Pourquoi utiliser le sport pour pratiquer sa religion ?

L'art de confondre un accommodement raisonnable avec un accommodement religieux

Tribune libre

Quand donc cessera-t-on de confondre un RÉEL accommodement raisonnable avec un accommodement religieux ET déraisonnable ?
Il y a un large consensus parmi les Québécois quant à l’application de vrais accommodements raisonnables individuels. À la base, l’accommodement raisonnable concerne la personne handicapée telle, le sourd, l’aveugle, le porteur d’une prothèse pour remplacer un membre, etc.
À cause de notre trop grande tolérance et surtout à cause du multiculturalisme et une prétendue ouverture à l’autre, le concept a évolué pour devenir un accommodement déraisonnable passant dans un premier temps d’un caractère individuel à un acquis collectif.
Les fanatiques religieux à tout crin ont vite fait de saisir cette perche pour revendiquer LEURS DROITS de s’affirmer par leur manière de penser envers une société devant être soumise à un Dieu quelconque ou à un Livre sacré tout aussi quelconque.
Tout cela avec l’appui de bons juges de diverses cours d’(in)justice et de bons polis ti-chiens à-plat-ventristes qui se fichent éperdument de la majorité non pratiquante qui subira de plus en plus d’inconvénients par rapport à une multitude d’accommodements religieux.
En voici quelques exemples : le port du turban ou de l’hidjab à l’encontre des règlements sportifs ; le port du kirpan à l’école ; les femmes voilées derrière le niqab ; le givrage des vitres d’un YWCA ; le non-partage des piscines publiques ; l’implantation de lieux de prières dans les collèges/universités ; le report d’examens pour cause de fêtes religieuses ; le refus d’utiliser les services d’un fonctionnaire de tel ou tel sexe ; le report des discussions à l’Hôtel de Ville de Mourial pour cause de pratique de Shabbat par 3 conseillers juifs sur 108 ; la non-application d’un règlement sur le stationnement ; l’édification d’édifices religieux à l’encontre du règlement de zonage ; la dîme à payer au rabbin pour la nourriture cachère dans toutes nos épiceries ; la mise à mort des animaux par la méthode halal ; deux ambulanciers expulsés d’un hôpital, car leurs sandwichs n’étaient pas cachère ; l’interdiction de bruits de tondeuses et du passage du balai mécanique de la ville ; les congés « supplémentaires » payés à des musulmans pratiquants, etc.
Et là, on vient ENCORE verser des larmes de crocodile sous prétexte que NOUS refusons que des enfants sikhs jouent au soccer.
Encore une fois, on nous prend pour des caves !
On oublie que ce sont les parents qui font passer la religion avant le développement physique et ludique en privant leurs enfants de jouer « sans » porter un symbole religieux.
Leur Dieu est-il si bête que ces enfants risquent d’aller en enfer ou je ne sais où, pour expier la grave faute commise s’ils enlèvent leur turban pendant une heure et demie de jeu en public ?
Ce turban est-il à ce point collé fortement sur leur tête qu’on ne puisse l’enlever sans endommager leur chevelure ? Si c’est le cas, je leur accorderai volontairement un véritable accommodement raisonnable - sur présentation d’un certificat médical, bien sûr !
Quand donc cessera-t-on d’utiliser les enfants comme objets de chantage éhonté, alors que ce sont les parents qui sont intolérants à la vie civile et qui obligent les enfants à porter des symboles religieux malgré les règlements sportifs en vigueur ?
Il me semble que le mot uniforme réfère à quelque chose de simple. Ici, on parle d’un objet qui s’appelle un « u-n-i-f-o-r-m-e » que ce soit celui porté par un joueur de hockey ou un policier. D’ailleurs, je proteste à bon droit quand je vois les policiers manquer de respect envers leur uniforme lors de périodes de négociations syndicales !
Je n’accepte pas d’être traité d’intolérant par ceux qui croient leur religion au-dessus de tout. Tout ce que je demande est d’être respecté chez moi.
Quand je vais chez les autres (un voisin, un ami), je respecte les règles qui s’appliquent. Pa exemple, je ne me déshabille pas sous prétexte que je pratique le naturisme et que je passe plusieurs mois, dehors, complètement nu. Ailleurs que chez moi, je ne fume pas, ne mets pas les pieds sur la table du salon et je me déchausse lorsqu’on me le demande.
Ainsi, j’invite les intolérants religieux à faire de même au lieu d’aller brailler devant la presse dont la complicité avec les juges va fort probablement faire en sorte de nous passer un turban dans la gorge tout comme ils ont fait pour le kirpan.
Je suis tanné de constater que les villes se ghettoïsent de plus en plus. Je n’ai pas envie de vivre le sort de Vancouver dont le mandarin est devenu la langue seconde et le français une langue morte. Je n’ai pas envie de vivre dans une société de plus en plus éclatée telle la Grande-Bretagne qui trop tolérante vis-à-vis son immigration multiculturelle voit celle-ci devenir de plus en plus intolérante.
Je ne suis pas parano. Je suis juste réaliste.
Allumons avant qu’il ne soit trop tard, car tout comme notre langue se bilinguise devenant le franglais, les valeurs reliées à notre culture deviendront dépassées d’ici peu.
Agissons autour de nous ! Réaffirmons qui nous sommes ! Le temps presse…
Serge Longval, Longueuil


