FÉDÉRALES 2021

Le Parti libéral tire à boulets rouges sur le Bloc québécois

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Le PLC sait que son adversaire québécois est le Bloc


Le Bloc québécois se contente de critiquer et de s’approprier les réalisations du Parti libéral du Canada ont déploré, en substance, deux élus du parti de Justin Trudeau lors d’un point de presse tenu à Montréal samedi après-midi.


À la suite d’un point de presse tenu, lui, samedi matin à Beloeil lors duquel le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a dressé un bilan « sombre » de la gestion de la pandémie par le premier ministre sortant, la réplique n’a pas tardé de la part de la formation libérale.


« Ce que le Bloc veut, c’est d’envoyer des Québécois à Ottawa pour demander. Nous, on veut envoyer des Québécois pour agir », a lancé le leader parlementaire des libéraux fédéraux, Pablo Rodriguez, lors d’un point de presse, samedi après-midi, à Montréal en compagnie de plusieurs candidats de la formation de Justin Trudeau.


Le chef du Bloc québécois avait notamment déploré durant son point presse qu’une incertitude plane : à savoir si la future usine de vaccins de la pharmaceutique Moderna sera située au Québec, et non pas ailleurs au pays. « Ce n’est certainement pas Yves-François Blanchet qui a signé une entente avec Moderna pour faire en sorte qu’on ait une façon de produire ici des vaccins contre la COVID-19 », a répliqué la ministre du Développement économique et candidate dans Ahuntsic-Cartierville, Mélanie Joly.


« Il était où Yves-François Blanchet quand je négociais avec le P-dg de Moderna ? Nulle part ! La venue de Moderna chez nous, c’est grâce au leadership du gouvernement libéral », a aussi fait valoir le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, sur Twitter. Ni lui ni Mélanie Joly ne se sont toutefois engagés explicitement samedi à ce que cette usine soit située au Québec.


« On a besoin de vaccins faits ici. On le sait », a néanmoins déclaré Mme Joly.


M. Blanchet a par ailleurs associé samedi plusieurs mesures adoptées dans les derniers mois par le Parlement au bilan de sa formation politique.


Or, « ce n’est pas Yves-François Blanchet qui a écrit le budget. Ce n’est certainement pas Yves-François Blanchet qui a négocié avec Québec pour faire en sorte qu’il y ait 37 000 places en garderie [dont le fédéral financera la création par un transfert de six milliards au gouvernement Legault, NDLR]. Ce n’est pas Yves-François Blanchet qui a investi en aérospatial », a répliqué Mme Joly samedi. La ministre sortante affirme ainsi que le Bloc québécois « essaie de s’approprier les réalisations du gouvernement libéral ».


Mme Joly a aussi énuméré les investissements faits auprès de l’industrie en aérospatiale, dans les aéroports régionaux, du côté de l’entreprise Lion Électrique et pour la création d’un fonds pour la relance du tourisme. Des réalisations qui n’appartiennent pas à M. Blanchet, a-t-elle insisté.


« Le Bloc québécois sous les conservateurs avec 49 députés à Ottawa, ça n’a jamais empêché le gouvernement de Harper de couper dans Radio-Canada, de faire en sorte qu’il ait des coupures en culture. C’est lorsque nous, on est au pouvoir, qu’on a une forte présence de ministres et de député québécois, qu’on fait la différence », a soutenu Mme Joly.


Relance économique


La ministre du Développement économique a par ailleurs réitéré l’importance, selon elle, de prolonger les mesures d’aide économique accordées aux entreprises et aux employés dans le contexte de la crise sanitaire, au moment où une quatrième vague de la COVID-19 prend forme.


« Grâce à notre plan et la façon dont on a géré la pandémie et la crise économique, on a été capable de sauver des millions d’emplois au pays, particulièrement ici au Québec, a fait valoir Mme Joly. Maintenant, il faut continuer. »


M. Blanchet a pour sa part réitéré sa demande samedi pour une suspension de la Prestation canadienne de relance économique, afin de contrer la pénurie de main-d’œuvre qui frappe plusieurs secteurs économiques au Québec.


« Jamais assez rapide »


La crise humanitaire que vit l’Afghanistan depuis la prise de contrôle du pays par les talibans dimanche dernier s’est par ailleurs invitée dans la première semaine de la campagne électorale fédérale. Les opérations de rapatriement ont d’ailleurs commencé dans les derniers jours de la part d’Ottawa, qui s’est donné comme cible d’accueillir 20 000 réfugiés afghans dans les prochains mois au pays.


L’arrivée de ces réfugiés pourrait toutefois être ralentie par la lourdeur des procédures administratives, mais aussi par la dangerosité de ces opérations d’évacuation, notamment à Kaboul. « Ce n’est jamais assez rapide. On est dans une situation de crise. Mais on doit s’assurer de travailler avec les Nations unies, avec les pays alliés sur le terrain, avec les pays qui sont tout autour de l’Afghanistan, parce que c’est une grande crise humanitaire », a déclaré Mme Joly samedi. « On va continuer d’agir. »


Avec Frédéric Lacroix-Couture, La Presse canadienne



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