Quelques instants avant la prise de parole du représentant de la Corée du Nord à l'Assemblée générale de l'ONU, un bombardier capable de larguer une charge nucléaire s'est aventuré à une distance historiquement proche de la frontière nord coréenne.
Le 23 septembre, un bombardier supersonic Rockwell B-1B Lancer américain, capable de larguer une bombe nucléaire, escorté par des chasseurs F-15, s’est aventuré «à l'extrémité nord de la Zone démilitarisée» qui sépare les deux Corées, selon un porte-parole du Pentagone. Jamais au XXIe siècle un avion américain ne s'était approché aussi près de la frontière du pays.
«C'est le point le plus au Nord de la Zone démilitarisée qu'aucun chasseur ou bombardier américain n'ait jamais survolé [...] au XXIe siècle, montrant à quel point nous prenons au sérieux le comportement inconscient [de la Corée du Nord]», a expliqué Dana White, une porte-parole du Pentagone.
Cette manœuvre militaire assumée par les Etats-Unis comme une réponse à l'escalade verbale entre les deux pays, intervient le même jour que la très attendue prise de parole du représentant nord coréen devant l'assemblée générale de l'ONU. Le 22 septembre, Donald Trump avait affirmé sur le réseau social Twitter que le leader de la Corée du Nord, «clairement un fou», allait «être mis à l'épreuve comme jamais». Cette manœuvre militaire sous haute tension sonne donc comme un avertissement envoyé directement à Kim Jong-un.