Allez voter le 3 octobre prochain, c’est un droit démocratique et un devoir civique, mais annulez votre vote pour protester. Protester contre un mode de scrutin inéquitable qui désavantage systématiquement les tiers partis et qui n’accorde pas un poids équivalent à chaque vote. La démocratie toujours perfectible est une valeur inestimable qu’il faut soigner en conséquence, peu importe les sophismes du «Prime Minister». Protester aussi contre un système politique désuet, le parlementarisme, et ses perpétuelles guéguerres entre tributs politiques. Protester encore contre des moeurs politiques qui ne sont plus en phase avec les aspirations et les besoins réels de l’électorat québécois. Voir à ce sujet sur Vigile Québec, les résultats d’une enquête d’opinion sans précédent sur les pouvoirs dont devrait disposer le Québec, réalisé par l’Institut de recherche sur l’autodétermination des peuples et les indépendances nationales (IRAI-Léger).
Cinq partis politiques sont en lice pour la prochaine élection provinciale, c’est au moins quatre partis de trop qui disent et promettent n’importe quoi sans calculer sérieusement l’impact du coût de leurs promesses sur les finances publiques à long terme et donc sur l’endettement des futures générations. Comme d’habitude, au terme de l’élection, les cadres financiers présentés pendant la campagne électorale voleront en éclats, une fois confrontés aux dures réalités des diverses missions de L’État du Québec. Ce sera la fin de l’esbroufe et du pétage de broue, car il est certain que pas un seul parti politique, pas un seul chef de parti a réponse aux multiples défis que représentent la gestion étatique. Aucun ne pourra tenir intégralement ses engagements électoraux et les électeurs se sentiront à nouveau floués.
Ce qu’il faut à la tête de l’État québécois, ce sont des administrateurs aguerris, intègres et responsables qui entendent et surtout écoutent l’opinion de leurs commettants incluant l’avis des chercheurs dans les différents secteurs de la sphère publique. Des gestionnaires qui savent prioriser leurs actions en fonction des besoins exprimés et des situations actuelles qui se présentent ici et maintenant. Est-ce le cas actuellement ? Notre petite nation fragile et vulnérable ne peut se payer le luxe de multiplier les conflits politiques et les parlementeries stériles, ni dilapider son capital financier dans des projets pharaoniques, alors que les principales missions de l’État québécois sont en souffrance. Il faut enfin se solidariser et coopérer autour d’enjeux essentiels en partant de la société civile, au lieu de parachuter n’importe quelle solution miracle, ou plus ou moins fantaisiste. Est-ce possible ?
La présente campagne électorale offre encore une fois un spectacle assommant, débilitant et repoussant. Pourra-t-on un jour sortir de cette dynamique contreproductive ? Le jeune chef du Parti québécois a parfaitement raison d’être indigné, offensé par le climat de la présente campane électorale. Alors, en terminant, allez voter le 3 octobre prochain en écoutant votre conscience et ce en toute sérénité.
Yvonnick Roy
Québec
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