Gabriel La CLASSE, le criminel vs Dumontier Grand Prix, le victimaire

manipuler l’opinion publique et récupérer la majorité silencieuse

Nazisme et Grand Prix : une tare génétique

Grand Prix du Canada à Montréal 2012

Gabriel La CLASSE, le criminel vs Dumontier Grand Prix, le victimaire : manipuler l’opinion publique et récupérer la majorité silencieuse.
Après avoir joué le jeu du têteux indécis, François Dumontier, président du Grand Prix de Montréal, a fini par lâcher le morceau : la gratuité n’est plus à la mode au Grand Prix, la journée « porte ouverte » a été annulée. Ne joue plus au riche qui veut! Pas de négo sur l’argent, a dit Bachand : la porte est fermée!

Ainsi dimanche dernier, le 3 juin 2012, aux nouvelles de SRC télé, le processus de récupération était cousu de fil blanc. La nouvelle d’entrée : l’aveu de Gabriel d’avoir été questionné par la SQ en avril dernier, ou comment s’est joint Dutil au désagréable. Après avoir fait enfoncer ce premier clou dans la CLASSE par Gabriel, la nouvelle suivante (d’arrivée) : l’annonce d’annulation de la journée « porte ouverte » du Grand Prix par Dumontier, le président des affairistes.
Donc :
1- l’accusé Gabriel la CLASSE passe à la confesse d’un crime qu’il avoue franchement ne pas avoir commis;
2- Dumontier/Grand Prix mime la victime et se dit obligé d’annuler la journée gratuite ouverte au public.
Résultat : blâme retombant sur la CLASSE à la suite de cette annulation : frustration du public, retournement de l’Opinion contre les étudiants.
Rappelons-nous que la veille de la rupture des négos avec les étudiants par la ministre Courchesne, une réunion des corporatistes des festivals de Montréal avait lieu en présence du ministre Bachand lui-même, Monsieur « juste part ».
Gilbert Rozon, le clown burlesque des festivals, avait été élu président et leader de ce groupe d’affairistes inquiets pour leurs profits d’abord et avant tout, mais sans public ces profits sont inexistants, cela va de soi, donc Bachand servait de pont entre l’argent et la partisanerie pré-électorale, ce public correspondant à l’électorat de la majorité silencieuse à récupérer. La stratégie était donc de sauver les profits des festivals et de faire pencher l’opinion publique du côté libéral en dévalorisant la cause étudiante. Le tout visant à cristalliser la majorité déjà acquise dans la position favorable à la hausse des frais de scolarité.
Rozon mit d’ailleurs l’accent, en conférence de presse, suite à cette réunion, sur l’intransigeance des étudiants, appuyant à gros sabots sur la responsabilité unilatérale des étudiants vis-à-vis des 4 échecs de négociations.
Quant au Grand Prix, à travers Dumontier, la stratégie de récupération vise 3 objectifs : jouer la victime en annulant la journée gratuite « porte ouverte » au public, monter l’opinion publique contre les étudiants et détourner cette gratuité vers l’achat de billets non vendus.
Ainsi, sous le masque de la victime, les affairistes ont joué la carte comptable de la rentabilité à tout prix.
La gratuité-journée-porte-ouverte s’avérant risquée pour la sécurité du public, du personnel, et en image internationale, disait Dumontier, il fallait rendre payante l’annulation en détournant la frustration vers l’achat de billets : 100$ et plus. Ce détournement compenserait les pertes de billets non vendus.
L’opportunisme politique (représenté par Bachand), consistait à caler le « moteur » étudiant par la dévalorisation de la cause auprès de la majorité silencieuse, rassemblant l’électorat sous la bannière libérale.
Bref : les nantis s’enferment en cage dans leur cirque polluant, le bruit des moteurs pour enterrer celui de casseroles, comme le clown Laliberté dans son parc à Saint-Bruno lors de ses parties genre Sagard. Beaucoup de bruit pour le fric, les pétroleuses et les néo-nazis, Bernie Ecclestone en Fureur Suprême, faisant s’agenouiller Bachand pour cracher 15M$ sonnant sur la roulette du Circuit/Casino des Formule 1. Et les célébrités de passage, logées au Ritz tout nouvellement rénové à 800M$ dont les sources de fonds sont inconnues, à l’écart de la cause étudiante et de la grogne anti-Charest, baigneront dans l’ignorance socio-politique, comme des poissons béats dans un aquarium isolé.
