«M. Sarkozy devrait élargir le cercle de personnes qui l'informent sur le Québec», a déclaré Pauline Marois, en point de presse ce matin à Montréal. Photo: Alain Roberge, La Presse
Karim Benessaieh - Pour la première fois de leur histoire, le Parti québécois et le Bloc québécois ont adressé une plainte officielle à un chef d'État, en l'occurrence le président français Nicolas Sarkozy qui a accusé le mouvement souverainiste de «sectarisme».
Une lettre de quatre pages cosignée par les deux chefs de parti a été envoyée hier à l'ambassade de France à Ottawa. «Jamais un chef d'État étranger n'a autant manqué de respect aux plus de deux millions de Québécois qui se sont prononcés pour la souveraineté, peut-on lire. Aucun n'a utilisé envers le mouvement indépendantiste les épithètes pour tout dire méprisantes que vous employez.»
«M. Sarkozy devrait élargir le cercle de personnes qui l'informent sur le Québec, a déclaré la chef du PQ, Pauline Marois, en point de presse ce matin à Montréal. Ce qui fait mal, c'est que ce sont des propos contraires à la vérité.»
Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, juge les déclarations de M. Sarkozy «inacceptables» et «inadmissibles». Outre les protestations, la lettre envoyée se veut une explication de ce qu'est le mouvement souverainiste, a-t-il précisé.
Présente à ce point de presse, la député péquiste Louise Beaudoin affirme que le PQ et le Bloc n'ont jamais recouru à cette arme diplomatique pour se plaindre d'un chef d'État. «Il y a eu une lettre de M. Landry peu avant le référendum de 1995 au secrétaire d'État américain, mais c'était pour lui demander de rester neutre, ce n'était pas de ce style-là.»
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