Sortie de Dumont contre les accommodements

Accommodements raisonnables


par Martin Ouellet
Québec - Les accommodements consentis aux minorités ethniques et religieuses dépassent les limites du bon sens, selon Mario Dumont.
Pendant qu'un jeune sikh peut circuler librement dans une école avec son poignard rituel, la majorité québécoise n'est plus certaine de pouvoir «utiliser le mot Noël dans une salle de classe», a dénoncé hier le chef de l'Action démocratique (ADQ) au cours d'un entretien avec la Presse canadienne.
M. Dumont a fait part de son exaspération après avoir appris que le CLSC de Parc-Extension, à Montréal, avait refusé pendant des mois à des hommes d'assister à ses cours prénatals afin de ne pas offusquer des femmes musulmanes, hindoues ou sikhs.
«Le contribuable québécois qui paie ses taxes, ses impôts [et dont la] blonde est enceinte [...] n'a plus accès à son CLSC parce que cela brime la culture des autres. Ce n'est d'aucune façon raisonnable!», s'est exclamé le député de Rivière-du-Loup.
Les accommodements religieux ou culturels, interprétés à la lumière de la Charte des droits et libertés, n'ont plus «de bon sens», a dit M. Dumont.
Les cas du kirpan et du CLSC Parc-Extension, ajoutés à celui de la police de Montréal qui suggère à ses policières de faire appel à des collègues masculins pour ne pas irriter certains juifs hassidiques, démontrent sans l'ombre d'un doute qu'il faut revoir la notion d'accommodement raisonnable, pense M. Dumont.
«On glisse complètement dans des abus de la Charte et cela commence à m'inquiéter», a-t-il dit.
Qu'une majorité de citoyens défendent les valeurs qui leur sont propres n'est ni une attitude raciste ni une singularité dans le monde moderne, a pris soin d'ajouter M. Dumont.
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Accommodement raisonnable
« Un à-plat-ventrisme qui ne mène nulle part »

SRC 17 novembre 2006


Le chef de l'Action démocratique du Québec, Mario Dumont, fait une sortie en règle contre des accommodements récemment consentis à des groupes religieux et qu'il juge abusifs.
En entrevue à Radio-Canada, M. Dumont a estimé que la gestion de dossiers délicats survenus récemment donnait lieu à une confusion entre le respect des autres et le fait de s'effacer soi-même.
« Avant de savoir si les gens de la Saskatchewan reconnaissent la nation du Québec, je serais assez fier que le Québec se comporte comme une nation, [qu'on soit] capable d'affirmer ce qu'on est, capable d'affirmer un certain nombre de principes de société qu'on a établis », a-t-il lancé.
L'actualité des derniers jours est truffée d'histoires dans lesquelles les accommodements trouvés ou envisagés ont été décriés, qu'il s'agisse des relations de la communauté juive hassidique avec le centre sportif du YMCA ou des policières de Montréal.
En faisant sa sortie dans un quotidien montréalais, M. Dumont commentait spécifiquement le cas d'un homme à qui un CLSC de la métropole a refusé d'assister à des cours prénataux, question de ne pas froisser des femmes musulmanes, hindoues ou sikhes.
Selon M. Dumont, les accommodements déraisonnables ne font que créer des problèmes de société. L'absence de principes directeurs, affirme-t-il, ne peut que mener à l'anarchie.
Le chef de l'ADQ souligne que le Québec est une société accueillante pour les immigrants, puisque ces derniers reçoivent d'entrée de jeu une carte d'assurance-maladie et ont accès aux services.
« L'égalité des droits, on l'a, et il faut s'en féliciter. [...] Mais il y a une nuance entre ça, et s'effacer soi-même et dire que la majorité n'a plus le droit d'exister, d'avoir ses traditions, d'avoir ses façons de faire. Ça, pour moi, c'est un à-plat-ventrisme qui ne mène nulle part », déplore-t-il.
Selon M. Dumont, les accommodements abusifs constituent en outre un manque de respect envers les milliers d'immigrants qui ont réussi à s'intégrer à la société québécoise tout en conservant leurs valeurs dans leur vie privée.
Le chef du Parti québécois, André Boisclair, estime pour sa part qu'il revient aux politiciens de rappeler aux immigrants que certains aspects de la vie en société sont non-négociables.
La liberté d'expression, la démocratie, l'égalité entre les hommes et les femmes et la volonté de vivre en français, par exemple, sont au nombre des principes fondamentaux de la société québécoise.


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    16 janvier 2007

    Racisme la suite….
    Concernant les ‘accommodements raisonnables’, après une longue liste d’articles de journaux, de reportages télévisés, d’opinions négatives dans les différentes tribunes, s’ajoutent des opinions de mêmes acabits de certains politiciens et de cette fameuse enquête sur le racisme au Québec les fruits de ces démarches n’ont pas tardées à se manifester. Une école musulmane vient d’être vandalisée à dans l’arrondissement St-Laurent !
    Devant ce crime haineux, on aurait pensé que Radio-Canada retire de l’antenne un autre reportage, cette fois-ci sur la communauté stique. Mais il n’en est rien. Ce sont pourtant des professionnels de la communication, plus que quiconque ces gens connaissent l’influence des médias face à l’opinion public ! C’est à se demander si nos médias mettent intentionnellement de l’huile sur le feu !
    On comprend aussi pourquoi l’Opus Dei s’infiltre dans nos médias. Le public est si facilement maniable. Le zèle des médias est étonnants et contrastes avec l’attention donné envers les scandales passées et présent de l’Église qui sont 100 fois plus graves qui n’ont pourtant aucunes communes mesures avec ‘l’accommodement raisonnable’. Pour l’instant il est nécessaire de laisser les choses se calmer, on pourrait y revenir plus tard…
    En Janvier 2007 on apprend que l’hôpital catholique de Humboldt en Saskatchewan a refusé a une femme la ligature des trompes jugé contraire à la morale catholique après qu’un prêtre eut illégalement accès aux dossiers médicaux qui sont sensés être confidentiel. Cette tentative d’imposer le catholicisme viole la démocratie. Combien ya t-il eut de reportages sur ce sujet au Québec?