Un beau projet

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Même Pratte n'est pas convaincu : « Le risque d'éparpillement saute aux yeux »

Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, a proposé en fin de semaine un vaste projet de développement économique qui sera au coeur du programme électoral de son parti. On pourra critiquer un volet ou un autre du Projet Saint-Laurent mais au moins, il y a là une vision rassembleuse et des objectifs judicieux. «Un projet qui fait rêver», comme l'a dit Jean Allaire.
Le Projet Saint-Laurent, c'est d'abord un concept: faire du fleuve l'axe central du développement du Québec. La vallée du Saint-Laurent deviendrait une «vallée de l'innovation», inspirée de Silicon Valley. Dans les régions de Montréal, Québec, Trois-Rivières et Sherbrooke seraient aménagées des zones d'innovation. Il ne s'agirait pas de parcs industriels mais de véritables milieux de vie où on attirerait des entreprises et des talents et où se multiplieraient les collaborations avec les universités.
À Montréal, une telle zone pourrait être aménagée dans l'Est, sur les terrains des anciennes raffineries. Le gouvernement du Québec décontaminerait ces espaces et les vendrait à des entrepreneurs, «à profit» assure M. Legault.
Le Projet Saint-Laurent vise aussi à mettre le fleuve en valeur. En le dépolluant. En faisant en sorte que la population y ait accès, notamment à Montréal. En en faisant un atout touristique de premier plan. En exploitant les ressources pétrolières du golfe.
Les objectifs de la CAQ sont ambitieux: créer des milliers d'emplois dans des domaines de pointe. Augmenter de 50% les investissements privés dans la province. Éliminer la dépendance du Québec à l'égard de la péréquation.
À première vue, le Projet Saint-Laurent est emballant. Les cibles sont appropriées: éducation, innovation, investissement, qualité de vie. Reste à voir si le plan est réaliste. Silicone Valley est un cas unique, impossible à reproduire.
M. Legault est volontariste; il compte utiliser l'argent de l'État québécois comme catalyseur. Cet argent - 2 milliards - viendrait d'une révision des crédits d'impôt offerts aux entreprises. Cependant, en matière de développement économique, les gouvernements ne font pas toujours les meilleurs choix. Ce n'est pas parce que Québec décontaminerait les terrains de l'est de Montréal que les entreprises se bousculeront aux portes.
Le projet de la Coalition comporte de multiples facettes, allant du transport maritime à l'aménagement urbain. Le risque d'éparpillement saute aux yeux.
Ces réserves à l'esprit, donnons la chance au coureur; on déplore trop souvent le peu d'idées nouvelles mises de l'avant par la classe politique pour ne pas applaudir ici, ne serait-ce que l'intention. Et puis la CAQ promet de raffiner son plan au cours des prochains mois.
Les autres partis ont déjà entrepris de démolir le Projet Saint-Laurent. Il leur faudrait plutôt expliquer ce qu'eux proposent, concrètement, pour rendre le Québec plus prospère.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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