Le néolibéralisme est toujours en mode comptabilisation et rentabilité. À hauteur des hôtels de luxe des riches affairistes, il est question de pertes économiques, mais au rez-de-chaussée des manifs étudiantes, qui dira les gains et profits inespérés faits par les vrais « petits » commerçants. Da Giovanni, en face d’Émilie-Gamelin, a sans doute fait des affaires d’or. Et que dire du Plateau Mont-Royal en général? Le négatif économique nous vient principalement du haut, et de son pouvoir de propagande médiatisé, mais le positif du bas, des commerçants de la rue, demeure masqué, gommé, occulté, sans média porte-parole.
Hier, 4 juin 2012, à nouveau, Rozon est sorti comme un coucou de sa boîte d’argent, court-circuitant le minimaire Tremblay de Montréal à nouveau, portant le flambeau des affairistes d’une main, et, de l’autre, le drapeau blanc/PLQ du faux médiateur auprès des étudiants : la FECQ et la FEUQ lui ont accordé de l’importance… stratégique sans doute. Quant à la CLASSE, n’en étant plus à un clown près en perte de temps et manipulation, elle lui a ri au nez, à sa minorité affairiste silencieuse, mais toujours agissante.
Rozon, imbu d’un autoritarisme certain et visant à remplacer le minimaire Tremblay, le frondant de pied de nez en pied de nez, n’en est pas à ses premiers abusements entrepreneuriaux et phallustiques.
SRC TV a d’ailleurs mis au programme, à l’émission Zone doc de vendredi prochain, le 8 juin 2012, un documentaire apologétique sur Bernie Ecclestone, pour bien encadrer sa servilité budgétaire envers les hauts financiers internationnaux. Il est prévisible que le côté néo-nazi et pro-dictature du magnat de la Formule 1, bien qu’à titre de pilote de course il fut totalement impuissant (comme Hitler en art), passera sous silence ou sera banalisé comme un côté populiste anecdotique. D’autant que SRC voudra éviter de soulever la grogne peu accommodante des milieux corporatistes juifs et associations réactionnaires stigmatisées par l’holocauste juif, prêt à monter aux barricades malgré leurs investissements financiers dans le Grand Prix.
Il est toujours révélateur que le dictateur qui a poussé l’arrogance jusqu’à mettre au four à gaz l’humain en quantité industrielle, tout en récupérant systématiquement ses restes, ait aussi dessiné sur un coin de table en 1930, puis promu et produit la « voiture du peuple » (ce que veut dire en allemand « Volkswagen »), la petite Coccinelle inoffensive.
On en a même modernisé la forme, obésifiée, ces dernières années. Ajoutons qu’Henry Ford, le père de l’automobile américaine, était un ami de Hitler, complice dans sa haine des juifs, et qu’il alimentait les 2 industries de guerre, allemande et américaine, lors de la Seconde guerre mondiale : un modèle de capitaliste et de désobéissance civile : un véritable traître à la nation, médaillé par Hitler lui-même.
Sur le plan local, pour ainsi dire, bien qu’il soit notre héros national par le haut des circuits corporatistes, Gilles Villeneuve fut un délinquant de la route, transgressant les lois de la circulation impunément – au lieu de la matraque ou de la contravention, les policiers qui l’arrêtaient lui demandaient un autographe! Une vraie farce : un modèle de désobéissance civile, prenant la rue individualistement pour son plaisir maniaco-obsessionnel, mettant en danger la vie de ses concitoyens, méprisant les lois en faisant rire l’oligarchie au pouvoir, tandis que collectivement, les casseroles joyeuses et festives apparaissent actuellement aux corporatistes et à la ploutocratie au pouvoir, un affront insupportable au point de créer une loi 78, illégitime en soi. Le monde à l’envers.
Comme tous ces artistes serviles, réfugiés dans des twits et n’usant pas de leur pouvoir de parole sur la place publique ou dans les manifs (je pense à cette banderole des Artistes pour la Paix, tenue lourdement par deux solitaires lors de la manif de samedi dernier, le 2 juin 2012, sans artistes connus, ni en arrière, ni en avant, un banderole ridiculisée par l’absence : Nil en ville!); à croire qu’il n’y a pas de vrais artistes au Québec, que des fous du Roi, craignant l’opprobre de la majorité silencieuse, leur clientèle payante de masse, ou la matraque de Rozon, ou les corporatistes manipulateurs de carrière.
Les artistes deviennent donc des pseudos indépendantistes ou patriotes lors de la payante Saint-Jean-Baptiste folklorique, et des colons serviles d’une fausse gauche « marchandisable » durant le reste de l’année. Le P’tit Québec est bien un fromage produit désormais par une compagnie ontarienne, faisant la fierté des ti-clins québécois. C’est ça la force (imaginaire) du Québec plus estimable que le pouvoir (réel), proclamée par les indépendantistes pro-division : une certaine illusion patriotique pour ne pas voir que l’argent les tient par la poche.

