L’actualité internationale regorge d’évènements plus tragiques les uns que les autres et c’est très difficile de s’en faire une opinion tant soit peu objective. Il faut néanmoins faire l’effort de s’informer en confrontant au besoin diverses sources d’informations, sans trop se préoccuper des biais journalistiques entendus et sous-entendus dans nos médias officiels. Restons alertes intellectuellement.
L’Ukraine
À force de jouer au cow-boy aux frontières de la Russie, il était écrit dans le ciel que s’ensuivrait une réaction violente un jour. Ce jour est arrivé. Au lieu d’admettre avoir poussé le bouchon impérialiste un peu trop loin, les responsables de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) n’en démordent pas; ils continuent de démoniser (diaboliser) les dirigeants russes et d’armer tant que faire se peut l’Ukraine.
Comme dans toute guerre, ce sont les civils qui souffrent et en paient le prix fort. Si le président ukrainien avait eu un peu plus d’envergure politique, il aurait négocié, avant que tout n’explose, la neutralité de son État en reconnaissant les liens historiques qui lient l’Ukraine à la Russie. Il n’était pas question de laisser entrer l’OTAN en Ukraine. C’était la ligne rouge décrétée par celui-dont-on-ne-doit-plus-prononcer-le-nom ; Voldemort, bien évidemment. Inutile de chercher midi à quatorze heures. Ce n’est pas la majorité des ukrainiens qui sont en guerre, mais les impérialistes qui les ont abusés.
Le Proche Orient
Chaque fois que le Proche Orient s’embrase, nous sommes ballottés par les opinions divergentes sur ce conflit qui au fond se résume à peu de chose. Si Israël a droit à l’existence, ce que beaucoup d’observateurs reconnaissent, est-ce que les résidents de la Palestine ont le même droit ?
On coupe court habituellement à la réflexion en mentionnant les agressions contre le territoire israélien, en recourant si nécessaire aux pétards mouillés lancés de la bande de Gaza. Mais qui colonise impunément le territoire des palestiniens depuis des décennies maintenant ?
Alors la question est fort simple : s’il existe un peuple palestinien avec les droits coutumiers attachés à ce statut, pourquoi les nombreuses résolutions de l’Organisation des Nations Unies (ONU) sur ce conflit sont demeurées sans suite ? S’il n’existe pas de peuple palestinien historique qui mérite cette reconnaissance, à quoi joue l’ONU en multipliant les résolutions sur ce conflit ?
Questions fondamentales qui méritent une réponse sincère et définitive.
Politique étrangère
Jamais les enjeux de politique étrangère sont ouvertement débattus en période électorale ni après celle-ci. Pourtant en démocratie, ces enjeux gravissimes devraient être une prérogative absolue des citoyens, à moins que la menace sur le territoire national ne soit imminente. Elle devrait prévaloir même sur tout engagement reconduit sans révision depuis des années, telle l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).
Dans le même ordre d’idée, les résolutions prises à la majorité démocratique de l’assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) devraient être décisionnelles. Il est clair qu’un droit de véto d’un membre qui irait à l’encontre des prérogatives de cette assemblée est anti démocratique et de ce fait inapplicable. Nos grands démocrates toujours prêts à tabasser ceux qui ne suivent pas leurs préceptes devraient s’y rallier sans trop rechigner.
Sur la Chine
Plus d’un commentaire disgracieux sont émis régulièrement à l’encontre des dirigeants chinois par nos savants analystes de politique étrangère. Comme on dit couramment, tous devraient se garder une petite gêne cependant, car gérer un pays de 1,3 milliard d’humains n’est sans aucun doute pas une sinécure. Le je-me-moi de tout un chacun ne peut prévaloir sur l’intérêt collectif, car nous avons ici au Québec toutes les misères possibles et impossibles à gérer par consensus une province de 8,5 millions d’habitants…
Après bientôt 60 ans de divagations «nationalisantes», il suffit de sortir un billet de 20 $ dollars de son portefeuille pour constater que les artefacts, les fossiles vivants et les symboles de notre monarchie constitutionnelle issus de l’international se portent encore très bien merci. Un peu d’humilité n’a jamais tué personne. C’est parfaitement contre-productif aujourd’hui de vouloir casser la baraque de ma cabane en Canada. Les militants sont dans le sud au soleil. Ne pas déranger s’il-vous-plaît.
Les changements climatiques
Le climat peut encore réchauffer de quelques degrés au Québec. Après cinq longs mois d’hiver – ce qui est proprement inhumain de faire vivre ça à du monde – nous en sortons les faces blêmes, les corps émaciés, les genoux flagellants, le moral dans les talons et la folle envie d’assassiner son voisin pour un oui ou pour un non. Ceux qui vivent au soleil ne nous comprendrons jamais. «Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est l’hiver» chantait le grand Gilles. Prenez-le ce pays et faites-en ce que vous voulez, on s’en fout…
Yvonnick Roy
Québec
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