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    11 juin 2013

    Ce turban est-il à ce point collé fortement sur leur tête qu’on ne puisse l’enlever sans endommager leur chevelure ?
    Foglia as raison quand il écrit ceci:
    Il fallait dire que le turban est interdit parce que c'est la règle. Et non, ce n'est pas une règle de sécurité. C'est la règle, point. Ce n'est pas honteux d'avoir des règles.
    Ce qui est encore plus dévastateur, dans ce pays si peu sûr de lui sur ces délicates questions, qui s'efforce néanmoins d'accommoder tout le monde et, je trouve, y réussit assez bien, ce qui est dévastateur et même un peu assassin, c'est une phrase comme celle-ci: dire à des enfants qu'ils ne peuvent pas jouer avec les autres.
    Mon coeur saigne, monsieur.
    Sauf que ce n'est pas vrai, personne, même pas la fédération de soccer, peuplée de sombres brutes, personne ne dit aux enfants sikhs qu'ils ne peuvent pas jouer avec les autres. Ils ne peuvent pas jouer au soccer avec un turban dans un match sanctionné par la fédé, c'est très différent.

    Yves Boivert de Gesca y vas se son refrain sur l'intolérance des Québécois et il associe pêle mêle le turbain ,Jackie Robinson et Hérouxville .
    Est qu'ils enlèvent leur turban quand il prennent leur douche ,quand ils participent a un match de boxe ou font du plongeon dans une piscine ?`
    Est ce qu'il porte un turban au hockey ?
    Si oui est ce qu'il cesse d'être sikh a ce moment la ?
    Ils en sont rendu a utiliser les enfants comme bouclier jusque dans le sport pour extorquer des accomodements religieux .
    Pourtant s'il y as bien quelque chose comme activité qui devrait être neutre au point de vue religieux et politique c'est bien le sport.
    Les croyances religieuses sont régionales mais le sport est universel.

    S'agit-il de porter une piruque religieuse pour foutre le bordel des accomodements religieux et introduire la religion et ses symboles dans le sport?

  • Laurent Desbois Répondre

    8 juin 2013

    L'intégration
    Pierre Foglia
    http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/pierre-foglia/201306/06/01-4658282-lintegration.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=envoyer_cbp
    Allez ne pleurez plus, cela va s'arranger, cette histoire de turban au soccer. Les sikhs pourront jouer avec leur truc sur la tête et, bien entendu, ils n'y joueront pas. Ou si peu.
    Pas sûr que cette affaire a quelque chose à voir avec le grand désir des sikhs de jouer au soccer.