Salaires des fonctionnaires : le municipal, « gras dur »

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L’État québécois doit rétablir son autorité

À force de zieuter Ottawa et sa bureaucratie incompétente, on oublie l’autre versant du problème qui gruge le Québec : la scandaleuse domination salariale de nos fonctionnaires municipaux !


Si François Legault se sent impuissant à réaliser son programme en raison de l’inflation, il devrait mettre le nez dans les affaires municipales puisque là, il y en a, de l’argent !


« L’employé municipal qui travaille dans les villes [...] de 25 000 habitants et plus gagne annuellement une rémunération globale de 93 208 $, soit 22 723 $ de plus que l’employé à la solde du gouvernement du Québec. Et par rapport au salarié du secteur privé, l’employé municipal encaisse quelque 19 216 $ de plus », résumait mon collègue Michel Girard le mois dernier, en analysant le Rapport sur la rémunération des salariés de l’Institut de la statistique du Québec.


Est-ce normal que ce palier soit si privilégié par rapport aux autres ?




Opacité


Quand Le Journal a vérifié la promptitude des municipalités à respecter la loi sur l’accès à l’information, Montréal et Trois-Rivières ont mis trois fois trop de temps avant de répondre. Et Montréal (ainsi que d’autres villes qui se jugent au-dessus des lois) n’a pas daigné répondre à toutes les questions.


Notre premier ministre devrait peut-être imiter Le Journal et porter attention à ces juridictions « gras dur » qui nous coûtent cher !


Brider la métropole


J’en reviens à Montréal, à qui il faudrait demander des comptes.


Quand connaîtra-t-on les réalisations de son comité de francisation ?


Quand saura-t-on quoi faire avec le restaurant Hélène de Champlain déserté qui traîne dans le décor depuis plus de vingt ans ?


Quand réinstallera-t-on les plaques historiques disparues depuis dix ans dans le Vieux-Montréal ?


L’appareil municipal n’est-il pas une créature de Québec ?


Eh bien, il faudrait le rappeler aux villes ! Surtout à Montréal !