellé suivant : "Voulez-vous remplacer l’ordre constitutionnel existant par deux États souverains associés dans une union économique, responsable devant un parlement commun ?". A l’époque, le Parti québécois s’était royalement moqué de cette formule bourassienne. Et pourtant, si vous lisez bien la question posée au référendum de 1995, elle lui ressemble comme deux gouttes d’eau. A-t-on le droit de se moquer maintenant du PQ qui s’était royalement moqué à l’époque de la conversion « souverainiste » de Robert Bourassa ?
    Faisant une tournée européenne en 2001, particulièrement à Bruxelles, le premier ministre de l’époque Bernard Landry affirmait, haut et fort, qu’il voterait OUI à la question proposée par Robert Bourassa. Car, toujours selon lui, le Parti québécois propose à peu près la même chose, depuis quelques années, soit la souveraineté du Québec, assortie d’une forme d’union économique et politique à l’européenne, avec le reste du Canada.
    Bernard Landry, lorsqu’il était premier ministre, parlait sans cesse d’une souveraineté partagée avec le reste du Canada, dans une union de type confédéral. Les Québécois, sans s’en rendre compte, ont donc voté, lors du référendum de 1995, pour ce type d’union confédérale. Ils n’ont pas voté pour ou contre l’indépendance du Québec, mais ils ont voté sur une offre de partenariat politique et économique avec le reste du Canada et, comble de l’ironie, ils se sont dits majoritairement NON à cela. En clair, les Québécois, en 1995, ont voté, sans s’en rendre compte, pour rester dans le Canada, mais ont refusé, majoritairement, que les choses se passent différemment avec le reste du pays que, de toute évidence, ils ne veulent pas quitter.
    Jacques Parizeau, un an avant le référendum de 1995, avait pourtant clairement affirmé qu’il voulait une question claire, une question courte, qui ne souffrirait d’aucune interprétation. La question qu’il avait suggérée lors des élections de 1994 était fort claire : « Acceptez-vous que le Québec devienne souverain en date de… ? » Au lieu de ce texte limpide et sans équivoque, on a eu droit à la question de Bourassa, reformulée en d’autres mots mais qui, substantiellement, voulait dire la même chose : « Acceptez-vous que le Québec devienne souverain, après avoir offert formellement au Canada un nouveau partenariat économique et politique, dans le cadre du projet de loi sur l’avenir du Québec et de l’entente signée le 12 juin 1995 ? ». Les trois éléments de la question de Robert Bourassa étaient là : deux États souverains, union économique, partenariat politique. Bourassa était fédéraliste et il a suggéré la question de Bruxelles. Parizeau était indépendantiste et il a suggéré exactement le même contenu constitutionnel proposé par Bourassa. Allez comprendre quelque chose !
    La question de Bruxelles, formulée par ce dernier, était fort habile à l’époque et laissait planer un doute sur ses allégeances fédéralistes. Mais tel n’était pas le cas. Bourassa devait préciser, à son retour de Bruxelles, que la formule de l’union confédérale n’était pas applicable au Canada, puisqu’elle supposerait d’abord, d’une part, que le reste du Canada accepte de se prononcer sur l’opportunité de faire cette réforme de gré et à gré et, d’autre part, le premier ministre Bourassa était convaincu que le reste du Canada refuserait un tel changement dans l’aménagement socio-politique pan-canadien. Sûr que rien ne pouvait changer dans les faits, il pouvait bien proposer une formule qu’il savait, à l’avance, rejetée par la population .
    L’erreur historique la plus grave commise par le Parti québécois est celle d’avoir voulu emprunter les sentiers bourassiens, c’est-à-dire une formule de type confédéral, en sachant très bien, en partant, qu’elle serait éventuellement rejetée par le reste du pays actuel. Et on continue de cultiver l’ambiguïté, pensant qu’ainsi, le pouvoir serait plus facile d’accès.
    En soi, la question référendaire de 1995 était donc très habile. Substantiellement, elle reprenait la démarche proposée par Robert Bourassa, sauf qu’au terme d’un court laps de temps de négociations avec Ottawa (un an, tel que prévu dans la loi), l’échec, étant déjà prévisible, tout comme Robert Bourassa l’avait prévu, le Parti québécois s’engageait à déclarer unilatéralement l’indépendance. Sans consulter le peuple, une autre fois, comme l’exigeait Rene Lévesque.
    Il y avait dans cette façon de faire une astuce que j’ai toujours dénoncée : l’indépendance est une réalité trop sérieuse pour qu’elle s’accomplisse dans la brouillard. Les Québécois, si la démarche avait fonctionné, auraient été la première nation à accéder à l’indépendance, sans le savoir clairement.
