Comme le renard de la fable, il y a chez les politiciens de beaux parleurs qui peuvent séduire longtemps leur auditoire, mais qui à la fin se révèlent sans beaucoup d’attraits.
Le premier ministre canadien en constitue une des meilleures illustrations, toutefois il n’est pas dit que le gouvernement caquiste ne le surpassera pas !
Paroles, paroles
Le premier ministre Legault se présente comme un nationaliste voulant protéger la culture et l’économie du Québec. Langue, laïcité, immigration, sièges sociaux et remise de plus d’argent dans les poches des Québécois sont ses thèmes de prédilection.
Malheureusement, mis à part ses efforts pour soigner les apparences et poursuivre sa lune de miel avec la population, les résultats concrets se font attendre.
La revigoration de la langue française est réduite à légiférer sur le Bonjour-Hi. Devenu la risée de tous, le gouvernement recule.
François Legault s’abaisse à quêter la non-intervention d’un prochain gouvernement canadien dans un recours juridique contre sa loi sur la laïcité qui n’est pas sans faille.
Le patronat le presse d’ouvrir les vannes en matière d’immigration et de tempérer son nationalisme pour affronter les pénuries de main-d’œuvre.
Quant à leur priorité en éducation, il s’égare dans un débat de structure pour donner plus de pouvoir à un ministère dont les décisions ont doublé le nombre d’élèves en difficulté dans la dernière décennie.
Promesses rompues
Reniant ses engagements, le gouvernement voudrait permettre à Hydro Québec de conserver une partie des trop-perçus. Nageant dans les surplus budgétaires, il semble moins empressé de les retourner aux Québécois. Quant aux sièges sociaux, il ne réussit guère mieux que les libéraux à les retenir ou à les attirer.
François Legault marche dans les mêmes pistes que Justin Trudeau pour ne pas réformer le mode de scrutin.
Pourrait-on croire qu’il fasse mieux en environnement ou dans les négociations avec les médecins ?