Richard Bain était désorienté après l’attaque

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Quand on veut noyer le poisson

Richard Henry Bain soutient qu’il n’a retrouvé la mémoire que lors d’un deuxième interrogatoire de la police, ses souvenirs précédents remontant au moment où il roulait autour du Métropolis en début de soirée le 4 septembre 2012.

Les jurés au procès pour meurtre ont visionné mardi les enregistrements vidéo des interrogatoires menés par la police après son arrestation.

Bain, accusé de meurtre prémédité et de tentatives de meurtre, notamment, témoigne à son procès depuis lundi. Son avocat, Alan Guttman, plaide que son client ne peut être tenu criminellement responsable des gestes qui lui sont imputés à cause d’un trouble mental.

Bain soutient qu’il ne se rappelle pas ce qui s’est passé le soir du 4 septembre 2012, lorsqu’un homme armé a fait feu à l’arrière du Métropolis, une salle de spectacles de Montréal où la chef péquiste Pauline Marois célébrait sa victoire électorale. Le technicien de scène Denis Blanchette a été tué par balle et un collègue de travail a été grièvement blessé lors de cet attentat.

Bain allègue ne pas avoir de souvenirs du premier interrogatoire, où il semble désorienté et se plaint de maux de tête. Sur la vidéo, on le voit, tête penchée, murmurer des propos incohérents ou ignorer les questions de l’enquêteur, jusqu’à l’arrivée des techniciens-ambulanciers appelés pour l’examiner.

Questionné par un détective à savoir ce que signifient pour lui des accusations de meurtre et de tentative de meurtre, Bain marmonne qu’il n’en sait rien.

Il a expliqué aux jurés, mardi matin, que c’est lors du deuxième interrogatoire — le 6 septembre 2012, deux jours après le soir des élections — qu’il a réalisé la gravité de la situation.

Il semblait alors plus alerte, répondant directement aux questions et récitant le Notre Père, ajoutant : « Je n’ai jamais autant eu besoin de vous qu’en ce moment. »

Bain dévore un sandwich-matin et on peut l’entendre, plus tard, chanter My God Is Awesome et fredonner You Are my Sunshine.

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