Pont de Québec: la pression sur le CN doit être maintenue, disent les élus

5ca018cbf4c7cea7681ccc7cc0432067

Pont de Québec, porte ouverte à l'ingérence fédérale





« Les négociations [avec le Canadien National, CN] vont bien. La pression doit [...] être maintenue. »


C’est ce que le ministre libéral fédéral Jean-Yves Duclos a déclaré samedi matin en marge de l’inauguration de deux plaques commémoratives à l’occasion du centenaire du pont de Québec.


Bien que le ministre refuse de le confirmer officiellement, le fédéral est en pourparlers avec le CN en vue de reprendre au transporteur ferroviaire le pont qui lui avait été cédé en 1993.


« Comme tout le monde le souhaite dans la région de Québec [on espère] arriver prochainement à une solution de long terme à un problème qui [...] envenime [nos] relations depuis une douzaine d’années dans la région de Québec », a ajouté M. Duclos en évitant soigneusement de donner des détails sur les pourparlers.


« Il faut être confiant »


Tout aussi discret, Régis Labeaume s’est néanmoins dit heureux de constater « qu’il y a des gens qui travaillent actuellement. Il faut être confiant. Il ne faut pas démissionner. Mais c’est long. C’est long. On en met [de la pression]. On prône l’entraide. »


Affirmant faire lui-même « des pressions réelles par en arrière », le maire de Québec a dit vouloir laisser les parties discuter pour régler enfin la question de la peinture de la très rouillée infrastructure. « C’est plus silencieux, mais [...] ça peut être très efficace [...] On a de l’espoir », a-t-il lâché.


La « seule » solution ?


Il y a trois semaines, en entrevue avec Le Journal, le ministre François Blais avait soutenu qu’une éventuelle reprise du pont par Ottawa était la « seule solution » viable. Samedi, il s’est montré un peu plus nuancé.


« Théoriquement, ce n’est pas la seule solution. Mais c’est certainement la meilleure », a-t-il convenu. Répétant que le gouvernement du Québec n’est pas présent à la table de négociations, M. Blais a ajouté : « On essaie de suivre ça [les pourparlers] de près. Et puis, on est contents quand le ministre Duclos dit qu’il faut continuer de mettre de la pression pour que ça aboutisse un jour. Je suis [convaincu] qu’on verra la fin de cette histoire-là. »


De son côté, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, a indiqué que les festivités du samedi permettraient d’envoyer « un signal » pour régler le problème lancinant de la peinture du pont.


« On est là pour commémorer et fêter. Souhaitons qu’on en tire cette leçon : il faut qu’on procède à la restauration de notre pont et qu’on lui redonne ses lettres de noblesse. C’est vraiment un symbole identitaire pour toute la région », a-t-il répété.


Le CN n’a pas souhaité faire de commentaires.