François Legault à l'école du pouvoir

Nationalisme restreint de la CAQ

La carotte ou le bâton

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Tribune libre

On ne peut qu’applaudir au penchant nationaliste du nouveau premier ministre François Legault, une attitude nettement différente de celle qu’avait adoptée Philippe Couillard, notamment dans ses convictions multiculturalistes solidement arrimées à celles du gouvernement de Justin Trudeau.


C’est bien connu, les Québécois francophones apprécient que le gouvernement en place défende leurs intérêts. Toutefois, François Legault doit s’attendre à rencontrer des écueils sur son chemin et ce, même dans les juridictions qui lui appartiennent. J’en veux pour preuves la position de la CAQ sur les signes religieux que Justin Trudeau s’est permis de vilipender, sans parler des seuils d’immigration que François Legault s’apprête à diminuer.


Quant au « fédéralisme de coopération », criée haut et fort par Justin Trudeau au cours de la dernière campagne électorale fédérale, je suis plutôt perplexe eu égard aux futures demandes de compromis du gouvernement caquiste avec son vis-à-vis qui trône sur la colline parlementaire à Ottawa.


En résumé, le nationalisme restreint dans lequel devra évoluer la CAQ ne lui laissera que peu de marge de manœuvre, confronté à un adversaire centralisateur qui n’hésite pas à s’ingérer dans les juridictions provinciales sous le sacrosaint couvert de la Charte des droits et libertés.




La carotte ou le bâton


Dans son allocution prononcée lors de l’assermentation de son conseil des ministres, le nouveau premier ministre François Legault, faisant allusion à l’expression « la carotte ou le bâton », a insisté sur le fait qu’il avait l’intention d’utiliser la « carotte », à savoir l’incitation, au cours de ses négociations avec des intervenants.


Or, lors d’un dernier point de presse, M. Legault a exhibé clairement le « bâton », soit la menace, devant les médecins spécialistes en annonçant qu’il mettait fin maintenant aux augmentations de salaire signées avec le gouvernement Couillard et qu’il placerait en fiducie les sommes récupérées par une telle mesure. Une attitude provocatrice qui risque, dès le départ, de faire dérailler tout le processus de négociations avec les médecins spécialistes.


François Legault aura beau invoquer qu’il a été élu sur des engagements qu’il a pris en campagne électorale, ses électeurs ne s’attendent surement pas à ce qu’il agisse comme un bulldozer pour réaliser ses engagements, les Québécois préférant à coup sûr la « carotte » au « bâton »… Notre bouillant premier ministre devra rapidement changer de ton et s’asseoir avec la présidente de la FMSQ, Diane Francoeur, pour établir un dialogue constructif dans l’épineux dossier des salaires des médecins spécialistes.




Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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