Manifs: Lisée et Marois favorables à la divulgation des itinéraires

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Pour qui roule-t-il ?

(Québec) Après avoir abrogé la loi 12 du gouvernement libéral, Pauline Marois juge bien raisonnables les obligations faites par la Ville de Montréal aux manifestants: divulguer leur itinéraire avant d'entamer leur marche à travers la ville.
Elle cautionnait du même coup l'appréciation de son ministre à la métropole, Jean-François Lisée pour qui le règlement municipal exigeant des informations au préalable sur les manifestations était parfaitement «raisonnable».
«Il y a un règlement qui prévoit que les manifestants doivent donner leur itinéraire, je suis d'accord pour que les gens puissent manifester sans violence et en respectant les règles. La règle est simple, on ne doit pas fournir son itinéraire trois jours avant, on peut le déposer dès qu'on s'attroupe et que les policiers le demandent», a-t-elle dit. Soulignant être respectueuse du droit à manifester, Mme Marois invite les groupes qui doivent manifester mardi soir à se plier au règlement. La loi 12 (le projet de loi 78) était «scandaleuse, elle n'avait aucun sens».
De son côté, Jean-François Lisée a lancé un appel aux manifestants, «c'est pour leur protection, celle des commerçants, celle du public. J'ai fait des centaines de manifestations avec un itinéraire, cela empêcherait des jeunes d'avoir des amendes de 600 $», a-t-il lancé.
Le ministre de Montréal explique que le gouvernement avait abrogé la loi 12 (le projet de loi 78) parce qu'il était «dénoncé par le barreau, allait beaucoup plus loin, avait des obligations terribles. Nous l'avons abrogé, nous sommes flexibles pour protéger le droit de manifester, on ne peut pas être plus tolérant que demander l'itinéraire au moment où cela se passe». Selon lui, le règlement de la Ville de Montréal est «un des plus tolérants au monde, l'itinéraire, manifester à visage découvert, c'est raisonnable. Je suis certain que la Sûreté du Québec a des centaines de photos de moi en train de manifester, et on ne s'en porte pas plus mal» a-t-il dit.
Bien plus circonspect, le ministre de la Sécurité publique Stéphane Bergeron a refusé de commenter, prétextant que le règlement municipal était actuellement contesté en cour.
«Nous disons que les manifestations doivent se faire dans l'ordre et de façon pacifique. J'imagine que la ville de Montréal estimait que pour y arriver il fallait que les itinéraires soient connus à l'avance» s'est contenté de dire le ministre Bergeron.


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