    Le Parti québécois, après s’être plusieurs fois transformé, remodelé, travesti parfois, arrive à la quadrature du cercle. Ou bien il se relance avec, en tête, ses aspirations d’origine, où il se fond avec l’Action démocratique du Québec, dont il a spolié, volontairement ou involontairement, son programme constitutionnel. André Boislair a réussi à faire la dernière élection sans parler de l’indépendance du Québec, se contentant d’une vague feuille de route. On connaît le résultat. Pauline Marois, lui succédant, va encore plus loin. Elle met sous le boisseau la cause indépendantiste, déchire, sans consulter les membres dans un Congrès général, l’article I du programme du PQ. Le rêve n’existant plus dans ce parti, qu’en reste-t-il, sinon des bavardages continuels, toujours assujettis au goût du jour. Et je n’ose pas parler du Bloc. Son existence n’a plus de sens avec l’article I du programme du PQ mis au rancart.
    Lucien Bouchard a été le sauveur du référendum de 1995. Maintenant, avec sa sortie, il devient le mauvais larron, crucifié sur la place publique.
    Il dit que l'indépendance ne peut se faire présentement. Pour différentes raisons. Des raisons économiques, des raisons sociales, etc.
    Je pense en autre au fait que mathématiquement, présentement, le Québec francophone est en train de disparaître. Les immigrants arrivent et s'intègrent très peu à la société française du Québec. On a recommencé à faire des enfants, mais si peu. On en élimine, avant qu'ils naissent, plus de 30,000 par année, tout cela bien payé avec les impôts des citoyens. Le peuple du Québec fait tout pour se rayer de la carte. Pour moi, c'est la plus grande tragédie. On est en train de donner raison à Durham.
    Bouchard dit qu'on a des problèmes à régler et c'est urgent. Notre peuple est plus scolarisé mais ignorant. Il possède des diplômes qui ne valent rien. La réforme Marois a été une tragédie nationale. Elle a engendré une foule de jeunes qui ne savent ni lire, ni écrire, ni compter. Et certains enseignent dans nos écoles primaires, secondaires et collégiales.
    Notre dette est affolante. Et Marois, de dire l'an dernier, lors du dépôt du budget, que si elle avait été au gouvernement, elle aurait fait un plus grand déficit...On vit avec l'argent emprunté au Québec, et personne ne veut payer la facture. Il faudra bien qu'un jour, quelqu'un sorte la calculatrice et dise combien chacun doit payer pour arriver à stabiliser un peu la province...
    Je pourrais continuer...et je reprends ce que j'écrivais en 2008...
    Vient de naître le Parti indépendantiste. Les jeunes, selon moi, doivent l’investir. Les soldats de la vielle garde l’appuyer, même se battre en première ligne avec lui. Je suis vieux maintenant et je n'ai pas la force de reprendre ce combat que le PQ a abandonné au profit de l'électoralisme qu'on lui connaît historiquement.
    Le Parti indépendantiste n’est pas parfait. Il a au moins le mérite de naviguer dans la clarté et ne pas jouer sur les mots. L’indépendance, c’est d’abord le refus de toutes négociations. Celle-ci réalisée, comme tous les États modernes, le Québec entreprendra les ententes nécessaires à son bon fonctionnement national. Je ne verrai pas cela. Le verra-t-on un jour? Lucien Bouchard dit que c'est impossible de réaliser la souveraineté du Québec. Le PQ ne peut la faire. Il reste à quelqu'un d'autre d'essayer autrement. Et cet autrement peut venir d'un ailleurs imprévisible. L'histoire a des sursauts que l'on ne peut facilement expliquer.
    Peu importe, que le Québec reste ou sorte de la Fédération, il faudra bien, un jour s'atteler à faire de l'inédit, du neuf. Cela demandera courage. Je le souhaite à ceux qui, lucides et prévoyants, montreront la voie de l'engagement et pourquoi pas, d'un inévitable sacrifice.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 février 2010

    Monsieur Tremblay
    Votre texte ne peut être plus clair; vous l'avez démystifié, déboulonné de son socle comme les Irakiens ont fait avec Saddam. Ce politicien froid et éloigné du peuple a toujours été à la solde du "business power". On l'a vu en 1996 lorsqu'il a sabré dans les finances publiques avec les coupures de postes chez les infirmières, geste catastrophique dont nous subissons encore les conséquences aujourd'hui. Mais ce que je ne lui pardonnerai jamais, c'est de ne pas avoir demandé une enquête publique après le référendum volé de 1995 ce qui nous a fait perdre une quinzaine d'années à tourner en rond. Je regarde aller le Québec et je me dis que ça va prendre de l'action de la part du peuple pour faire bouger les choses sinon le tissu social va se désagréger avec cette immigration débridée, les accommodements raisonnables et le multiculturalisme "CANADIAN". Il faut passer à l'action avant qu'il ne soit trop tard; il faut trouver un moyen de se débarrasser de caniche Charest et de sa gang de pillards avant que les finances du Québec soit à sec. Quand je pense que nous laissons Ottawa avec l'argent de nos impôts ( 60% de tous nos impôts) décider pour nous, c'est vraiment abherrant! La République du Québec est devenue urgente plus que jamais!
    André Gignac le 17/2/10