Souhaitons que Rozon montrera son vrai visage à son Festival, casquette, bottes, martinet au poing et moustache nazie, juste pour nous faire rire en Chaplin/dictateur/nazi. Après tout, la majorité silencieuse, c’est le peuple qui (se) rit lui-même de sa muétude. Encore bravo aux étudiants grévistes, et en premier, ceux qui ont de la CLASSE : ils ont su rassembler les artistes du peuple, les vrais, dans la rue : « Mutation take place in individuals not in groups » remarque Noam Chomsky, sur l’origine du langage, base de la parole.
La minorité parlante, revendicatrice, démocratie insurgeante, précède la majorité silencieuse qui toujours suit, c’est ce que Charest sait avec mépris, ce n’est que cette dernière, ladite majorité silencieuse qu’il cherche à manipuler. Charest ne cherche pas à convaincre la minorité québécoise dans la rue, debout, éveillée : la conscience sociale ne l’intéresse pas, sauf en négation. Amoindrir la qualité du savoir, le marchandiser, le rendre plus coûteux et privilégié, c’est s’assurer d’une inculture de masse, soporifique essentiel au contrôle de l’État par les tenants financiers.
L’intelligence des partis indépendantistes ne tient pas à leur division absolue, inébranlable, mais à leurs forces unies temporairement, renverser Charest n’étant qu’un moyen de dépasser un PQ. Arrivé au pouvoir, on peut toujours tous devenir indépendants. Mais cette intelligence n’a aucun « parti » pour se réaliser actuellement. Une majorité manque toujours à l’appel d’une minorité pour faire une seule « voi(e)x». Dans les minorités mêmes est prônée une cacophonie : inaudibilité pour la majorité, non seulement silencieuse, mais sourde d’oreille par défaut historique.
Pas surprenant que sans yeux, sans voix et sans ouie : le français avance désormais en se déparlant, en se désaffichant, en s’amputant sans cesse lui-même. L’indépendance, sur tous les plans, n’est encore qu’une Marche à répétition dans la rue (mais quelles marches!), un festival des casseroles, une Journée des Patriotes et une Fête de la Saint-Jean folklorisée, mais ces pas et ces cris finiront peut-être par indiquer simultanément l’entrée et la sortie : un lieu et un temps de se changer en pays.
Cristal de Paix


Laissez un commentaire



1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    6 juin 2012

    Vous avez raison de le mentionner, et il faut le dénoncer encore plus fort: le milieu des affaires et le gouvernement se sont concertés pour déplorer de soi-disant pertes économiques, et en faire incomber la faute aux méchants étudiants. J'entendais, aux nouvelles de ce soir, les résultats d'une "étude" du Conseil du patronat ou autre organisme apparenté, qui faisait état de gens qui fuyaient les commerces de Montréal pour ceux de la Rive-Sud ou Laval.
    Eh bien! je suis de la Rive-Sud et je connais des tas de gens d'ici qui vont régulièrement manifester à Montréal, et encouragent ainsi les commerces de Montréal. Sans les manifestations, ces personnes resteraient bien sagement chez elles. Depuis le début de la crise, elles fréquentent les restos de Mtl, et prennent le transport en commun, ce qu'elles n'auraient pas fait autrement. Elles profitent parfois de leur passage à Mtl pour faire quelques courses. Je l'ai fait à l'occasion, ce que je n'aurais pas fait autrement, car je vais le moins possible à Mtl.
    Avant de blâmer les manifestations étudiantes, les commerçants feraient bien de se dire que nous, de la Rive-Sud, avons peur de prendre le pont Champlain, dont l'état brinquebalant est connu. Ainsi, nous préférons rester chez-nous de plus en plus, et nous arrangeons pour fréquenter restos et salles de spectacle de chez-nous. De plus en plus, vivre, travailler, se restaurer, et se distraire, se déclinent "Rive-Sud" pour nous.
    Qu'ils se le tiennent pour dit. Ainsi, une fois les manifestations terminées, ils devront faire face aux véritables facteurs pour expliquer la baisse de fréquentation de leurs établissements.