Regain politique

Pour une grande corvée nationale

Gagner avec Jean François Lisée

Tribune libre

Ce que nous n’avons pas vu très souvent, ni surtout depuis très-très longtemps—de fait depuis René Lévesque lui-même—c’est un chef péquiste qui défend ses troupes avec âpreté et qui ne s’en laisse pas imposer par aucun journaleux à la solde de n’importe lequel establishment. N’importe lequel…

Tous les indépendantistes apprécieront de plus en plus d’avoir enfin un chef qui sache se défendre d’abord, mais qui sache aussi défendre vigoureusement sa propre formation ainsi que toute sa famille politique. Ce sera le même homme et le même chef qui saura défendre notre Cause chaque fois que cela sera nécessaire.

On ne le remarque pas suffisamment : Jean François Lisée est en droite ligne de René Lévesque pour sa capacité de se défendre. Il suffit de se souvenir que René Lévesque n’a jamais posé sa candidature nulle part pour devenir un perron de porte. Lisée est de cette trempe-là. Outre le talent, en effet, il fallait du cran pour questionner la candidature de P.K.P. à la chefferie du P.Q. Et cela plaît souverainement à l’électorat : l’âpreté, le cran et le talent. Ce qui n’est pas négligeable…

Ce qui déplaît souverainement à l’électorat du Nous, c’est un chef assiégé comme Couillard, surtout s’il est assiégé dans sa tête comme lui.

Et si même Lisée n’a pas toute l’éloquence qu’avait Lévesque, lui qui en avait en surplus et en surdose, comme s’il était tombé un jour dans cette potion magique, Lisée est remarquablement éloquent lui aussi. Mais surtout, le nouveau chef péquiste a cet immense-immense talent qu’avait Lévesque pour communiquer facilement et efficacement.

Malgré que l’action politique de Lévesque se soit inscrite dans une époque dépourvue des « médias sociaux » que nous connaissons maintenant, à distance l’un de l’autre, les deux chefs péquistes sont tous les deux de redoutables bibittes politiques provenant de la même filière : celle de l’information et les communications. Et ce ne fut jamais-jamais avec René Lévesque qu’on fit un apparatchik, de ces apparatchiks adeptes de la langue marmonnée. Ce sera pareil avec Jean François Lisée.

Mais quand même…Mais au-delà du parti lui-même, qui va reprendre un peu de couleur, et puisque la Cause n’est pas du tout, mais alors pas du tout une patente partisane, si quelques hommes debout parmi Nous, (ce ne sont pas les seuls), mais les suivants sont tous eux aussi, comme Lisée, de redoutables communicateurs ayant eux aussi micros et notoriété : les Mario Dumont, les Richard le Hir, les Joseph Facal, les François Legault, les Richard Martineau, l’immense Bock Côté, les Paul St-Pierre Plamondon, les Bernard Drainville, si tous ces communicateurs de talents décidaient ensemble (grosse job…) avec les si persévérantes Catherine Dorion et la si fidèle Andrée Ferretti, si toute cette nouvelle génération si puissante communiait une seule clisse de fois à la fidélité de l’ancienne, afin de Nous débarrasser d’abord et radicalement de la gang à Couillard, comme s’agissant d’une grande corvée nationale, l’Indépendance, la fameuse Indépendance « à faire », l’Indépendance serait faite le lendemain.

Et Nous Nous dirions tous, oui mon ti-Gilles… « Nous Nous » dirions tous alors : ce n’était donc pas plus difficile que cela !?

On jase. On rêve. On va gagner. À vrai dire, cela ne sera pas si facile, mais les loosers de 80 qui restent, et les si nombreux loosers de 95, qui serrent encore les dents, ils vont gagner une fois, une seule clisse de fois, mais toute une.
Tout se met en place…À chacun chacune d’y prendre sa place !


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2 commentaires

  • Marcel Haché Répondre

    13 octobre 2016

    @ Jean Jacques Nantel
    Donner sa chance à Lisée, c’est donner sa chance au P.Q., celle qu’il n’a pas cessé de se refuser depuis 1980.
    Donner cette chance au P.Q. à JFL, ce n’est pas trahir la Cause. C’est au contraire lui consentir l’air qui Nous ( la nation) manque tellement par ailleurs.
    Nous-Nous- méritons tellement mieux que la gang à Couillard…
    Ce n’est pas du tout l’Indépendance qui est essoufflée, c’est le référendum qui l’est, à la manière d’un ballon crevé, et qui essouffle inutilement les indépendantistes.
    Les vrais indépendantistes comme vous ne manqueront pas d’ouvrage. Ma conviction.
    Salutations.

  • Jean-Jacques Nantel Répondre

    12 octobre 2016

    Les indépendantistes doivent cesser de récompenser la fourberie du PQ.
    En fait, le PQ est devenu pire que la CAQ qui, au moins, ne trompe personne en avouant honnêtement ne pas vouloir de l'indépendance.
    Dans mon cas, je voterai CONTRE les députés et l'establishment du PQ qui m'ont fait perdre autant d'énergie pour défendre ma patrie alors même qu'ils avaient décidé depuis très longtemps d'exploiter notre patriotisme dans le seul but d'aller se chercher des salaires et des pensions de députés, voire des limousines de ministres.
    Ce n'est pas le PLQ, mais le PQ qui nous fait gaspiller notre énergie, notre travail bénévole, notre argent et nos espoirs pour obtenir de minables petits avantages personnels.
    C'est le PQ qui insulte continuellement nos patriotes les plus fervents en les traitant avec une moue méprisante de ¨pressés¨, de référendistes¨, de ¨ceintures fléchées¨, etc. etc.
    C'est le PQ et son sauveur Lucien Bouchard qui, au début de 1996, a laissé passer le moment de faire l'indépendance quand nous avions la majorité dans les sondages.
    C'est le PQ qui a cassé notre montée vers la liberté en ¨gagnant du temps¨ depuis 1995 alors même qu'il connaissait aussi bien que moi les évolutions démographiques du Québec.
    Quant à l'avenir du PQ, il est tout tracé: sans raison d'exister, il va peu à peu s'étioler jusqu'à disparaître complètement.
    Comme disait Napoléon: ¨On peut s'arrêter quand on monte, jamais quand on descend!¨