De colonisateurs colonisés à porteurs d'eau à nègres blancs à gestionnaires de son vécu, nous n'en finissons plus d'être obnubilés par notre condition.
Comme peuple, comme société, comme groupement humain, nous nous sommes dotés de partis politiques pour nous représenter dans toutes nos singularités. Du Parti créditiste et son avatar actuel, l'ADQ, au Parti québécois, tout le spectre de nos allégeances y a passé.
Beaucoup, aujourd'hui, nous parlent d'indépendance, de la création d'un pays, et ce, en nous délestant de la tutelle du gouvernement canadien.
Pour l'observateur de la scène politique québécoise et canadienne, il y a lieu de s'interroger sur le sérieux de l'affaire. Notons, tout d'abord, que tous les députés de l'Assemblée nationale ont fait serment d'allégeance à la reine Élisabeth II. De un. En fait de souveraineté, il n'y en a qu'une qui peut se targuer de cet attribut. Nous sommes, de fait, les sujets de Sa Majesté.
Le Québec n'a pas signé le rapatriement de la constitution mais y est pleinement assujetti. De deux. Il n'y a qu'à se rappeler les écoles passerelles et le tout dernier jugement concernant Éric et Lola. On voit bien que la Charte des droits et libertés canadienne a préséance sur celle qui nous régit, tout comme la common law semble vouloir remplacer le code civil québécois quant aux relations contractuelles entre conjoints.
Venons-en maintenant au parti dont la mission fondamentale semble être de faire l'indépendance du Québec. Comme leader de cette formation, nous avons là une personne remarquable qui connaît l'ensemble des rouages d'un gouvernement et qui a l'envergure d'une femme d'État. Qu'attendons-nous d'elle et des militants de son parti? Une profession de foi? Que non! Une volonté politique. Point à la ligne.
Toutes les élucubrations reliées aux rapports de force à construire contre le Canada me font penser à la stratégie syndicale qui a cours dans les relations de travail. Pathétique! Parlons plutôt des coups de force : nos vis-à-vis d'en face en connaissent un bout sur la question.
Alors, madame Marois, si la vie n'est pas un songe, si vous voulez arrêter de nous faire rêver de châteaux en Espagne pendant que d'autres récoltent les loyers, dites-nous simplement que le temps est venu : de se désaliéner, de prendre notre destin en main et de s'ouvrir au monde.
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