Ce titre coiffait un bon portrait de Gaétan Barrette signé par Alec Castonguay dans L’actualité de mars 2010.

L’ex-président du Collège des médecins, le docteur Yves Lamontagne, disait de lui: «Ce n’est pas un bulldozer, c’est un char d’assaut.»

Lorsqu’il était président de la puissante Fédération des médecins spécialistes du Québec, Gaétan Barrette a fait plier les genoux de tous les ministres de la Santé avec lesquels il s’est mesuré, dont François Legault et Philippe Couillard.

Le radiologiste-interventionniste a sciemment nourri une image de rustre sans finesse. Déjà, enfant, il a raconté qu’au hockey, il «ne détestait pas non plus rentrer quelqu’un dans la bande de temps en temps».

Jouer cochon

Mais voilà! Gaétan Barrette est maintenant l’un des plus importants ministres du gouvernement Couillard et il a inutilement joué trop cochon cette semaine à l’endroit de sa critique du Parti québécois, la députée Diane Lamarre. Il l’a attaquée gratuitement dans son intégrité professionnelle alors qu’elle était présidente de l’Ordre des pharmaciens.

Il l’a même accusée de «s’être servie dans le pot de bonbons» et de n’avoir rien fait pour protéger le public contre les hausses de primes des assureurs.

Il s’agissait d’une attaque basse envers une autre professionnelle de la santé, venant en plus d’un médecin qui a été copropriétaire lui-même de deux cliniques privées, dont l’une reliée par un tunnel ombilical à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.

Un battant

Issu d’une famille à revenus modestes, à la suite du décès prématuré de son père, Gaétan Barrette est devenu médecin à la dure. Il le doit à sa personnalité de battant qu’il doit maintenant contenir. Il n’est plus un «mad doc» de ruelle.

Le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, l’a proprement ramassé à la suite de son attaque de pit-bull. C’était son devoir de chef de parti.

«Mad doc» a rencontré un Mad dog. Et c’est bien fait.