Projet Montréal déplore qu'une attachée politique de Denis Coderre ait fournit le numéro de cellulaire du journaliste Patrick Lagacé au SPVM afin qu'il soit surveillé.
«Le maire a impliqué au moins un membre de son équipe dans sa traque des journalistes. Ces informations sont extrêmement préoccupantes et démontrent que Denis Coderre a largement outrepassé ses pouvoirs et a sciemment fait fi de l’importante séparation du politique et de la police», croit la chef de Projet Montréal, Valérie Plante.
La Presse rapportait ce mercredi matin que le SPVM a rapidement déclenché une enquête en décembre 2014, après que le maire Coderre ait appelé l'ex-directeur Marc Parent. Le maire s'est plaint que Patrick Lagacé ait obtenu copie d'une de ses contraventions et lui ait posé une question à ce sujet. Un document de dénonciation révèle qu'une «attachée politique du maire Denis Coderre» avait alors fourni le numéro de téléphone de M. Lagacé au SPVM.
Réunions publiques
Il y a quelques semaines, la Commission de la sécurité publique de la Ville de Montréal (CSP) recevait le mandat d'examiner les techniques d'enquête du SPVM sur les journalistes.
Le rapport, déposé lundi au conseil municipal, n'avait aucune recommandation à faire. Alex Norris, le conseiller de Projet Montréal qui siège sur la commission, aurait d'ailleurs aimé que la CSP élargisse son mandat «pour éviter qu'une telle ingérence du bureau du maire Coderre dans le travail du SPVM ne se reproduise à nouveau».
Il a déposé un rapport minoritaire, dénonçant «la complaisance» de la CSP à l'endroit du SPVM. M. Norris souhaite également que la CSP se réunisse au minimum cinq fois par année en public et que les élus qui y sont nommés soient plus diversifiés pour «refléter davantage de points de vue et [pour] que la partisanerie y soit le plus limitée possible.»
Le cabinet du maire Coderre n'a pas souhaité commenter.
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