Plaidoyer pour une répartition équitable de l’immigration

Tribune libre

Plaidoyer pour une répartition équitable de l’immigration

Dans le cadre de la planification sur l’immigration pour la période 2012-2015, le président de la Chambre de commerce de Montréal métropolitain (CCMM), M. Michel Leblanc, avait suggéré une admission de 65 000 personnes par année. La présidente de la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Montréal, Madame Manon Barbe, ainsi que la directrice générale, Madame Marie-Claire Dumas, proposaient une hausse du niveau d’immigration à 55 000 immigrants par année. Le président de Manufacturiers et exportateurs du Québec et économiste de formation, M. Simon Prévost, était également favorable à une hausse de l’immigration. Dans sa deuxième recommandation, il proposait « d'évaluer l'opportunité d'accélérer l'immigration au-delà de 50 000 personnes par année au cours des 10 prochaines années et de maintenir, ce faisant, à un niveau supérieur l'immigration des travailleurs qualifiés. » Les positions de ces différents acteurs économiques sur une augmentation de l’immigration seraient mieux perçues par la population québécoise si les immigrants se concentraient moins dans les grands centres urbains.
Les régions misent sur une hausse de l’immigration à condition qu’elles en profitent équitablement. Les différents acteurs de la régionalisation de l’immigration souhaitent que les personnes immigrantes qui arrivent au Québec soient également formées et sélectionnées selon les exigences du marché du travail québécois. La position prônant la réduction du volume de l’immigration a ses limites compte tenu des besoins de main-d’œuvre dans les régions.
La répartition équitable de l’immigration rendrait plus crédible et acceptable un volume élevé de l’immigration.
Même si le Québec a accueilli un nombre record de 54 000 immigrants en 2010, les régions manquent cruellement de main-d’œuvre. L’objectif d’attirer près de 50 000 immigrants par année tient compte des paramètres tels que les besoins de main-d’œuvre, le vieillissement de la population et la natalité. En 2010, selon l'Institut de la statistique du Québec, l’indice synthétique de fécondité est de 1,70 enfant par femme, ce qui en deçà du seuil de renouvellement des générations qui est de 2,1 enfants par femme. En effet, la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, Mme Kathleen Weil, s’est appuyée sur les prévisions de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) et Emploi-Québec en fonction des départs immédiats à la retraite et des besoins de main-d’œuvre futurs ou à plus long terme (740 000 emplois à combler d'ici 2014, dont 15 % par l'immigration.) Par contre, la répartition équitable de l’immigration rendrait plus crédible et acceptable un volume élevé de l’immigration. On sait en effet que, malgré leur taux de chômage élevé, « parmi les immigrants admis de 2000 à 2009 et présents au Québec en 2011, 76,6 % résidaient dans la région métropolitaine de Montréal (RMM) [l’île de Montréal, agglomération de Longueuil et Laval] » et « 81,8 % de la population immigrante admise au Québec de 2000 à 2009 et présente en 2011, (…) habitait (..) dans la communauté métropolitaine de Montréal (CMM), qui regroupe 82 municipalités de la grande région de Montréal » .
Le président de la Chambre de commerce de Montréal métropolitain (CCMM), M. Michel Leblanc, à la demande des entreprises montréalaises, pense “établir des passerelles avec [leurs] partenaires en région de façon à ce qu'on puisse faciliter le déplacement et la fluidité des déplacements des immigrants sur la région métropolitaine avec les régions du Québec. » Le Plan Nord (investissements de plus de 80 milliards de dollars et 20 000 emplois par année pendant 25 ans selon les chiffres contenus dans la publicité gouvernementale sur le Plan Nord “Un plan pour le Québec” et le document Profil économique et financier du Québec 2011, Finances Québec, p.14) a dû convaincre certainement certains employeurs de Montréal d'envisager d'« établir des passerelles » ou travailler en étroite collaboration avec les régions ayant un potentiel de développement économique. Le Plan Nord suscite un engouement réel sur le plan national et international, au point d’être considéré comme « un véritable Eldorado » par le ministre français de l’industrie, M. Éric Besson, dans le cadre de la visite de « Charest en France, Plan Nord, Agence QMI, article publié par 24H, 6 octobre 2011, p.8).
Une répartition inégale de l’immigration n’a pas que des conséquences économiques, elle entraîne souvent une forte concentration des immigrants dans certains quartiers de Montréal. Cette situation influence la perception de la population locale qui y voit des difficultés concrètes de vivre ensemble de façon harmonieuse. Une meilleure répartition de l’immigration permettrait la diversité ethnoculturelle à travers toutes les régions du Québec. La régionalisation de l’immigration pourrait atténuer le débat sur la fragilité de la langue française à Montréal. Les immigrants qui seront établis en région parleront tout naturellement la langue de Molière. Dans cette dynamique, le transfert linguistique vers le français s’inscrit dans la loi de la nature au sens où l'entendait Darwin .Une capacité d’adaptation des Néo-Québécois dans leur nouveau milieu d’accueil permettrait aux régions de vivre la diversité dans une approche interculturelle.
