Je me réjouis de ce que le Parti québécois (PQ) soit en avance dans les sondages et que son chef soit Paul St-Pierre Plamondon. Comme celui-ci est homme à tenir ses promesses (contrairement à son aspirant prédécesseur), s’il prend le pouvoir, il modifiera le mode de scrutin et tiendra un référendum sur l’indépendance du Québec. J’en suis convaincu.
Cela dit, si je peux me permettre un conseil, c’est de ne pas hâter la tenue dudit référendum. Ce qui serait bien, c’est qu’il se tienne à mi-mandat. Pourquoi ? Ce délai laisserait le temps au gouvernement québécois de négocier avec le fédéral.
Nous savons qu’Ottawa n’abandonne des pouvoirs au Québec que lorsque la fédération est en danger. Ces deux années durant lesquelles pendrait une épée de Damoclès sur le Canada pourraient s’avérer très fructueuses pour le Québec. Ottawa fera des efforts pour contenter les Québécois en quête de plus d’autonomie pour leur nation afin que le NON l’emporte sur le OUI au référendum.
Si, au bout de deux années de négociations, le Québec n’a obtenu que des grenailles d’Ottawa, le OUI prendra du galon. Si, au contraire, le Québec a fait des gains, les appuis au OUI diminueront certes, mais le gouvernement québécois aura fait ce qu’il fallait. En cas de défaite, rien n’empêcherait le PQ de tenir un quatrième référendum dans un mandat subséquent.
Nous nous entendons pour dire qu’il y a de solides probabilités pour que le troisième référendum échoue (malgré la superbe remontée du PQ, nous en sommes à seulement 36 % d’intention pour le OUI). Voilà pourquoi il faut tout mettre en œuvre pour accroître les pouvoirs du Québec dans la fédération, notamment en immigration, cela afin que notre nation puisse tenir le coup advenant un NON majoritaire.
Sylvio Le Blanc
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