Nathalie Normandeau démissionne

Le départ de Nathalie Normandeau force Jean Charest à déclencher des élections partielles d'ici six mois.

Actualité québécoise 2011



Tommy Chouinard et Denis Lessard La Presse (Québec) Coup dur pour Jean Charest. La numéro deux du gouvernement, Nathalie Normandeau, démissionne. Elle l'annoncera à 16h30 en conférence de presse, aux côtés du premier ministre.
La vice-première ministre et titulaire des Ressources naturelles invoquera des raisons personnelles: la fatigue et la volonté de se consacrer un peu plus à sa vie privée.
La Presse révélait ce printemps la relation amoureuse entre Mme Normandeau et l'ex-chef du SPVM, Yvan Delorme. Rappelons que les liens entre M. Delorme et le patron de l'agence de sécurité BCIA, Luigi Corretti, ont fait les manchettes.
Mme Normandeau a montré des signes de fatigue dernièrement. En juillet, la femme de 43 ans a souffert d'un malaise lors de funérailles militaires en Gaspésie. Elle a dû quitter la cérémonie. C'était un coup de chaleur, expliquait son entourage.
Nathalie Normandeau avait déjà confié à des proches son intention de ne pas se présenter aux prochaines élections générales. Elle précipite son départ en présentant sa démission dès maintenant.
Nathalie Normandeau est rapidement devenue la femme de confiance de Jean Charest. Elle était considérée comme son successeur potentiel à la tête du Parti libéral du Québec. Mme Normandeau vient du sérail libéral : elle a travaillé au cabinet du premier ministre Robert Bourassa de 1988 à 1992. Puis elle a été mairesse de Maria, en Gaspésie, de 1995 à 1998.
Élue pour la première fois en 1998 dans Bonaventure, Nathalie Normandeau a accédé au Saint des Saints à titre de ministre déléguée au développement régional dès l'arrivée au pouvoir des libéraux en 2003. Elle est passée aux Affaires municipales en 2005. Jean Charest l'a choisie comme vice-première ministre trois ans plus tard. En 2009, il lui a confié les Ressources naturelles et - autre marque de confiance - la responsabilité de la mise en oeuvre du Plan nord.
La vie personnelle de Mme Normandeau avait fait les manchettes en 2009. La ministre avait alors confirmé sa liaison amoureuse avec l'adéquiste François Bonnardel. La rupture, à l'été 2010, fut difficile. Une autre affaire a ébranlé Mme Normandeau cette année-là : le décès de Claude Béchard, en septembre.
Le départ de Nathalie Normandeau force Jean Charest à déclencher des élections partielles d'ici six mois.


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