Grenouilles dans le pipeline

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Après tout, Pee-Wee Trudeau n'est rien d'autre qu'un «frog»






Je souhaite de tout cœur à Louis Bergeron, le nouveau vice-président du projet d’oléoduc Énergie-Est de Trans Canada, que le tracé ne traverse pas un marais habité par des grenouilles. Ce serait bien le restant de ses problèmes! Celui-ci a déjà donné lieu à assez de grenouillage.




Justin Trudeau, qui n’a manifesté aucun leadership dans le dossier du pipeline de 15,7 G$, majeur pour le développement économique du Canada, a par contre jugé urgent et prioritaire de bloquer cette semaine une partie d’un important projet immobilier à La Prairie, en Montérégie, pour préserver l’habitat de rainettes faux grillon.




Le promoteur, l’Union des municipalités et le gouvernement du Québec en ont eu le souffle coupé.




L’attentisme de Trudeau dans le dossier de l’oléoduc, dans celui de Bombardier, des chantiers Davie, augure très mal. Il a beaucoup plus d’intérêt pour la mari, le canot d’écorce, le yoga et maintenant les grenouilles, que pour la croissance économique.




Exigences rencontrées




Les mois d’automne seront importants pour l’avancement du dossier de l’oléoduc.




La nouvelle direction d’Énergie-Est pour le Québec et le Nouveau-Brunswick a vu à répondre aux lourdes exigences réglementaires d’Ottawa et de Québec.




Elle a relancé les relations avec la population sur de nouvelles bases, pour remplacer l’affrontement par l’acceptabilité sociale.




Elle vise des ententes-cadres avec l’Union des producteurs agricoles et les Premières Nations.




Plus d’informations seront données sur les nouvelles technologies pour assurer la sécurité du transport et particulièrement la traversée des cours d’eau.




Les questions de redevances et d’un plus fort pourcentage d’approvisionnement des deux raffineries du Québec et de celle du Nouveau-Brunswick demeureront litigieuses.




Le pipeline aura une capacité de transport de plus de 1 million de barils de pétrole par jour. Au moins 80 % de ce pétrole brut sera destiné à l’exportation. L’oléoduc ne nous débarrassera pas des superpétroliers sur le Saint-Laurent, des convois ferroviaires et des camions-citernes.




Trans-Canada est simplement un transporteur. Ce n’est pas un producteur ni un raffineur. Les raffineries continueront de s’approvisionner au meilleur prix. Nous ne pouvons que parier que les fluctuations du marché joueront un jour pour le pétrole de l’Ouest.




Changement de ton




Un changement de ton était notable lors de la récente rencontre des premiers ministres Philippe Couillard et Brad Wall, de la Saskatchewan.




Ce dernier a reconnu la légitimité des préoccupations des Québécois. Il a également dissocié paiements de péréquation au Québec et passage de l’oléoduc, ce qui était assez arrogant et provocateur.




J’ai toujours été convaincu que cet oléoduc finirait par être construit en raison de son importance stratégique pour l’économie canadienne. Il ne ferait évidemment jamais l’unanimité, mais un certain consensus finirait par être déga­gé.




Les promoteurs devraient passer par d’interminables consultations préprogrammées qui servent de séances de défoulement et de désinformation et par de multiples dédales gouvernementaux, mais le bon sens finirait par triompher.




C’était alors toutefois sans compter avec l’amour de Justin pour les grenouilles.



 




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