Mais la régionalisation doit occuper plus qu’un axe dans la politique d’immigration québécoise. Hélène Varvaressos, directrice générale d'Agricarrières, un comité sectoriel de la main-d’œuvre en production primaire agricole s’était posé la question sur la place de la régionalisation de l’immigration dans les sept orientations proposées par le gouvernement. « (…) on a été surpris de constater qu'il n'y avait pas d'orientation qui touchait la régionalisation de l'immigration » .
En plus de la prise en compte de la question de l'intégration des travailleurs étrangers temporaires dans certains domaines précis (agriculture par exemple), Il y a également un autre enjeu de l’immigration dans les villes mais aussi dans les territoires ruraux comme le faisait remarquer Madame Paulette Lalande, présidente de la Conférence régionale des élus de l'Outaouais : « il y a la régionalisation de l'immigration puis, à l'intérieur de l'Outaouais, on fait aussi de la régionalisation. ». Celle qui a impressionné les parlementaires, grâce à une présentation très dynamique de sa région, faisait référence à l’occupation dynamique des territoires. Elle ne cessait de marteler une réalité du phénomène de la métropolisation de l’immigration ou de la concentration urbaine existant dans tous les pays d’immigration. « Et il faut absolument que les immigrants arrêtent d'aller à Montréal puis à Québec, là. Alors, écoutez, je le sais, là, Montréal veut tous les avoir, Québec veut les avoir, mais, là, il faut qu'ils aillent ailleurs, il faut qu'ils aillent en Outaouais. Et nous, en Outaouais, on veut, non seulement qu'ils viennent en Outaouais, mais on veut qu'ils viennent dans le monde rural, c'est-à-dire dans les MRC. (...) C'est eux qui vont nous apporter ce dont on a besoin au niveau, par exemple, des populations. » Le succès de l’attraction des immigrants en région passe inévitablement par l’emploi, pierre angulaire de la régionalisation.
Une adaptation des outils et des pratiques pour préparer le milieu régional dans le but d’attirer, recruter et retenir les immigrants
Les immigrants ne sont pas attirés par des emplois précaires en région. L’attraction des immigrants en région est à la fois indissociable - voire conditionnelle- des opportunités d’emplois dans leur domaine de compétences. L’ancienne ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles du 18 avril 2007 au 10 août 2010, Mme Yolande James, avait déjà avec raison souligner ce point central qui est un enjeu de la régionalisation de l'immigration : « ...il y a toutes sortes de visions face à toutes sortes de choses qui ont été testées par tous les gouvernements, tous partis confondus, sur comment attirer les gens aux régions du Québec, etc. Mais, moi, je fais le pari, les gens du ministère, je vois... sont d'accord avec moi en tout cas, on y va de cette façon-là avec le règlement, c'est que les gens vont aller là où ils vont trouver des opportunités. »
L’organisme Promotion Intégration Société Nouvelle (PROMIS), le Collectif des femmes immigrantes du Québec (CFIQ), le Carrefour Bio Local Emploi (Carrefour BLE), Accueil liaison pour arrivants (ALPA) sont les quatre organismes incontournables dans le processus de régionalisation de l’immigration. Forts de leur expertise, ces quatre organismes facilitent l’insertion au marché du travail régional des chercheurs d’emploi immigrants établis au Québec depuis moins de cinq ans. (Lire à ce sujet : Le choix des régions : une opportunité d'emploi pour les immigrants, par Doudou Sow, http://www.doudousow.qc.ca/html/regio-choix.html). Les organismes de Montréal travaillent en partenariat avec 17 organismes établis dans les différentes régions du Québec.
Ces organismes communautaires connaissent, entre autres, des difficultés au niveau des critères d’éligibilité et les modalités de Passerelle pour l’emploi en région (efficacité limitée de cette mesure : 3 placements Passerelle entre novembre 2010 et 31 mars 2011), une mesure dotée d’une allocation dans le but de favoriser « l’arrimage entre les besoins de main-d’œuvre des entreprises en région et les chercheurs d’emploi de la région de Montréal » . Cette mesure a été mise sur pied le 8 novembre 2010 par Mme Yolande James, comme la plupart des projets existants en intégration comme Défi Montréal (lancement le 5 avril 2009), le programme de l'expérience québécoise (PEQ: étudiants étrangers et immigration temporaire, en vigueur depuis le 14 février 2010), l'intégration en emploi de personnes formées à l'étranger référées par un ordre professionnel (IPOP, projet lancé le 15 décembre 2009 et financé par Emploi-Québec) etc.
