Justin Trudeau a célébré son 100e jour au pouvoir jeudi non pas autour d’un gâteau d’anniversaire, mais plutôt d’un historique sondage qui lui accordait 49 % des intentions de vote au Canada, et au Québec, 10 % de plus que le jour de l’élection.

Les Canadiens qui souhaitaient une cassure avec l’ère Harper sont comblés.

La concertation

Justin Trudeau a renoué avec les premiers ministres des provinces et les maires, à peu près ignorés par Stephen Harper. Les maires sont sortis de leur réunion avec le PM le sourire accroché aux oreilles.

Il leur a fait miroiter des milliards pour leurs projets locaux et sans doute un partage du financement différent de l’actuel 1/3 Ottawa, 1/3 Québec et 1/3 municipalités.

Le temps nous dira si nous assisterons à une véritable nouvelle forme de gouvernance au Canada, basée sur la concertation, si souvent promise, mais jamais livrée.

L’international

Notre premier ministre a aussi bien tiré son épingle du jeu durant ses différentes missions à l’étranger, en plus d’être accueilli comme une rock star internationale.

M. Trudeau a par contre manqué de stature dans ses premières réactions aux attentats de Paris et du Burkina Faso. Nous aurions voulu un chef d’État plus articulé et plus ferme.

D’autres fourberies

J’ai qualifié hier de fourberie le rappel des six CF-18 qui participaient à des raids aériens contre l’État islamique.

L’annonce irréaliste par Justin Trudeau de l’accueil de 25 000 réfugiés en quelques semaines en était une autre.

Mais sa plus grave tromperie est l’engagement de déficits annuels de 10 G$ et un retour à l’équilibre budgétaire dans quatre ans. Les experts anticipent un déficit de 25 à 30 G$ dans le seul budget à venir.

Et de gros arbitrages se font attendre comme pour l’oléoduc Énergie Est et Bombardier. L’économie s’écroule et les selfies dansent.