Nordiques: Péladeau en conflit d'intérêts, accuse le gouvernement Couillard

C'est la rentrée politique, et ça paraît !

(Saint-Georges-de-Beauce) Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau se place en conflit d'intérêts en évoquant la possibilité d'une participation de la Caisse de dépôt et placement pour permettre à Québecor, dont il est l'actionnaire de contrôle, d'obtenir une équipe de la LNH, accuse le gouvernement Couillard.
Au terme du caucus péquiste à Rimouski mercredi, M. Péladeau a affirmé que le gouvernement n'a pas à donner de subventions à Québecor pour permettre le retour des Nordiques. Mais il a ajouté que le bras financier de l'État, la Caisse de dépôt, pourrait participer à l'aventure. « Si la Caisse (de dépôt et placement) est éventuellement sollicitée et considère que ça peut être une bonne affaire, ce sera à eux autres comme dirigeants de le déterminer », a-t-il affirmé en conférence de presse. « Chose certaine, je ne crois pas qu'il y ait de subventions qui soient requises. Maintenant, si le promoteur de la candidature (...) souhaite solliciter les gestionnaires de fonds (NDLR comme la Caisse), c'est éventuellement une opportunité qui est offerte à ces entreprises qui sont des gestionnaires de fonds d'investir. »
Pour le gouvernement, M. Péladeau est en conflit d'intérêts. « C'est un acteur politique de premier plan qui (...) évoque une participation dans une entreprise dans laquelle il a la majorité des intérêts. Il y a un problème. On appelle ça un problème de conflit d'intérêts d'habitude », a plaidé le leader parlementaire Jean-Marc Fournier.
Pour Philippe Couillard, la sortie de M. Péladeau « illustre toute l'ambiguïté de la situation ». « On ne sait plus qui parle: est-ce que c'est l'actionnaire de contrôle de Québecor ou c'est le chef de l'opposition ou le chef du Parti québécois ? Ça montre que cette situation est profonde. Il a tendance à la balayer du revers de la main. »
« On ne peut pas être chef de l'opposition ou encore moins premier ministre et détenir le contrôle d'un groupe médiatique qui a d'autres ramifications, a-t-il ajouté. Ça montre à quel point sa situation est difficile, et c'est à lui de la clarifier. »
M. Péladeau a promis de placer ses avoirs dans une fiducie sans droit de regard, mais celle-ci n'a toujours pas été créée. Pour le gouvernement, c'est insuffisant, dans la mesure où le chef péquiste veut donner instruction de ne pas vendre ses actions. C'est une « fiducie avec droit de regard » que veut créer M. Péladeau, a affirmé M. Fournier.
Philippe Couillard n'a pas voulu dire si la Caisse de dépôt peut participer financièrement à l'obtention d'une équipe de la LNH. « Ce n'est surtout pas aux politiciens à dire à la Caisse de dépôt quoi faire », a-t-il soutenu.
Questionné sur une participation de la Caisse, son ministre responsable de la région de Québec, Sam Hamad, a affirmé qu'il n'est « ni pour ni contre, bien au contraire, mais ce qui est important c'est d'avoir une équipe à Québec ».


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