Des initiatives de sensibilisation et de partage de bonnes pratiques ont toujours été initiées et développées par les organismes basés à Montréal ainsi que leurs partenaires régionaux qui font tout ce qui est en leur pouvoir pour attirer les immigrants en région. Dans cette perspective, les caravanes de la régionalisation, en 2008, visaient, entre autres, à rencontrer et sensibiliser « les intervenants montréalais qui travaillent auprès des nouveaux immigrants (…). Le bilan de la tournée est encourageant : 109 intervenants de 20 organismes ont été rencontrés et informés des services de régionalisation.» . Le premier colloque national sur la régionalisation de l’immigration qui s’est tenu au mois de mai 2010 au Centre des congrès de Trois-Rivières (ville très stratégique géographiquement) sous le « thème Une vision commune pour un Québec prospère » devait permettre « de dresser le bilan [des]actions [ententes avec les CRE, municipalités et organismes à but non lucratif après le Forum des générations de 2004] et de partager les meilleures pratiques en matière de régionalisation de l'immigration. » . L’idée du comité régionalisation de la la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI), d’organiser le premier salon sur la régionalisation de l'immigration les 13 et 14 octobre 2011 est également un pas dans la bonne direction. Cet événement du Réseau des organismes de régionalisation de l’immigration du Québec qui aura lieu à la Place Bonaventure enregistrera la participation de 15 organismes en régionalisation et environ 15 employeurs des régions dans le cadre de la Foire nationale de l'emploi. Lire à ce sujet (Les avantages des régions, par Doudou Sow, http://www.doudousow.qc.ca/html/regio-avantages.html).
Les immigrants, vont certes de plus en plus en région mais la forte concentration des immigrants à Montréal est toujours une réalité. Il est vrai aussi que la capacité d’accueil, les services offerts, le dynamisme de l’économie régionale, la disponibilité des logements locatifs, la préparation du milieu pour une adhésion au projet constituent des paramètres nécessaires pour une meilleure régionalisation de l’immigration. La question de la préparation du milieu, de l’attraction et de la rétention des immigrants doit pousser continuellement les acteurs régionaux ainsi que leurs partenaires à adapter leurs outils et pratiques pour recruter et retenir des immigrants en région. La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) a consacré une rubrique intitulée « L’utopie de la régionalisation » , pour évoquer le retour des immigrants établis en région à Montréal dans le cadre de son mémoire pour la récente consultation.
L’offre d’emploi validée de 10 points, le placement en ligne -volet international (PELI), les crédits d’impôts pour l’établissement dans les régions ressources , les incitatifs financiers accordés aux candidats inscrits en régionalisation de l’immigration par des remboursements partiels de leurs déplacements lors des entrevues, des visites exploratoires en collaboration avec un partenaire régional, des rencontres d’information avec un employeur et déménagement en région, sont certes des initiatives intéressantes mais insuffisantes pour régionaliser les immigrants. Pour preuve, des missions à l’étranger se font de plus en plus pour recruter des talents. (Lire à ce sujet : Modification du règlement sur la grille de sélection et une série de mesures pour attirer les immigrants en région par Doudou SOW).
La première orientation du document de consultation sur la planification de l’immigration au Québec pour la période 2012-2015 « Porter progressivement à 50 % la proportion des requérants principaux de la catégorie des travailleurs qualifiés détenant une formation dans des champs de compétence correspondant à des besoins exprimés sur le marché du travail» augure d’une prise en compte des besoins réels de main-d’œuvre en région.
Rappelons qu’en mai 2010, le vérificateur général du Québec, Renaud Lachance, regrettait le manque « d’indicateurs socioéconomiques pour bien cerner la capacité réelle du Québec » à accueillir et intégrer les immigrants mais a aussi relevé les failles dans la sélection des immigrants. Le gouvernement par la voix de sa ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, Mme Kathleen Weil, a répété, dans le cadre de l’Étude des crédits budgétaires 2011-2012 du ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles, volet Immigration aussi bien au niveau des débats à l’Assemblée nationale sur la planification de l’Immigration 2012-2015, que les indicateurs socioéconomiques pour l’accueil et l’intégration des immigrants seront disponibles en 2012. Les résultats d’une bonne politique d’intégration des nouveaux arrivants dépendront incontestablement des ressources investies, quel que soit le volume d’immigration.
Vous désirez commenter cet article? dousow@yahoo.fr
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*L’auteur est conseiller en emploi et conférencier.

