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C'était hier, à Montréal, le 12 février 2017, que l'on a célébré les obsèques de M. Pierre Demers.
L'homme étant un ami personnel depuis maintenant plusieurs années, je ne parviens pas, depuis le 29 Janvier dernier, jour de son retrait de ce monde (et, comme on sait, bien qu'il n'y ait aucun lien entre les deux événements, hormis pour les dieux de l'Olympe, celui de la mort violente de six concitoyens en Capitale) – l'émotion m'étranglant l'esprit aussi bien que la gorge –, à trouver les mots-hommage à lui présenter.
Et comme je ne peux me résoudre à laisser ce mentor d'Hubert Reeves nous quitter sans lui faire un délicat signe de la main, je choisis de rappeler à sa mémoire - si je puis dire - le mot affectueux que je lui présentais à la faveur de son centième anniversaire de naissance, le 8 Novembre de 2014.
Alors voici -.
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«La vérité pure et simple...
Or la vérité est rarement pure et jamais simple.»
Oscar Wilde
Monsieur Pierre,
J’aimerais être près de vous pour vous exprimer entre quatre yeux toute l’émotion que j’éprouve à la simple idée que vous vous insériez bel et bien en ce monde (par l’aide de votre maman, un peu de votre papa aussi…), il y a très exactement cent années aujourd’hui.
Quelle vie extraordinaire!
Et utile (ce qui est plus extraordinaire encore).
Aussi est-ce au nom de l’Humanité tout entière (pardonnez le pompeux, que pour l’occasion je privilégierai au trop peu), et de la collectivité nationale en particulier, que le simple compatriote que je suis vous dit humblement: Merci.
Reconnaissance à vous, oui, Pierre Demers – véritable pionnier québécois des sciences «dures» –, d’avoir été là.
Et d’y être toujours. Contre toute atttente, en quelque sorte. Opiniâtrement.
Et ce, sans jamais désarmer: No Surrender ! En insufflant l’énergie du jeune homme, son idéalisme aussi, encore et encore, dans tout ce que vous entreprenez.
Y compris, et peut-être d’abord, dans la cosa de la Langue, de la Culture et de la Liberté de la Matrie québécoise dont vous êtes le vénérable fils.
Car Science dénuée de dignité, je ne vous apprends rien, n’est que flatus voci.
Aussi, par les vaisseaux de l’esprit, bon voyage à destination de 2114 à l’homme de cœur que très manifestement – un centenaire, ça ne se refait pas – vous demeurerez jusqu’à votre dernier souffle.
Votre ami Jean-Luc
Stadaconé, ce 8 novembre de l’an 2014
p.j. : Ne possédant comme toute richesse que les mots (et encore! Je ne les possède nullement, bien sûr, ni de près ni de loin), ci-joint un banal feuillet en guise d’offrande. Et sur lequel apparaît le ‘programme d’étude’ que je compte entreprendre. Dans une prochaine vie... Car enfin, on n’a pas tous le bonheur (...?) d’avoir hérité de deux existences, plus ou moins, en une seule.
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Adieu Pierre !
Et mes amitiés à vos fils, Thierry et Patrick. Ainsi que Joël, qui vous aura précédé de peu dans ce voyage vers d'autres cieux
Québec (Stadaconé),
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
13 février 2017-
Correctif --.
Petite erreur d'attention de la rédaction à rectifier.
Bien que cet hommage ait été publié le 12 Février, au lendemain de son envoi à Vigile dans l'après-midi de samedi, soit le jour précédent, je précise que les obsèques de M. Pierre Demers ont bel et bien été célébrées le samedi du 11 Février 2017.
Beau, tendre et «fructueux» voyage, Pierre...
JLG