Des palmiers, des îles, de distingués hommes d’affaires cravatés, des transactions mystérieuses, un monde du secret, voilà l’esthétique de l’offshore. Cette fiction superficielle du paradis fiscal ne révèle cependant rien du blanchiment de l’argent sale, de l’économie du crime et de la drogue, des armes convoyées par des navires de complaisance.
C’est oublier que ce que l’on nomme « offshore » rassemble des pôles de décision occultes avec de vraies assises politiques, un centre de pouvoir où se concentre la moitié du stock mondial d’argent et où les aires de légalité et d’illégalité se confondent.
Il est dès lors impossible de limiter l’offshore à une banale évasion fiscale ou à des économies parallèles, présentées le plus souvent comme marginales et anormales; elles jouent, en fait, avec NOS économies. Dans Offshore. Paradis fiscaux et souveraineté criminelle, Alain Deneault démontre que ces immenses fuites financières ont des impacts désastreux sur nos États démocratiques, les dépossédant de leurs ressources financières et de leur souveraineté politique.
Il analyse avec précision le concept de l’offshore et lui donne un nouvel éclairage politique. Car, derrière ces paradis fiscaux, c’est toute la question de la souveraineté qui se trouve reposée. Qui mène? Qui décide? Qui est souverain? La toute-puissance de ces acteurs financiers semble leur donner une souveraineté qui outrepasse aujourd’hui celle de l’État et nie celle du peuple. Mais ce livre nous révèle aussi le kitsch et la fragilité de l’empire offshore, devant lequel l’irrévérence et la démystification restent nos meilleures armes.
« Ce livre, l’un des meilleurs et des plus étoffés sur le sujet, est une contribution majeure contre la peste des paradis fiscaux. Offshore éclaire brillamment le grand débat de société sur une fiscalité pour les riches, molle et laxiste, et une autre pour les moins nantis, implacable et rigoureuse. »
Yves Michaud, président fondateur du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires
« Alain Deneault montre comment les prédateurs puisent dans les paradis fiscaux la justification de leur enrichissement et y dissimulent la nocivité de leur pouvoir. »
Juge Jean de Maillard, vice-président du Tribunal de grande instance d’Orléans.
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