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Doudou Sow26 articles

  • 28 017

Sociologue de formation, spécialisé en Travail et organisations, l’auteur
est actuellement conseiller en emploi pour le projet Mentorat
Québec-Pluriel au Carrefour jeunesse-emploi Bourassa-Sauvé
(Montréal-Nord).





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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    13 octobre 2011

    Faux et archi-faux, M. Sow ! Les Québécois n'ont JAMAIS exigé plus d'immigrants, au contraire ! de plus en plus de Québécois exigent un moratoire sur l'immigration. Vous prenez vos désirs pour des réalités ! Présentement, les politiques d'immigration de masse sont en train de faire crever le peuple québécois.
    Sur la question de l'immigration (de masse), de plus en plus de Québécois n'ont qu'une chose à dire au gouvernement québécois génocidaire, c'est ceci : Laissez-nous souffler un peu !
    Présentement, le Québec reçoit plus d'immigrants que 20 États américains réunis totalisant 38 millions d’habitants : http://www.vigile.net/Legault-veut-reduire-l-immigration
    Comment ça s'fait monsieur que les Étatsuniens reçoivent si peu d'immigrants par année ? Pourtant, les États-Uniens font pas plus d'enfants que les Québécois ? Euh... Probablement que c'est des gens qui capotent pas avec l'immigration (de masse).
    De plus, peu importe si l'immigration de masse est concentrée à Montréal ou éparpillée sur tout le territoire québécois, il n'empêche que ce genre d'immigration demeure INACCEPTABLE pour tout peuple normal qui tient à préserver SA langue, SA culture et SA spécificité. Bref, SON identité nationale unique au monde.
    Soyez honnête une bonne fois pour toutes ! Il y a une différence entre une politique d'immigration gérée de façon intelligente et respectueuse de la capacité d'assimilation du peuple hôte, c'est-à-dire du peuple qui reçoit des immigrants sur son territoire et une substitution de population par immigration de masse.
    Une immigration respectueuse, j'veux bien ! Mais JAMAIS je n'accepterai que l'identité québécoise soit noyer sous une immigration de masse, JAMAIS !
    Le temps est venu pour le peuple québécois d'exiger un moratoire sur l'immigration, rien d'moins ! Dans le domaine de l'immigration, les Québécois ont fait plus que leur large part. Bref, ils en ont trop fait, y sont en train d'crever.
    Vouloir assimiler tout un peuple sous une immigration massive est UN CRIME contre l'humanité. Qu'on se l'dise !

  • Archives de Vigile Répondre

    13 octobre 2011

    Les nouveaux arrivant veulent du boulot, ils vont s’installer là où il y’a du travail. C’est une évidence. Donc davantage de mesure d’accompagnement vers les régions et création d’emploi. Tu as bien dit : « Les résultats d’une bonne politique d’intégration des nouveaux arrivants dépendront incontestablement des ressources investies, quel que soit le volume d’immigration. »
    On ne peut pas mieux dire que ça, selon moi.
    Un grand merci

  • Archives de Vigile Répondre

    12 octobre 2011

    M. Sow,
    Je vous remercie de vous pencher sur la problématique de l’intégration des immigrants dans un Québec qui voit sa population active de souche vieillir. Moi et "mes amis(es)" nous vous considérons comme une richesse économique autant que culturelle. Nous avons l’ambition de vous réserver des programmes spéciaux de formation dans le but de répondre à des besoins de main-d’œuvre dans des domaines bien précis où il y a pénurie dans l’arrière-pays. Mais lorsque le Québec sera indépendant, nous voulons faire en sorte que nos communautés culturelles nous servent d’ambassadrices pour ouvrir le commerce surtout avec les pays francophones. Nous souhaiterions également, favoriser une meilleure intégration en évitant la Ghettoïsation de certains quartiers de Montréal.
    En échange de cet investissement, les immigrants devront s’engager par contrat à progresser rapidement dans l’apprentissage du français. Les québécois n’ont aucuns problèmes avec les immigrants qui parlent le français. Je vous encourage donc à joindre les forces de notre société qui souhaitent votre avancement dans un Québec indépendant.

  • Michel Pagé Répondre

    12 octobre 2011

    Monsieur Doudou Sow,
    Votre dynamisme enchante.
    Toutefois, si vous avez tout à fait raison sur le thème de la régionalisation (répartition), les arguments populaires que vous attribuez à la Chambre de commerce de Montréal sont tout à fait faux. J'aurai déjà directement fait savoir les erreurs de jugement sur la question au président du groupe de pression qu'est la Chambre de Commerce de Montréal).
    Tout a été dit et prouvé, l'immigration n'a pas les propriétés miracles que certains lui attribue (voir les livres de Dubeuil et Al., Pagé M.,http://www.renaud-bray.com/Livres_Produit.aspx?id=1139510&def=Un+pass%C3%A9%2C+un+destin%2Fl'avenir+d'un+peuple%2CPAGE%2C+MICHEL%2C9782981220509; voir aussi les études de l'Institut Fraser etc) De plus la capacité d'acceuil (capacité d'absorption ou d'intégration positive est largement dépassée à Montréal, et les niveaux auraient du être baissés depuis au moins 2009. En particulier, la concentration de quelque 86% des immigrants trop largement anglotropes dans le grand Montréal a engendré depuis 2003 une chute de la vitalité publique du français (voir livres déjà cités et celui de C. Castonguay et les dernières études de l'OQLF). Prenez connaissance des ces références, et nous en reparlerons.
    Mes respects, Monsieur.